Ils avaient violenté un bébé jusqu'à la mort, un couple incacéré


PAPEETE, mercredi 30 janvier 2013. Un couple a été incarcéré ce mercredi pour des violences volontaires sur personne vulnérable, en l’occurrence un bébé de trois mois, ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les faits dramatiques s’étaient produits le 18 septembre 2010, mais deux ans et demi après, ces faits se sont éclairés au vu des résultats d’une expertise conduite en métropole dans le cadre de l’instruction judiciaire de cette affaire. Il en ressort très clairement, selon le rapport remis aux enquêteurs en octobre 2012, que l’accident de poussette invoqué jusqu’à présent par le couple qui gardait le nourrisson (son oncle et sa concubine), ne pouvait expliquer la fracture du crâne constaté par les médecins du Centre hospitalier de Mamao.

Le 18 septembre 2010, en soirée, ce couple à qui les parents ont confié la garde du bébé durant le week-end, pour un déplacement familial, se présente aux urgences de l’hôpital car le nourrisson est en difficulté respiratoire. Face au diagnostic d’une fracture du crâne, le couple explique que le bébé est tombé de sa poussette, chez ses parents, trois semaines auparavant. Le nourrisson décède une quinzaine de jours plus tard, le 7 octobre, la fracture du crâne ayant été fatale à ce très jeune enfant. L’enquête menée par les gendarmes pour éclaircir les circonstances de ce drame n’en reste pas là et des expertises plus poussées sont envoyées en métropole. Elles mettent en lumière désormais des violences volontaires commises par l’oncle sur son neveu, âgé de trois mois à peine.

Le 28 janvier dernier, le couple qui avait conduit le nourrisson à l’hôpital est donc interpellé et entendu en garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Papeete. L'oncle reconnait que ce soir-là, excédé par les pleurs du nourrisson, lui a asséné des gifles, des fessées, qu’il l’a secoué, pressé contre son matelas. Sa concubine a admis également avoir secoué l'enfant. Les deux personnes ont été placées en détention pour des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Des actes qui peuvent être punis d’une peine de quinze ans de réclusion criminelle. Avec cette circonstance aggravante, que la victime était un nourrisson de trois mois, c’est-à-dire une personne très vulnérable.


Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 30 Janvier 2013 à 16:56 | Lu 2684 fois