JAYAPURA (Indonésie), 16 mars 2012 (AFP) - Cinq indépendantistes papous ont été condamnés vendredi à trois ans de prison pour avoir hissé le drapeau de l'indépendance, malgré l'appel de défenseurs des droits de l'homme dénonçant la répression indonésienne en Papouasie, région riche en ressources naturelles.
La condamnation par un tribunal de Jayapura, capitale provinciale, est conforme aux réquisitions de l'accusation. Le crime de trahison est passible de la prison à perpétuité.
Les militants avaient participé à un rassemblement indépendantiste pacifique, qui avait réuni cinq milliers de personnes le 19 octobre dernier à Jayapura. L'un d'eux, Forkorus Yaboisembut, "président" auto-proclamé de la Papouasie, avait lu la déclaration d'indépendance de la région, prononcée en 1961 avant qu'elle soit rattachée à l'Indonésie, et le drapeau indépendantiste avait été hissé.
Les forces de l'ordre avaient alors chargé, faisant trois morts et plus de 90 blessés.
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a immédiatement condamné ce jugement : "jeter en prison des militants pour trahison ne va faire que renforcer le sentiment des Papous que le gouvernement indonésien se sert de la loi à des fins politiques".
HRW appelle à la libération des militants, accusant la police de mauvais traitements à leur égard, et déplore que les forces de l'ordre responsables de la répression de la manifestation n'aient reçu pour toute sanction qu'un avertissement écrit de leur hiérarchie.
La Papouasie, vaste région peu peuplée mais très riche en ressources naturelles, a été annexée par l'Indonésie en 1969. La région, qui forme la partie occidentale de l'île de Nouvelle-Guinée, sortait alors de plus d'un siècle de colonisation néerlandaise.
Depuis, des groupuscules indépendantistes mènent régulièrement des actions ponctuelles, tandis que des organisations des droits de l'homme dénoncent une répression policière brutale. Survival International, mouvement de défense des peuples indigènes, estime à 100.000 le nombre de civils "tués depuis l'occupation indonésienne".
str-ad-lv/es
La condamnation par un tribunal de Jayapura, capitale provinciale, est conforme aux réquisitions de l'accusation. Le crime de trahison est passible de la prison à perpétuité.
Les militants avaient participé à un rassemblement indépendantiste pacifique, qui avait réuni cinq milliers de personnes le 19 octobre dernier à Jayapura. L'un d'eux, Forkorus Yaboisembut, "président" auto-proclamé de la Papouasie, avait lu la déclaration d'indépendance de la région, prononcée en 1961 avant qu'elle soit rattachée à l'Indonésie, et le drapeau indépendantiste avait été hissé.
Les forces de l'ordre avaient alors chargé, faisant trois morts et plus de 90 blessés.
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a immédiatement condamné ce jugement : "jeter en prison des militants pour trahison ne va faire que renforcer le sentiment des Papous que le gouvernement indonésien se sert de la loi à des fins politiques".
HRW appelle à la libération des militants, accusant la police de mauvais traitements à leur égard, et déplore que les forces de l'ordre responsables de la répression de la manifestation n'aient reçu pour toute sanction qu'un avertissement écrit de leur hiérarchie.
La Papouasie, vaste région peu peuplée mais très riche en ressources naturelles, a été annexée par l'Indonésie en 1969. La région, qui forme la partie occidentale de l'île de Nouvelle-Guinée, sortait alors de plus d'un siècle de colonisation néerlandaise.
Depuis, des groupuscules indépendantistes mènent régulièrement des actions ponctuelles, tandis que des organisations des droits de l'homme dénoncent une répression policière brutale. Survival International, mouvement de défense des peuples indigènes, estime à 100.000 le nombre de civils "tués depuis l'occupation indonésienne".
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