Les données les plus préoccupantes ont été relevées dans le centre-ville, là où les particules se sont accumulées, en ayant atteint presque 350 PM2.5. Crédit photo : Archives TI.
Tahiti, le 21 octobre 2024 - L’incendie qui a ravagé l’entreprise Technival fin septembre continue de soulever des inquiétudes. L'Observatoire polynésien du climat (OPC) a publié des données alarmantes sur les conséquences de cet incendie sur la qualité de l'air pendant l'incident. En effet, les pics relevés à la cathédrale de Papeete sont 23 fois supérieurs au seuil journalier recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et “reviennent à inhaler l’équivalent de plus de 100 cigarettes en l’espace de seulement deux heures”.
Il y a près d’un mois, dans la nuit du 26 septembre, un incendie de grande ampleur a ravagé les locaux de la société Technival, situés dans la vallée de Tipaerui. L'entreprise, spécialisée dans le traitement des déchets, n’a toujours pas annoncé la reprise de ses activités concernant la gestion de des déchets dits “dangereux”, ce qui pourrait être catastrophique, puisqu'aucun autre structure agréée n'existent localement. Parmi eux, on retrouve les déchets inflammables (peintures, résines, colles), corrosifs (acides), toxiques (médicaments non utilisés, nettoyants industriels, pesticides, liquide de refroidissement...) ou encore ceux dangereux pour l’environnement (chiffons souillés par les hydrocarbures, piles usagées, etc.).
23 fois le seuil journalier recommandé par l'OMS
Pendant cet incendie, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, l'Observatoire polynésien du climat a pu réaliser des relevés de particules fines, qui se dégagent dans l'air lors des feux. Ce lundi, l'observatoire a dévoilé des chiffres préoccupants. En effet, durant l’incendie du 26 septembre, une épaisse fumée noire s’était rapidement propagée jusqu’au centre-ville de Papeete, bien que celui-ci soit situé à trois kilomètres à vol d’oiseau. Selon les témoignages recueillis par l’observatoire, de nombreux habitants ont rapporté “une odeur de plastique et la présence de fumée dans le centre-ville”. La topographie de la vallée, couplée à des conditions météorologiques défavorables, a permis à la fumée de se déplacer puis de stagner au-dessus de la ville, causant une accumulation dangereuse de particules fines.
L’Observatoire polynésien du climat – qui est une association scientifique créée en 2020 pour l’étude des variations des grandeurs environnementales dans les milieux atmosphériques du Fenua – a relevé des concentrations alarmantes de particules fines. Grâce à des capteurs situés à proximité de Technival et à la cathédrale Notre-Dame de Papeete, des pics de PM2.5 – des particules d’un diamètre de 2,5 microns – ont été enregistrés. Aux abords de Technival, ceux-ci ont dépassé les 50 PM2.5, un seuil déjà supérieur aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais les données les plus préoccupantes ont été relevées dans le centre-ville, là où les particules se sont accumulées, atteignant presque 350 PM2.5. “Respirer un tel pic de PM2.5, mesuré à la cathédrale Notre-Dame de Papeete, revient à inhaler l’équivalent de plus de 100 cigarettes en l’espace de seulement deux heures”, compare l’observatoire dans le communiqué diffusé lundi. Ce pic observé est 23 fois supérieur au seuil journalier recommandé par l'OMS, qui préconise de ne pas dépasser ce seuil plus de trois à quatre jours par an.
Des particules dangereuses
Ces particules représentent un danger grave pour la santé, comme l’explique l'observatoire, qui rappelle que de nombreuses études scientifiques ont démontré que “l'inhalation des particules fines est souvent associée à l'apparition ou à l'aggravation des problèmes respiratoires, cardiovasculaires et à une mortalité prématurée, particulièrement chez les populations vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées”.
Il y a près d’un mois, dans la nuit du 26 septembre, un incendie de grande ampleur a ravagé les locaux de la société Technival, situés dans la vallée de Tipaerui. L'entreprise, spécialisée dans le traitement des déchets, n’a toujours pas annoncé la reprise de ses activités concernant la gestion de des déchets dits “dangereux”, ce qui pourrait être catastrophique, puisqu'aucun autre structure agréée n'existent localement. Parmi eux, on retrouve les déchets inflammables (peintures, résines, colles), corrosifs (acides), toxiques (médicaments non utilisés, nettoyants industriels, pesticides, liquide de refroidissement...) ou encore ceux dangereux pour l’environnement (chiffons souillés par les hydrocarbures, piles usagées, etc.).
23 fois le seuil journalier recommandé par l'OMS
Pendant cet incendie, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre, l'Observatoire polynésien du climat a pu réaliser des relevés de particules fines, qui se dégagent dans l'air lors des feux. Ce lundi, l'observatoire a dévoilé des chiffres préoccupants. En effet, durant l’incendie du 26 septembre, une épaisse fumée noire s’était rapidement propagée jusqu’au centre-ville de Papeete, bien que celui-ci soit situé à trois kilomètres à vol d’oiseau. Selon les témoignages recueillis par l’observatoire, de nombreux habitants ont rapporté “une odeur de plastique et la présence de fumée dans le centre-ville”. La topographie de la vallée, couplée à des conditions météorologiques défavorables, a permis à la fumée de se déplacer puis de stagner au-dessus de la ville, causant une accumulation dangereuse de particules fines.
L’Observatoire polynésien du climat – qui est une association scientifique créée en 2020 pour l’étude des variations des grandeurs environnementales dans les milieux atmosphériques du Fenua – a relevé des concentrations alarmantes de particules fines. Grâce à des capteurs situés à proximité de Technival et à la cathédrale Notre-Dame de Papeete, des pics de PM2.5 – des particules d’un diamètre de 2,5 microns – ont été enregistrés. Aux abords de Technival, ceux-ci ont dépassé les 50 PM2.5, un seuil déjà supérieur aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais les données les plus préoccupantes ont été relevées dans le centre-ville, là où les particules se sont accumulées, atteignant presque 350 PM2.5. “Respirer un tel pic de PM2.5, mesuré à la cathédrale Notre-Dame de Papeete, revient à inhaler l’équivalent de plus de 100 cigarettes en l’espace de seulement deux heures”, compare l’observatoire dans le communiqué diffusé lundi. Ce pic observé est 23 fois supérieur au seuil journalier recommandé par l'OMS, qui préconise de ne pas dépasser ce seuil plus de trois à quatre jours par an.
Des particules dangereuses
Ces particules représentent un danger grave pour la santé, comme l’explique l'observatoire, qui rappelle que de nombreuses études scientifiques ont démontré que “l'inhalation des particules fines est souvent associée à l'apparition ou à l'aggravation des problèmes respiratoires, cardiovasculaires et à une mortalité prématurée, particulièrement chez les populations vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées”.