Indonésie, Inde et Espagne en tête des plus gros pêcheurs de requins


PARIS, 30 juillet 2013 (AFP) - L'Indonésie, l'Inde et l'Espagne sont dans l'ordre les plus gros pays pêcheurs de requins, dont plusieurs espèces sont désormais protégées par la réglementation internationale, indique un rapport commandé par l'Union européenne et publié mardi.

Le réseau Traffic (partenariat entre WWF et l'Union internationale pour la conservation de la nature), auteur du rapport, a listé les 20 pays qui comptabilise 80% des prises mondiales enregistrées entre 2002 et 2011.

Après l'Indonésie, l'Inde et l'Espagne, on trouve dans l'ordre: Taïwan, Argentine, Mexique, Etats-Unis, Malaisie, Pakistan, Brésil, Japon, France, Nouvelle-Zélande, Thaïlande, Portugal, Nigeria, Iran, Sri Lanka, Corée du Sud et Yémen.

Les trois pays européens présents dans cette liste (Espagne, France et Portugal) sont responsables de 12% des prises mondiales).

Le rapport a été commandé par la Commission européenne dans la foulée de l'inscription sur la liste des espèces protégées de plusieurs espèces de requins et de raies en mars 2013 à Bangkok, lors d'une réunion de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites).

Cinq requins (requin longimane, requin-taupe et trois requins-marteaux) et deux raies ont été inscrites à l'annexe II de la Cites, qui implique une régulation accrue de leur commerce.

L'entrée en vigueur des nouvelles règles est prévue en septembre 2014 de façon à donner du temps aux pays pour fixer un volume de prises qui soit compatible avec la survie des espèces et pour permettre aux industriels de s'adapter.

De nombreuses espèces de requins sont surpêchées et leur population est en fort déclin, en raison d'une forte demande asiatique et surtout chinoise pour les ailerons.

Selon la FAO, organisation onusienne pour l'alimentation et l'agriculture, 100 millions de requins sont tués chaque année, que ce soit via la pêche directe ou bien lors de prises secondaires lorsque d'autres espèces sont visées.

Le rapport de Traffic met aussi en garde les pays face à un commerce aussi opaque que lucratif (480 millions de dollars annuels).

L'un des auteurs, Victoria Mundy-Taylor, estime que "la clé pour que les règles de la Cites soient appliquées sera d'établir la traçabilité des différentes étapes (de la collecte à la commercialisation)".

Rédigé par () le Lundi 29 Juillet 2013 à 14:14 | Lu 264 fois