Marc Collins et Thierry Lehartel, les deux fondateurs de Smart Tahiti Networks, lors de la présentation de la toute première initiative de l'opérateur : l'application Firechat. Entre eux se trouve Tauahere Coupel, la première technicienne de STN.
PAPEETE, le 25 novembre 2015 - [Article mis à jour le 26/11 à 17h avec l'interview de Thierry Lehartel]
Smart Tahiti Networks vient d'obtenir officiellement son agrément officiel : la jeune entreprise devient le troisième opérateur d'internet fixe du territoire. STN devrait proposer des abonnements ADSL et fibre dès 2016, en louant les lignes de l'OPT.
Nous vous en parlions depuis quelques semaines suite à des confidences des entrepreneurs concernés, mais c'est maintenant officiel : un nouvel opérateur internet est né en Polynésie. Le conseil des ministres a accordé cette semaine l'agrément de Fournisseur d'Accès à Internet à la société Smart Tahiti Networks (STN). C'est une société à capitaux 100% polynésiens, qui n'a pas demandé de défiscalisation.
STN est le nouveau nom de NiuTV, qui offrait jusqu'à présent un boitier connecté permettant d'accéder à divers services en ligne, en particulier un gestionnaire de ses téléchargements, des contenus en streaming, etc. Le succès d'estime chez les geeks du Pays était important, mais l'initiative manquait encore de rentabilité. L'entreprise veut changer d'échelle en proposant ses propres forfaits internet.
Le nouveau projet est désormais de proposer des abonnements ADSL et fibre dès le premier trimestre 2016. C'est l'infrastructure cuivre et fibre optique de l'OPT qui sera mise à contribution, grâce à une organisation d'opérateur "Over The Top" ("par-dessus" en anglais). L'idée est, comme ça a été le cas en France, de permettre à des opérateurs concurrents de louer les lignes de l'opérateur historique…
En France c'était une autorité de régulation, l'ARCEP qui validait les tarifs proposés par France Télécom à ses nouveaux concurrents. En Polynésie, personne ne se charge pour l'instant de valider les tarifs que l'OPT offre aux autres opérateurs. "Là on est en négociation directe avec l'OPT parce qu'on est opérateur", explique Thierry Lehartel, co-fondateur de Smart Tahiti Networks. "Il y a eu une vraie volonté du gouvernement de pousser vers ce modèle Over The Top, en partenariat avec l'OPT. C'est une façon de maintenir les équilibres, nous avons reçu le soutien du président et du gouvernement qui veulent une baisse des tarifs et une amélioration du service. Et s'il y a des conflits sur les tarifs entre nous et l'OPT ce sera l'Autorité de la concurrence qui tranchera."
Et effectivement, pour le gouvernement, "cette concurrence accrue devrait permettre une baisse des tarifs pour les usagers et la diversification des offres et des contenus" notait le compte-rendu du conseil des ministres mercredi.
DES PRIX SIMILAIRES À LA NOUVELLE-CALÉDONIE POUR LES OFFRES "SMART"
Les deux fondateurs de STN, Thierry Lehartel et son associé Marc Collins, expliquaient en octobre avoir pour ambition d'utiliser les dernières technologies pour développer un "réseau citoyen qui utiliserait nos particularités insulaires", avec par exemple des routeurs-relais dans les vallées pour partager un accès presque gratuit au web local. Ils confirment aujourd'hui que les technologies développées pour la NiuTV se retrouveront également dans la future box de STN, avec appels illimités par VoIP, catch-up TV et YouTube directement sur la télévision, gestionnaire de téléchargements… Mais pas tout de suite :
"Nous lancerons internet d'abord, pour que les clients comprennent nos offres en terme de prix et de qualité, puis on déroulera tous les services une fois qu'on aura prouvé notre qualité. Ce seront des services innovants, la vidéo à la demande c'est juste normal aujourd'hui !" explique Thierry Lehartel.
Au niveau des tarifs, le président de Smart Tahiti Networks dément les chiffres qui ont circulé pour l'instant, mais révèle que "l'objectif est d'être similaire aux tarifs pratiqués en Nouvelle Calédonie, pour avoir un ordre d'idée. On a plus d'ambition que les 20 à 30% de réduction proposés par Viti."
D'un point de vue technique, le fait de dépendre de l'infrastructure de l'OPT semble devoir poser problème dans certaines situations : "On aura accès à tout le réseau filaire et cuivré de l'OPT. On a les même contraintes, donc soyons réalistes, là où le réseau n'est pas capable de suivre la capacité dont on a besoin, on étendra notre réseau avec d'autres technologies. Des relais Wi-Fi là où on a des besoins, ou un réseau citoyen…"
Le service va être lancé sous le nom "Smart", et l'entrepreneur confirme que STN proposera aussi des offres professionnelles. Pour ce gros lancement, Smart Tahiti Networks va embaucher, pour atteindre 7 personnes au démarrage. Les deux co-fondateurs ont recruté Pierre Perrey, ancien directeur stratégique de l'OPT, pour prendre la direction générale du nouvel opérateur.
Smart Tahiti Networks vient d'obtenir officiellement son agrément officiel : la jeune entreprise devient le troisième opérateur d'internet fixe du territoire. STN devrait proposer des abonnements ADSL et fibre dès 2016, en louant les lignes de l'OPT.
Nous vous en parlions depuis quelques semaines suite à des confidences des entrepreneurs concernés, mais c'est maintenant officiel : un nouvel opérateur internet est né en Polynésie. Le conseil des ministres a accordé cette semaine l'agrément de Fournisseur d'Accès à Internet à la société Smart Tahiti Networks (STN). C'est une société à capitaux 100% polynésiens, qui n'a pas demandé de défiscalisation.
STN est le nouveau nom de NiuTV, qui offrait jusqu'à présent un boitier connecté permettant d'accéder à divers services en ligne, en particulier un gestionnaire de ses téléchargements, des contenus en streaming, etc. Le succès d'estime chez les geeks du Pays était important, mais l'initiative manquait encore de rentabilité. L'entreprise veut changer d'échelle en proposant ses propres forfaits internet.
Le nouveau projet est désormais de proposer des abonnements ADSL et fibre dès le premier trimestre 2016. C'est l'infrastructure cuivre et fibre optique de l'OPT qui sera mise à contribution, grâce à une organisation d'opérateur "Over The Top" ("par-dessus" en anglais). L'idée est, comme ça a été le cas en France, de permettre à des opérateurs concurrents de louer les lignes de l'opérateur historique…
En France c'était une autorité de régulation, l'ARCEP qui validait les tarifs proposés par France Télécom à ses nouveaux concurrents. En Polynésie, personne ne se charge pour l'instant de valider les tarifs que l'OPT offre aux autres opérateurs. "Là on est en négociation directe avec l'OPT parce qu'on est opérateur", explique Thierry Lehartel, co-fondateur de Smart Tahiti Networks. "Il y a eu une vraie volonté du gouvernement de pousser vers ce modèle Over The Top, en partenariat avec l'OPT. C'est une façon de maintenir les équilibres, nous avons reçu le soutien du président et du gouvernement qui veulent une baisse des tarifs et une amélioration du service. Et s'il y a des conflits sur les tarifs entre nous et l'OPT ce sera l'Autorité de la concurrence qui tranchera."
Et effectivement, pour le gouvernement, "cette concurrence accrue devrait permettre une baisse des tarifs pour les usagers et la diversification des offres et des contenus" notait le compte-rendu du conseil des ministres mercredi.
DES PRIX SIMILAIRES À LA NOUVELLE-CALÉDONIE POUR LES OFFRES "SMART"
Les deux fondateurs de STN, Thierry Lehartel et son associé Marc Collins, expliquaient en octobre avoir pour ambition d'utiliser les dernières technologies pour développer un "réseau citoyen qui utiliserait nos particularités insulaires", avec par exemple des routeurs-relais dans les vallées pour partager un accès presque gratuit au web local. Ils confirment aujourd'hui que les technologies développées pour la NiuTV se retrouveront également dans la future box de STN, avec appels illimités par VoIP, catch-up TV et YouTube directement sur la télévision, gestionnaire de téléchargements… Mais pas tout de suite :
"Nous lancerons internet d'abord, pour que les clients comprennent nos offres en terme de prix et de qualité, puis on déroulera tous les services une fois qu'on aura prouvé notre qualité. Ce seront des services innovants, la vidéo à la demande c'est juste normal aujourd'hui !" explique Thierry Lehartel.
Au niveau des tarifs, le président de Smart Tahiti Networks dément les chiffres qui ont circulé pour l'instant, mais révèle que "l'objectif est d'être similaire aux tarifs pratiqués en Nouvelle Calédonie, pour avoir un ordre d'idée. On a plus d'ambition que les 20 à 30% de réduction proposés par Viti."
D'un point de vue technique, le fait de dépendre de l'infrastructure de l'OPT semble devoir poser problème dans certaines situations : "On aura accès à tout le réseau filaire et cuivré de l'OPT. On a les même contraintes, donc soyons réalistes, là où le réseau n'est pas capable de suivre la capacité dont on a besoin, on étendra notre réseau avec d'autres technologies. Des relais Wi-Fi là où on a des besoins, ou un réseau citoyen…"
Le service va être lancé sous le nom "Smart", et l'entrepreneur confirme que STN proposera aussi des offres professionnelles. Pour ce gros lancement, Smart Tahiti Networks va embaucher, pour atteindre 7 personnes au démarrage. Les deux co-fondateurs ont recruté Pierre Perrey, ancien directeur stratégique de l'OPT, pour prendre la direction générale du nouvel opérateur.