Un stage de troisème en compagnie de la brigade cynophile n'est pas forcément de tout repos !
ARUE, le 9 décembre 2014 - Des élèves en classes de 3ème des collèges du Taaone et d'Arue sont en plein stage… au camp d'Arue. En immersion dans la vie militaire, ils se lèvent tôt, font du sport tous les jours et découvrent les nombreux métiers de l'armée.
Ils sont 18 jeunes, volontaires pour une semaine. 18 adolescents de 14 ans, dont cinq jeunes femmes, qui vont passer leur stage de troisième avec le RIMaP-P au camp d'Arue. Sport tous les matins, exercices d'orientation, démontage des armes, extraction des blessés en zone de conflits… Ils auront droit à de l'action.
En même temps, ils découvriront tous les métiers de l'armée et se feront une idée bien plus précise de la mission et des moyens de l'armée française. Charge à eux, par la suite, de transmettre ce qu'ils en auront retenu à leurs camarades de classe.
Ils sont 18 jeunes, volontaires pour une semaine. 18 adolescents de 14 ans, dont cinq jeunes femmes, qui vont passer leur stage de troisième avec le RIMaP-P au camp d'Arue. Sport tous les matins, exercices d'orientation, démontage des armes, extraction des blessés en zone de conflits… Ils auront droit à de l'action.
En même temps, ils découvriront tous les métiers de l'armée et se feront une idée bien plus précise de la mission et des moyens de l'armée française. Charge à eux, par la suite, de transmettre ce qu'ils en auront retenu à leurs camarades de classe.
Le capitaine Eric Dollé
Le capitaine Éric Dollé est l'officier supérieur adjoint du DTP/RIMaP-P. Il est à l'origine de ce stage, qu'il a proposé aux deux collèges : "l'innovation pour ce stage est que le jeune est mis en situation. On lui fait percevoir un paquetage léger, donc il est habillé en militaire, et petit à petit on lui inculque le b.a.-ba militaire. Ils ont rendez-vous avec nous à 5h45 le matin, on leur offre le petit-déjeuner puis directement, séance de sport. Après la douche, ils s'habillent de nouveau en militaire puis ils assistent à des démonstrations. Hier par exemple ils ont fait tout ce qui est montage/démontage de fusils d'assaut, utilisation des moyens de transmission, et en même temps une initiation sur les attitudes à avoir en tenue militaire."
Petit à petit, ils découvriront que dans l'armée, chaque combattant est accompagné par quatre personnes en soutien. Les mécaniciens chargés d'entretenir le matériel, la logistique, le commandement, les cuisiniers… Il est possible d'être chauffeur de poids lourds et militaire !
Pour le capitaine, accueillir ces 18 jeunes sur la base pendant une semaine est très important : "le but est à la fois de développer le lien armée-nation, et faire découvrir (le régiment) à des jeunes qui n'ont plus aujourd'hui l'opportunité de découvrir le monde militaire. L'originalité de ce stage est que tous les enfants sont volontaires. Ils se présentent ici en tant qu'ambassadeurs de leur collège, et vont retransmettre ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont fait et les possibilités à leurs camarades. Le but est de leur ouvrir les yeux, on ne va pas les recruter, ils n'ont que 14 ans."
Petit à petit, ils découvriront que dans l'armée, chaque combattant est accompagné par quatre personnes en soutien. Les mécaniciens chargés d'entretenir le matériel, la logistique, le commandement, les cuisiniers… Il est possible d'être chauffeur de poids lourds et militaire !
Pour le capitaine, accueillir ces 18 jeunes sur la base pendant une semaine est très important : "le but est à la fois de développer le lien armée-nation, et faire découvrir (le régiment) à des jeunes qui n'ont plus aujourd'hui l'opportunité de découvrir le monde militaire. L'originalité de ce stage est que tous les enfants sont volontaires. Ils se présentent ici en tant qu'ambassadeurs de leur collège, et vont retransmettre ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont fait et les possibilités à leurs camarades. Le but est de leur ouvrir les yeux, on ne va pas les recruter, ils n'ont que 14 ans."
Les 18 stagiaires avec les militaires qui les encadrent et la brigade cynophile venue spécialement pour eux
Hendrick, Manutahi, Lewis et Clayton
"On est venus faire ce stage parce qu'on aime la vie des militaires, on est unis. Moi, j'aimerais bien être maitre-chien. J'aimerais être avec les animaux, faire de la batterie le soir" affirme Hendrick. Deux autres, eux, s'intéressent plus aux métiers mécaniques : "j'ai appris tout petit à faire la mécanique, et à l'armée c'est possible qu'il y ait des choses que je ne connaisse pas." Chacun a trouvé un métier qu'il aime dans ce stage, et tous ont apprécié les aspects purement militaires, exercices d'orientation et manipulation des armes à feu.
En deux jours, ils s'étaient déjà adaptés à la vie militaire : "se lever tôt, c'est comme si on allait à l'école. C'est bien d'être matinal la semaine. Et dans cinq jours c'est les vacances, on pourra se reposer !" Car ils admettent déjà, après seulement deux jours de stage, que cette expérience pourrait les changer : "c'est bien cette discipline, ça aide à être droit, à obéir aux ordres."
Une chose est certaine, de retour dans leurs collèges, ils auront beaucoup de choses à raconter à leurs camarades !
"On est venus faire ce stage parce qu'on aime la vie des militaires, on est unis. Moi, j'aimerais bien être maitre-chien. J'aimerais être avec les animaux, faire de la batterie le soir" affirme Hendrick. Deux autres, eux, s'intéressent plus aux métiers mécaniques : "j'ai appris tout petit à faire la mécanique, et à l'armée c'est possible qu'il y ait des choses que je ne connaisse pas." Chacun a trouvé un métier qu'il aime dans ce stage, et tous ont apprécié les aspects purement militaires, exercices d'orientation et manipulation des armes à feu.
En deux jours, ils s'étaient déjà adaptés à la vie militaire : "se lever tôt, c'est comme si on allait à l'école. C'est bien d'être matinal la semaine. Et dans cinq jours c'est les vacances, on pourra se reposer !" Car ils admettent déjà, après seulement deux jours de stage, que cette expérience pourrait les changer : "c'est bien cette discipline, ça aide à être droit, à obéir aux ordres."
Une chose est certaine, de retour dans leurs collèges, ils auront beaucoup de choses à raconter à leurs camarades !
Les élèves en stage découvrent que le RIMaP a encore une logistique importante
Le RIMaP-P n'a pas (complètement) disparu
À sa belle époque, le RIMaP-P (Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Polynésie) comptait plusieurs milliers de membres, dont beaucoup de Polynésiens. Mais déjà en 2012, il ne lui restait plus que 800 hommes sur le Territoire, et sa fin était annoncée. Après avoir dissout la compagnie de Taravao, l'armée a finalement transformé le régiment en un Détachement terre de Polynésie, qui pour garder son nom chargé d'histoire s'est baptisé DTP/RIMaP-P.
Il compte désormais 35 membres permanents affectés principalement à la logistique (CCL), au détachement multi-technique et au commandement. En renfort, deux compagnies Proterre sont installées au camp d'Arue. Ces 120 militaires métropolitains se relaient tous les quatre mois sur le Territoire. Pour eux, il s'agit souvent d'un moment de calme entre deux affectations sur les zones de conflit où la France intervient. En Polynésie, ils protègent et entretiennent les sites militaires, dont Mururoa, maintiennent un contact avec les habitants des îles éloignées et sont prêts à intervenir militairement si la situation l'exige.
À sa belle époque, le RIMaP-P (Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Polynésie) comptait plusieurs milliers de membres, dont beaucoup de Polynésiens. Mais déjà en 2012, il ne lui restait plus que 800 hommes sur le Territoire, et sa fin était annoncée. Après avoir dissout la compagnie de Taravao, l'armée a finalement transformé le régiment en un Détachement terre de Polynésie, qui pour garder son nom chargé d'histoire s'est baptisé DTP/RIMaP-P.
Il compte désormais 35 membres permanents affectés principalement à la logistique (CCL), au détachement multi-technique et au commandement. En renfort, deux compagnies Proterre sont installées au camp d'Arue. Ces 120 militaires métropolitains se relaient tous les quatre mois sur le Territoire. Pour eux, il s'agit souvent d'un moment de calme entre deux affectations sur les zones de conflit où la France intervient. En Polynésie, ils protègent et entretiennent les sites militaires, dont Mururoa, maintiennent un contact avec les habitants des îles éloignées et sont prêts à intervenir militairement si la situation l'exige.
Une mission différente du RSMA
Contrairement au DTP/RIMaP-P, le Régiment du service militaire adapté (RSMA) n'est pas une opération militaire. Financé par le budget du ministère de l'Outre-mer et des fonds européens, il a vocation à recruter des jeunes en difficultés scolaires et à leur fournir une formation adaptée.
Basé au camp d'Arue et encadré par des militaires, le RSMA fournit avant tout une formation professionnelle, tout en inculquant à ses quelques 800 jeunes volontaires les valeurs de dépassement de soi, de travail et de discipline chères à l'armée. Mais pas plus de 30% de son activité peut être militaire.
Contrairement au DTP/RIMaP-P, le Régiment du service militaire adapté (RSMA) n'est pas une opération militaire. Financé par le budget du ministère de l'Outre-mer et des fonds européens, il a vocation à recruter des jeunes en difficultés scolaires et à leur fournir une formation adaptée.
Basé au camp d'Arue et encadré par des militaires, le RSMA fournit avant tout une formation professionnelle, tout en inculquant à ses quelques 800 jeunes volontaires les valeurs de dépassement de soi, de travail et de discipline chères à l'armée. Mais pas plus de 30% de son activité peut être militaire.