Intempéries : "On est vraiment dans un cas où aucune alerte préalable n’a été donnée" (Solia)


PAPENOO, lundi 14 décembre 2015 – Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a fait un point de situation ce lundi après-midi, en présence d’une partie du gouvernement, sur le site de Fa'aripo, à Papeno’o, suite aux dégâts dus aux intempéries du samedi 12 décembre.
Le ministre de l’Equipement, Albert Solia, parle des moyens qui vont être mis en œuvre par le Pays pour remédier aux dommages, suite à la catastrophe.

Faatere Hau, 800 millions vont être débloqués par le Pays. Quand est-ce que ces fonds seront-ils disponibles ?

Albert Solia : 800 millions c’est pour le logement et pour la partie infrastructure, on n’est pas loin des 700 millions et ça représente des protections sur les rivières, remettre les lits en place, rétablir les voies de circulation, réparer certains ouvrages.

Les rivières en crues ont causé beaucoup de dégâts. Est-ce que selon vous, le curage de ces rivières finalement est une nécessité ?

Albert Solia : Quand on voit les dégâts, je dirai que le curage des rivières est vraiment une nécessité, c’est un besoin immédiat.

Vous allez procéder aux curages des rivières, à présent pour éviter que cela se reproduise ?

Albert Solia : Ce matin, le Président a déclaré une situation de calamité qui permet d’intervenir dans ces zones-là uniquement, d’une manière immédiate, pour curer, remettre en état et remettre en service les voies et les rivières et c’est ce que nous faisons.

Comment prévenir face aux prochaines intempéries ?

Albert Solia : On est vraiment dans un cas où aucune alerte préalable n’a été donnée donc c’est pour cela qu’on n’a pas réagi à la minute, mais dans les heures qui ont suivi nous étions sur le terrain avec les entreprises privées parce qu’elles ont des moyens importants. Comment prévenir que des troncs d’arbres, qui étaient en amont en grosses quantité, sont descendus pour barrer ensuite les accès. On appelle cela des embâcles, c’est-à-dire, tout ce qui est flottant et qui vient barrer les ponts et qui ont fait que la rivière ne pouvait plus passer à cet endroit. Donc elle est sortie de son lit et est venue dans les habitations.

On a l’impression que les troncs d’arbres que l’on retrouve dans les rivières ont été coupés au préalable ?

Albert Solia : En effet, nous allons faire des enquêtes parce qu’on retrouve cela dans toutes les vallées et ça n’est pas acceptable.
Dans la prévision, je trouve que les services ont été très réactifs. Quand on a reçu les premières alertes, le temps de faire venir le matériel et d’aller chercher les gars samedi et de les mettre sur des camions et ensuite d’arriver, parce que la circulation était bloquée. On a fait appel à la gendarmerie pour que nos moyens puissent arriver jusqu’aux endroits où la route était barrée, donc, si on avait eu une alerte préalable, le matériel serait prédisposé
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Rédigé par Corinne Tehetia le Lundi 14 Décembre 2015 à 16:53 | Lu 2452 fois