Cette semaine O oe to oe rima organisait son 7ème congrès triannuel. La confédération a 21 ans d'existence.
PAPEETE, le 7 novembre 2017 - Ce lundi et mardi, la confédération syndicale O oe to oe rima organisait son congrès triannuel. L'occasion de faire le point sur les différentes revendications sociales des membres, de renouveler le bureau de la confédération, et de discuter du gros dossier du moment : la réforme de la protection sociale.
Ces lundi 6 et mardi 7 novembre, le grand amphithéâtre du CHPF accueillait le congrès triannuel de la confédération syndicale O oe to oe rima. Chaque fédération professionnelle y a présenté l'actualité syndicale de son secteur, les luttes en cours, les changements administratifs, les propositions des syndicats pour régler certains problèmes spécifiques… Et partager les dernières informations.
Ces lundi 6 et mardi 7 novembre, le grand amphithéâtre du CHPF accueillait le congrès triannuel de la confédération syndicale O oe to oe rima. Chaque fédération professionnelle y a présenté l'actualité syndicale de son secteur, les luttes en cours, les changements administratifs, les propositions des syndicats pour régler certains problèmes spécifiques… Et partager les dernières informations.
Ronald Terorotua, président d'honneur de O oe to oe rima.
Le bureau devait également être renouvelé mardi après-midi, le vote se tenant après le bouclage de votre journal. Mais la ré-élection du secrétaire général actuel, Atonia Teriinohorai, ne semblait pas devoir poser de problème puisqu'il conserve le soutien du président d'honneur et charismatique fondateur de O oe to oe rima, Ronald Terorotua. Ce dernier nous explique que "le bilan des trois dernières années est positif à tous les niveaux. Nous avons progressé en nombre d'élus comme en nombre d'adhérents. Et nous essaierons de faire mieux encore l'année prochaine. Il a aussi été décidé que nous allons essayer de devenir indépendants des subventions territoriales, avec les cotisations des membres."
Pendant le congrès une multitude d'autres sujets a été abordée, représentant tous les thèmes de l'actualité sociale : la fiscalisation des avantages en nature dans le secteur de l’hostellerie, les différences d'utilisation des financements du fonds paritaire en fonction des secteurs et des archipels… Ponctuées des interventions des partenaires de la confédération, la CGT métropolitaine et le syndicat calédonien USTKE.
La protection sociale au bord de l'implosion ?
Mais un débat a particulièrement animé les syndicalistes présents. Le nouveau directeur de la CPS, Yvonnick Raffin était venu présenter l'état des finances de la Caisse de protection sociale. Il s'est longuement attardé sur les chiffres, affirmant que "si l'on continue dans la même direction, d'ici deux ans nous n'aurons plus les moyens de payer les retraites. Il y a déjà moins de deux actifs pour chaque retraité en Polynésie française !"
Le choc provoqué par l'annonce de la faillite imminente de la CPS a tout de même été atténué quelques minutes plus tard, quand le directeur a rappelé que le Pays s'était engagé à couvrir de sa poche la dette de 12 milliards de francs de la caisse, et encore plus quand il a révélé que les 1500 emplois créés au premier semestre 2017 avaient permis d'injecter 2 milliards de francs de recettes supplémentaires dans la caisse. "Si l'économie pouvait recréer ne serait-ce que 5000 emplois, tous nos problèmes seraient réglés" a-t-il dit, soulignant que les chiffres collectés par la CPS indiquaient que tous les voyants économiques étaient au vert "sauf en cas de crise financière mondiale". Mais le directeur a refusé par la suite de nous donner plus de détails sur ces chiffres impressionnants.
La CPS double une prime accordée à ses salariés
La présence de Yvonnick Raffin était donc principalement un exercice de séduction en direction de la confédération syndicale, très hostile aux pistes de réforme de la protection sociale généralisée (PSG) proposées par le gouvernement. Comme nous l'explique Ronald Terorotua, le syndicat est bien favorable à une réforme de la PSG, mais assure qu'il faut commencer par faire des économies dans le régime de la santé (prix des médicaments, médecin référent, dossier médical numérisé, organisation du système de santé dans les îles...) pour éviter de toucher à l'âge de départ à la retraite ou aux cotisations salariales.
Le syndicaliste nous a aussi révélé que O oe to oe rima a refusé cette semaine de voter le budget administratif de la CPS "parce que certaines décision ont été prises par les anciens directeur et président de la CPS, à savoir d'octroyer sept mois de salaires en plus de prime de départ à la retraite pour les salariés de la CPS, portant la prime totale à un an de salaire. Ça fait des millions de plus pour l'année prochaine ! Voilà pourquoi nous n'avons pas voté ce budget." Une information que le nouveau directeur chargé d'appliquer ces mesures, Yvonnick Raffin, a refusé de même confirmer ou infirmer. Mais le syndicat devrait dévoiler tous les détails de cette nouvelle prime, en particulier son coût, lors d'une conférence de presse organisée dans les prochains jours.
Pendant le congrès une multitude d'autres sujets a été abordée, représentant tous les thèmes de l'actualité sociale : la fiscalisation des avantages en nature dans le secteur de l’hostellerie, les différences d'utilisation des financements du fonds paritaire en fonction des secteurs et des archipels… Ponctuées des interventions des partenaires de la confédération, la CGT métropolitaine et le syndicat calédonien USTKE.
La protection sociale au bord de l'implosion ?
Mais un débat a particulièrement animé les syndicalistes présents. Le nouveau directeur de la CPS, Yvonnick Raffin était venu présenter l'état des finances de la Caisse de protection sociale. Il s'est longuement attardé sur les chiffres, affirmant que "si l'on continue dans la même direction, d'ici deux ans nous n'aurons plus les moyens de payer les retraites. Il y a déjà moins de deux actifs pour chaque retraité en Polynésie française !"
Le choc provoqué par l'annonce de la faillite imminente de la CPS a tout de même été atténué quelques minutes plus tard, quand le directeur a rappelé que le Pays s'était engagé à couvrir de sa poche la dette de 12 milliards de francs de la caisse, et encore plus quand il a révélé que les 1500 emplois créés au premier semestre 2017 avaient permis d'injecter 2 milliards de francs de recettes supplémentaires dans la caisse. "Si l'économie pouvait recréer ne serait-ce que 5000 emplois, tous nos problèmes seraient réglés" a-t-il dit, soulignant que les chiffres collectés par la CPS indiquaient que tous les voyants économiques étaient au vert "sauf en cas de crise financière mondiale". Mais le directeur a refusé par la suite de nous donner plus de détails sur ces chiffres impressionnants.
La CPS double une prime accordée à ses salariés
La présence de Yvonnick Raffin était donc principalement un exercice de séduction en direction de la confédération syndicale, très hostile aux pistes de réforme de la protection sociale généralisée (PSG) proposées par le gouvernement. Comme nous l'explique Ronald Terorotua, le syndicat est bien favorable à une réforme de la PSG, mais assure qu'il faut commencer par faire des économies dans le régime de la santé (prix des médicaments, médecin référent, dossier médical numérisé, organisation du système de santé dans les îles...) pour éviter de toucher à l'âge de départ à la retraite ou aux cotisations salariales.
Le syndicaliste nous a aussi révélé que O oe to oe rima a refusé cette semaine de voter le budget administratif de la CPS "parce que certaines décision ont été prises par les anciens directeur et président de la CPS, à savoir d'octroyer sept mois de salaires en plus de prime de départ à la retraite pour les salariés de la CPS, portant la prime totale à un an de salaire. Ça fait des millions de plus pour l'année prochaine ! Voilà pourquoi nous n'avons pas voté ce budget." Une information que le nouveau directeur chargé d'appliquer ces mesures, Yvonnick Raffin, a refusé de même confirmer ou infirmer. Mais le syndicat devrait dévoiler tous les détails de cette nouvelle prime, en particulier son coût, lors d'une conférence de presse organisée dans les prochains jours.