Important séisme au Nord de Vanuatu

PORT-VILA, 2 juillet 2010 (Flash d'Océanie) – Un puissant séisme de magnitude mesurée à 6,4 sur l’échelle ouverte de Richter est survenu vendredi au Nord de l’île d’Espiritu Santo (Nord de l’archipel de Vanuatu), à 17h04 locales (GMT+11), rapporte l’institut géophysique américain USGS.


L’épicentre de cette secousse sous-marine a été localisé à 220 kilomètres au Nord-nord-ouest de Luganville (chef-lieu de Santo), soit 495 kilomètres au Nord-nord-ouest de la capitale Port-Vila, à une profondeur de 35 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, non loin des îles les plus méridionales de l’archipel des Salomon.
Aucun dégât, ni blessé n’a été immédiatement signalé.
Cet événement sismique a suscité un avis émanant du centre d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii), qui, dans un bulletin émis dix minutes après la secousse (06h14 GMT), a estimé qu’il n’existait « aucune menace de tsunami destructeur et d’ampleur régionale ».
Le PTWC nuance toutefois chacun des messages de ce genre par un autre paragraphe, qui rappelle que « seules les agences gouvernementales nationales et locales ont la compétence de prendre des décisions ou les mes mesures en réponse, concernant l’état officiel d’alerte dans leurs zones respectives » et que « des séismes de cette magnitude génèrent quelquefois des tsunamis localisés pouvant se révéler destructeurs dans un rayon de cent kilomètres autour de l’épicentre. Les autorités situées dans la région de l’épicentre doivent donc être conscientes de cette possibilité et prendre les mesures appropriées ».

Alerte au tsunami le 28 mai dernier

Le 28 mai 2010, dans la même région, un puissant séisme de magnitude initiale de 7,2 sur l’échelle ouverte de Richter, sui vi e plusieurs répliques importantes de magnitudes supérieures à cinq, avait provoqué une brève alerte régionale au tsunami dans la région de Vanuatu.
Le séisme initial a eu lieu à 04h14 locales du matin vendredi 28 mai 2010, à 215 kilomètres au Nord-nord-ouest de Luganville, à une profondeur estimée de 36 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, selon les données communiquées par l’USGS.
Ce puissant séisme avait été immédiatement suivi de plusieurs répliques dont les deux premières étaient de magnitudes 5,7 et 5,2, respectivement à 17h24 et 17h45 GMT.
Aucun dégât, ni blessé n’avait toutefois été signalé pour cette série de séismes sous-marins.
Une alerte a ensuite été déclenchée à partir de 17h27 GMT par le PTWC.
Elle concernait un risque de vague, en particulier pour les îles de Vanuatu et celles, voisines, de Salomon (Nord) et de la Nouvelle-Calédonie (Sud-ouest).
Cette alerte a été finalement levée à 18h38 GMT.
Toutes les îles de cette région constituent ce qu’il est convenu d’appeler la « ceinture de feu du Pacifique », zone à très forte sismicité et à haute concentration de volcans actifs, qui englobe aussi bien les îles de la Mélanésie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Vanuatu) que celles, plus au Nord, de la Micronésie (Marianne du Nord, Guam), au Sud, une zone polynésienne incluant la Nouvelle-Zélande et Tonga et plus à l’Est, la région d’Hawaii.
Le 30 septembre 2009, un puissant séisme suivi d’un tsunami frappait les côtes de Samoa, des Samoa américaines voisines et du Nord de Tonga, faisant près de 190 morts et des milliers de sans-abri.
Le 2 avril 2007, au Nord des îles Salomon, un séisme de magnitude 8 faisait une cinquantaine de mort et des milliers de déplacés dans la province de Gizo.
En juillet 1998, un tsunami avait tué plus de deux mille personnes résidant dans les petits villages de la côte Nord de l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les environs d’Aitape.

Rédigé par pad le Vendredi 2 Juillet 2010 à 06:33 | Lu 731 fois