Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants à l’Assemblée de la Polynésie française, chers collègues,
Nous y revoilà ! A peine un mois après le « grand jeu » du collectif 2, les tentations ont, pour certains, été trop grande et nous sommes retombés dans les manœuvres incohérentes et les retournements spontanés !
Comme si l’exemple, pitoyable, donné à notre population lors du dernier collectif n’avait pas encore suffi à certains d’entre nous !
Il y avait pourtant moins de possibilités de manœuvres qu’au début du mois de juillet, mais l’imagination toujours aussi débordante de certains de mes collègues n’a pas été en reste et a permis de trouver toutes les portes ouvertes.
Nous voici donc, à nouveau, avec un collectif, remanié, déformé, en désaccord avec l’orientation souhaitée par le gouvernement qui se doit, malgré tout, de l’exécuter sans l’approuver.
Mais je crains devoir décevoir les auteurs des amendements en commission en leur annonçant que leur stratégie ne fonctionne pas. Que malgré tous les coups de boutoirs donnés en permanence au gouvernement et aux soutiens qui lui reste dans cet hémicycle, rien n’y fera, il restera en place.
Alors, mesdames et messieurs les représentants, avant de rentrer un peu plus dans le détail, nous allons vous répéter encore une fois, inlassablement, ce que nous vous répétons depuis des semaines : prenez vos responsabilités ! Vous ne voulez plus de ce gouvernement ? Déboulonnez-le ! Assumez au grand jour votre avidité dévorante, vos stratégies politiques coûteuses pour le pays et posez votre motion. Cessez au plus vite ce jeu de dupe, cette partie de cache-cache malhonnête en vous retranchant derrière une pseudo incompétence du gouvernement pour demander sa démission, ou en justifiant vos actions au nom d’un intérêt général que soi-disant vous défendez !! Laissez-moi vous rappeler, chers collègues, que l’intérêt général n’est pas la somme de vos seuls intérêts particuliers !
Car, après tout, a part vous, qui a dit que le gouvernement était incompétent si ce n’est une dizaine de personnes parmi 300 000 habitants ? Avez-vous vu des manifestations de milliers de personnes demander cette démission ? Non ! Et vous savez pourquoi ? Parce que, malheureusement, au fil des manœuvres que vous avez orchestré depuis des mois, depuis des années, la population nous a désormais tous mis dans le même sac.
Alors, maintenant, terminé, vous avez devant vous deux options : assumez ou respectez.
Assumez votre soif de pouvoir et faites tomber, officiellement, ce gouvernement. Comme le dit cette fameuse phrase : « Messieurs, tirez les premiers ! »
Ou, respectez le travail du président, de ses ministres, de leurs collaborateurs et de tous les agents du pays que vous malmenez en commission, mettant en doute leur probité, leur compétence, aux seuls prétextes que, malheureusement, les démonstrations techniques vous donnent tort !
****
C’est ainsi que lorsque l’on vous dit que les 1,8 milliards budgétés pour le RSPF seront suffisants pour tenir jusqu’à la fin de l’année, il n’est donc pas nécessaire de tomber dans de l’affichage politique et rajouter 200 millions dont nous n’aurons que faire. 200 millions immobilisés dans une ligne budgétaire surabondée, alors qu’ils auraient pu être employés à financer la flottille administrative pour permettre aux enfants des îles de rentrer chez eux ou de revenir sur Tahiti pour poursuivre leur scolarité.
A croire que, pour vous, il n’est pas nécessaire de poursuivre l’éducation de notre jeunesse… J’avais oublié que les enfants des îles ont tous des parents millionnaires !
Il m’a paru pourtant bien clair, en commission, que les recettes constatées de la CST au premier semestre étaient supérieures aux prévisions et que, en conséquence, le second semestre s’annonçait au moins aussi positif et n’imposait donc pas, au final, la mise à disposition de la totalité de l’enveloppe proposée par madame le ministre. Comment faut-il vous l’expliquer ?
Finalement, tout ceci me donne une idée… Puisque l’on parle d’économies, et puisque vous n’avez que faire des techniciens qui travaillent à vous informer et à vous transmettre des données chiffrées, vérifiées et objectives, supprimons les techniciens ! Supprimons tous ces services inutiles puisque vous êtes persuadés de mieux savoir qu’eux !
Supprimons aussi, tant qu’à faire, les ministres et le gouvernement puisque certains se sont crus, le temps d’une commission, ministre bis en posant des amendements sur des lignes budgétaires écartées par le conseil des ministres.
Ce seront là de vraies économies, des gestes forts que la population comprendra !
Mais, cela dit, ce geste fort ne servirait sûrement pas vos ambitions…
****
Plus sérieusement, je souhaiterai que vous m’expliquiez l’un de vos positionnements qui, je dois l’avouer, m’a causé bien des crampes cérébrales tant la galipette apparaît plus qu’audacieuse…
Comment, en effet, expliquez-vous, à notre population qui nous écoute et nous regarde aujourd’hui que, le matin de la commission, vous ayez chargé le gouvernement en tentant de démontrer que la réaffectation des taxes parafiscales au budget général handicapaient les établissements publics dont l’EPAP, qui se trouva, le temps d’un débat, érigé au rang de fleuron de la flotte de nos satellites ; et, que l’après-midi (sans doute sous le coup de l’alcalose post-digestive, chère à Jaqui DROLLET), vous en soyez venu à diminuer plus que de raison les subventions à ce même établissement ?
Que dire également des crédits retirés au GIE Tahiti Tourisme par vos soins ! Secteur déjà en crise, vous le privez d’un de ses seuls vecteurs de communication… Mais, ainsi que l’avait dit, il y a quelques années, le président de l’assemblée, notre pays se mérite ; donc, après tout, mieux vaut 3 touristes méritant que 200 000 non méritants ! L’impact économique est après tout négligeable !!
La logique m’échappe… Et je ne suis, à mon avis, pas le seul dans cette situation !
Tout ceci pour démontrer quoi ? Et bien que tout simplement votre action ne s’inscrit pas dans une vision budgétaire cohérente et construite, ainsi que nous l’avait initialement proposé le gouvernement, mais qu’il s’agit bel et bien d’escarmouches perpétuelles et désorganisées, visant simplement, tout bonnement, à mettre à mal l’action du gouvernement pour mieux se gausser, ensuite, d’une soi-disant incompétence de ce même gouvernement.
Voilà qui va servir l’intérêt de notre population !
J’ose espérer que le gouvernement saura trouver la parade à des tels agissements. Sans doute, dans un sage souci d’apaisement, tentera-t-il de maintenir la situation que vous avez créée en l’état, et, une fois encore, s’arrachera-t-il les cheveux pour trouver, dans les moindres recoins du document budgétaires, des crédits disponibles pour refinancer les mesures que vous avez sabré.
Un travail long, très coûteux en temps, un temps pourtant précieux qui aurait pu être mis à profit pour préparer d’autres projets de relance…
Mais, j’y pense, la relance, ça vous intéresse ?
Avez-vous depuis, pris la mesure de vos dérapages ? Avez-vous constaté que, vous qui criez à l’urgence économique et sociale, vous avez vidé de leur contenu les relances pour le secteur immobilier ?
Que votre attitude de comploteur a gentiment privé les ménages polynésiens, dont beaucoup de jeunes désireux de bâtir leur avenir sur leur terre, d’un dispositif visant à les aider à accomplir leur projet, souvent le projet d’une vie ?
Voici, encore une fois, une logique qui m’échappe ! Car, là aussi, vous avez fait montre d’une capacité de retournement à toute épreuve en supprimant les crédits nécessaires à la mise en œuvre d’une mesure que vous avez approuvé des deux mains deux jours plus tôt ! Mesdames, Messieurs de l’opposition, il me semble bien que vous êtes devenus les Flash Gordon de la politique polynésienne !
En tout état de cause, grâce à cette pirouette de haut-vol, le secteur locatif vous dit merci… Les jeunes ménages attendront que vous en ayez terminé pour, enfin, construire la maison de leur rêve, offrir à leurs enfants un logement digne de ce nom. Mais quelle importance après tout, tous ceux-là n’ont de toute façon certainement pas pris la mesure de votre projet pour notre cher pays !
Alors, tout à l’heure, nous allons, si le gouvernement n’arrive pas à faire refinancer ces lignes budgétaires, voter en tout inutilité puisque nous adopterons des textes qui ne pourront entrer en application…
Sur notre site Internet nous appelions récemment à la responsabilité de tous. Pour aujourd’hui, il m’apparaît que le maître mot devrait être réalisme.
Je vous laisse méditer sur le sens profond de ce terme avant de passer à l’examen et au vote de ce nouveau collectif hybride et, malheureusement pour notre pays, bien incohérent.
Je vous remercie de votre attention.
Monsieur le Président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants à l’Assemblée de la Polynésie française, chers collègues,
Nous y revoilà ! A peine un mois après le « grand jeu » du collectif 2, les tentations ont, pour certains, été trop grande et nous sommes retombés dans les manœuvres incohérentes et les retournements spontanés !
Comme si l’exemple, pitoyable, donné à notre population lors du dernier collectif n’avait pas encore suffi à certains d’entre nous !
Il y avait pourtant moins de possibilités de manœuvres qu’au début du mois de juillet, mais l’imagination toujours aussi débordante de certains de mes collègues n’a pas été en reste et a permis de trouver toutes les portes ouvertes.
Nous voici donc, à nouveau, avec un collectif, remanié, déformé, en désaccord avec l’orientation souhaitée par le gouvernement qui se doit, malgré tout, de l’exécuter sans l’approuver.
Mais je crains devoir décevoir les auteurs des amendements en commission en leur annonçant que leur stratégie ne fonctionne pas. Que malgré tous les coups de boutoirs donnés en permanence au gouvernement et aux soutiens qui lui reste dans cet hémicycle, rien n’y fera, il restera en place.
Alors, mesdames et messieurs les représentants, avant de rentrer un peu plus dans le détail, nous allons vous répéter encore une fois, inlassablement, ce que nous vous répétons depuis des semaines : prenez vos responsabilités ! Vous ne voulez plus de ce gouvernement ? Déboulonnez-le ! Assumez au grand jour votre avidité dévorante, vos stratégies politiques coûteuses pour le pays et posez votre motion. Cessez au plus vite ce jeu de dupe, cette partie de cache-cache malhonnête en vous retranchant derrière une pseudo incompétence du gouvernement pour demander sa démission, ou en justifiant vos actions au nom d’un intérêt général que soi-disant vous défendez !! Laissez-moi vous rappeler, chers collègues, que l’intérêt général n’est pas la somme de vos seuls intérêts particuliers !
Car, après tout, a part vous, qui a dit que le gouvernement était incompétent si ce n’est une dizaine de personnes parmi 300 000 habitants ? Avez-vous vu des manifestations de milliers de personnes demander cette démission ? Non ! Et vous savez pourquoi ? Parce que, malheureusement, au fil des manœuvres que vous avez orchestré depuis des mois, depuis des années, la population nous a désormais tous mis dans le même sac.
Alors, maintenant, terminé, vous avez devant vous deux options : assumez ou respectez.
Assumez votre soif de pouvoir et faites tomber, officiellement, ce gouvernement. Comme le dit cette fameuse phrase : « Messieurs, tirez les premiers ! »
Ou, respectez le travail du président, de ses ministres, de leurs collaborateurs et de tous les agents du pays que vous malmenez en commission, mettant en doute leur probité, leur compétence, aux seuls prétextes que, malheureusement, les démonstrations techniques vous donnent tort !
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C’est ainsi que lorsque l’on vous dit que les 1,8 milliards budgétés pour le RSPF seront suffisants pour tenir jusqu’à la fin de l’année, il n’est donc pas nécessaire de tomber dans de l’affichage politique et rajouter 200 millions dont nous n’aurons que faire. 200 millions immobilisés dans une ligne budgétaire surabondée, alors qu’ils auraient pu être employés à financer la flottille administrative pour permettre aux enfants des îles de rentrer chez eux ou de revenir sur Tahiti pour poursuivre leur scolarité.
A croire que, pour vous, il n’est pas nécessaire de poursuivre l’éducation de notre jeunesse… J’avais oublié que les enfants des îles ont tous des parents millionnaires !
Il m’a paru pourtant bien clair, en commission, que les recettes constatées de la CST au premier semestre étaient supérieures aux prévisions et que, en conséquence, le second semestre s’annonçait au moins aussi positif et n’imposait donc pas, au final, la mise à disposition de la totalité de l’enveloppe proposée par madame le ministre. Comment faut-il vous l’expliquer ?
Finalement, tout ceci me donne une idée… Puisque l’on parle d’économies, et puisque vous n’avez que faire des techniciens qui travaillent à vous informer et à vous transmettre des données chiffrées, vérifiées et objectives, supprimons les techniciens ! Supprimons tous ces services inutiles puisque vous êtes persuadés de mieux savoir qu’eux !
Supprimons aussi, tant qu’à faire, les ministres et le gouvernement puisque certains se sont crus, le temps d’une commission, ministre bis en posant des amendements sur des lignes budgétaires écartées par le conseil des ministres.
Ce seront là de vraies économies, des gestes forts que la population comprendra !
Mais, cela dit, ce geste fort ne servirait sûrement pas vos ambitions…
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Plus sérieusement, je souhaiterai que vous m’expliquiez l’un de vos positionnements qui, je dois l’avouer, m’a causé bien des crampes cérébrales tant la galipette apparaît plus qu’audacieuse…
Comment, en effet, expliquez-vous, à notre population qui nous écoute et nous regarde aujourd’hui que, le matin de la commission, vous ayez chargé le gouvernement en tentant de démontrer que la réaffectation des taxes parafiscales au budget général handicapaient les établissements publics dont l’EPAP, qui se trouva, le temps d’un débat, érigé au rang de fleuron de la flotte de nos satellites ; et, que l’après-midi (sans doute sous le coup de l’alcalose post-digestive, chère à Jaqui DROLLET), vous en soyez venu à diminuer plus que de raison les subventions à ce même établissement ?
Que dire également des crédits retirés au GIE Tahiti Tourisme par vos soins ! Secteur déjà en crise, vous le privez d’un de ses seuls vecteurs de communication… Mais, ainsi que l’avait dit, il y a quelques années, le président de l’assemblée, notre pays se mérite ; donc, après tout, mieux vaut 3 touristes méritant que 200 000 non méritants ! L’impact économique est après tout négligeable !!
La logique m’échappe… Et je ne suis, à mon avis, pas le seul dans cette situation !
Tout ceci pour démontrer quoi ? Et bien que tout simplement votre action ne s’inscrit pas dans une vision budgétaire cohérente et construite, ainsi que nous l’avait initialement proposé le gouvernement, mais qu’il s’agit bel et bien d’escarmouches perpétuelles et désorganisées, visant simplement, tout bonnement, à mettre à mal l’action du gouvernement pour mieux se gausser, ensuite, d’une soi-disant incompétence de ce même gouvernement.
Voilà qui va servir l’intérêt de notre population !
J’ose espérer que le gouvernement saura trouver la parade à des tels agissements. Sans doute, dans un sage souci d’apaisement, tentera-t-il de maintenir la situation que vous avez créée en l’état, et, une fois encore, s’arrachera-t-il les cheveux pour trouver, dans les moindres recoins du document budgétaires, des crédits disponibles pour refinancer les mesures que vous avez sabré.
Un travail long, très coûteux en temps, un temps pourtant précieux qui aurait pu être mis à profit pour préparer d’autres projets de relance…
Mais, j’y pense, la relance, ça vous intéresse ?
Avez-vous depuis, pris la mesure de vos dérapages ? Avez-vous constaté que, vous qui criez à l’urgence économique et sociale, vous avez vidé de leur contenu les relances pour le secteur immobilier ?
Que votre attitude de comploteur a gentiment privé les ménages polynésiens, dont beaucoup de jeunes désireux de bâtir leur avenir sur leur terre, d’un dispositif visant à les aider à accomplir leur projet, souvent le projet d’une vie ?
Voici, encore une fois, une logique qui m’échappe ! Car, là aussi, vous avez fait montre d’une capacité de retournement à toute épreuve en supprimant les crédits nécessaires à la mise en œuvre d’une mesure que vous avez approuvé des deux mains deux jours plus tôt ! Mesdames, Messieurs de l’opposition, il me semble bien que vous êtes devenus les Flash Gordon de la politique polynésienne !
En tout état de cause, grâce à cette pirouette de haut-vol, le secteur locatif vous dit merci… Les jeunes ménages attendront que vous en ayez terminé pour, enfin, construire la maison de leur rêve, offrir à leurs enfants un logement digne de ce nom. Mais quelle importance après tout, tous ceux-là n’ont de toute façon certainement pas pris la mesure de votre projet pour notre cher pays !
Alors, tout à l’heure, nous allons, si le gouvernement n’arrive pas à faire refinancer ces lignes budgétaires, voter en tout inutilité puisque nous adopterons des textes qui ne pourront entrer en application…
Sur notre site Internet nous appelions récemment à la responsabilité de tous. Pour aujourd’hui, il m’apparaît que le maître mot devrait être réalisme.
Je vous laisse méditer sur le sens profond de ce terme avant de passer à l’examen et au vote de ce nouveau collectif hybride et, malheureusement pour notre pays, bien incohérent.
Je vous remercie de votre attention.