Jakarta, Indonésie | AFP | jeudi 20/12/2017 - Des milliers de pangolins, une espèce menacée d’extinction, sont décimés chaque année en Indonésie par le commerce illégal de ce mammifère le plus victime de trafic au monde, indique jeudi une ONG dans une nouvelle étude.
Au total, 35.632 pangolins, dont les écailles sont très prisées, ont été saisis de 2010 à 2015, période sur laquelle porte l'étude réalisée par l'ONG Traffic (Wildlife Trade Monitoring Network). Le volume des saisies de pangolins, entiers ou des parties d'animal, a varié de 2.436 à 10.857 par an. Au moins 127 suspects ont été arrêtés ou identifiés pendant ces six années, précise l'ONG.
Tous les mammifères saisis sont des pangolins de Malaisie (Manis javanica), la seule variété de pangolin en Indonésie, où le commerce de cet animal peu connu et doté d'une langue plus longue que le corps est interdit par la loi.
"Ceci est un rappel que les animaux en Indonésie sont extirpés à une échelle industrielle pour approvisionner le commerce illégal mondial", a déclaré le directeur régional de TRAFFIC pour l'Asie du Sud-Est et co-auteur de l'étude, Kanitha Krishnasamy, dans un communiqué.
Le trafic est alimenté en particulier par la demande en Chine, où le pangolin est paré de nombreuses vertus curatives par la médecine traditionnelle. Les écailles du mammifère insectivore y sont très recherchées, alors qu'il ne s'agit que de simple kératine, matière dont sont faits les ongles humains.
Les autorités indonésiennes ont pourtant remporté des "succès importants" dans la lutte contre ce fléau, note l'ONG. Mais la chasse illégale au pangolin s'est poursuivie massivement en 2016, période non couverte par l'étude, avec 21 saisies, parmi lesquelles 2,5 tonnes de viande confisquées lors d'une opération policière en octobre 2016.
"Le pangolin de Malaisie est en danger critique et donc face à un risque extrêmement élevé d'extinction dans la nature -- il ne peut tout simplement pas supporter ce niveau de persécution", met en garde Lalita Gomes, co-auteure de l'étude.
Une autre étude réalisée par Traffic et l'Université d'Adélaïde en Australie, publiée le 15 décembre, a recensé 1.270 saisies transfrontalières de pangolins concernant 67 pays et territoires sur la même période (2010-2015).
Au total, 35.632 pangolins, dont les écailles sont très prisées, ont été saisis de 2010 à 2015, période sur laquelle porte l'étude réalisée par l'ONG Traffic (Wildlife Trade Monitoring Network). Le volume des saisies de pangolins, entiers ou des parties d'animal, a varié de 2.436 à 10.857 par an. Au moins 127 suspects ont été arrêtés ou identifiés pendant ces six années, précise l'ONG.
Tous les mammifères saisis sont des pangolins de Malaisie (Manis javanica), la seule variété de pangolin en Indonésie, où le commerce de cet animal peu connu et doté d'une langue plus longue que le corps est interdit par la loi.
"Ceci est un rappel que les animaux en Indonésie sont extirpés à une échelle industrielle pour approvisionner le commerce illégal mondial", a déclaré le directeur régional de TRAFFIC pour l'Asie du Sud-Est et co-auteur de l'étude, Kanitha Krishnasamy, dans un communiqué.
Le trafic est alimenté en particulier par la demande en Chine, où le pangolin est paré de nombreuses vertus curatives par la médecine traditionnelle. Les écailles du mammifère insectivore y sont très recherchées, alors qu'il ne s'agit que de simple kératine, matière dont sont faits les ongles humains.
Les autorités indonésiennes ont pourtant remporté des "succès importants" dans la lutte contre ce fléau, note l'ONG. Mais la chasse illégale au pangolin s'est poursuivie massivement en 2016, période non couverte par l'étude, avec 21 saisies, parmi lesquelles 2,5 tonnes de viande confisquées lors d'une opération policière en octobre 2016.
"Le pangolin de Malaisie est en danger critique et donc face à un risque extrêmement élevé d'extinction dans la nature -- il ne peut tout simplement pas supporter ce niveau de persécution", met en garde Lalita Gomes, co-auteure de l'étude.
Une autre étude réalisée par Traffic et l'Université d'Adélaïde en Australie, publiée le 15 décembre, a recensé 1.270 saisies transfrontalières de pangolins concernant 67 pays et territoires sur la même période (2010-2015).