Mavis PODOKOLO / AFP
Honiara, Îles Salomon | AFP | mardi 29/03/2022 - Le Premier ministre des Iles Salomon a confirmé mardi qu'un accord de sécurité avec la Chine, qui inquiète l'Australie, était "prêt à être signé", mais démenti toute pression chinoise en vue de la construction d'une base navale.
Dans un discours enflammé devant le Parlement, le chef du gouvernement Manasseh Sogavare a livré peu de détails sur l'accord final, se bornant à assurer qu'il n'y a "aucune intention (...) de demander à la Chine de construire une base militaire" dans le pays.
"D'où vient cette ineptie? Le traité de sécurité (...) est négocié à la demande du gouvernement des Iles Salomon", a-t-il poursuivi.
Des médias australiens ont affirmé que l'archipel du sud du Pacifique faisait l'objet de "pressions de la République populaire de Chine pour construire une base militaire dans les Iles Salomon".
"Nous ne sommes pas sous pression. Nous ne subissons aucune pression de la part de nos nouveaux amis", a martelé M. Sogavare.
Interrogé sur cet accord, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, l'a jugé mardi "conforme au droit international et aux pratiques" en vigueur entre nations.
Il a appelé les pays tiers à "respecter la souveraineté" des Îles Salomon "au lieu de croire avec condescendance qu'ils peuvent leur dire ce qu'elles doivent faire ou pas", a-t-il souligné lors d'un point-presse régulier.
Une version préliminaire de l'accord, qui a fuité la semaine dernière, a provoqué une onde de choc à Canberra, car elle comprenait des propositions autorisant des déploiements sécuritaires et navals chinois dans l'archipel du Pacifique.
Interrogé sur l'état d'avancement de l'accord, M. Sogavare a assuré: "nous allons le finaliser bientôt. Le document est prêt à être signé".
- 'Très offensant' -
Les Etats-Unis et l'Australie s'inquiètent depuis longtemps de la possibilité que la Chine construise une base navale dans le Pacifique Sud, ce qui lui permettrait de projeter sa puissance maritime bien au-delà de ses frontières.
"Nous nous inquiéterons de toute action qui déstabiliserait la sécurité de notre région", a déclaré la semaine dernière le ministère australien des Affaires étrangères.
Il est "très offensant (...) d'être taxé d'inaptitude à gérer nos affaires intérieures ou d'avoir d'autres motivations dans la recherche de notre intérêt national", a affirmé M. Sogavare.
Assurant que les accords en matière de sécurité liant l'Australie et les Iles Salomon "resteraient intacts", le Premier ministre a déclaré que "pour répondre à nos besoins en matière de sécurité, il est clair que nous devons diversifier nos relations avec d'autres pays".
M. Sogavare a qualifié de "regrettables" les inquiétudes exprimées par de "nombreux dirigeants" quant à la menace que représente la présence de la Chine pour la sécurité régionale dans le Pacifique.
En novembre, des émeutes ont secoué durant trois jours ce pays de 800.000 habitants. Ces manifestations contre le Premier ministre trouvaient leurs racines dans la pauvreté, le chômage et les rivalités entre îles.
Il lui était aussi reproché de vouloir nouer des liens plus étroits avec Pékin après avoir brusquement rompu en 2019 ses relations de longue date avec Taïwan. Les dirigeants de l'île la plus peuplée, Malaita, s'opposent farouchement à cette décision.
Dans un discours enflammé devant le Parlement, le chef du gouvernement Manasseh Sogavare a livré peu de détails sur l'accord final, se bornant à assurer qu'il n'y a "aucune intention (...) de demander à la Chine de construire une base militaire" dans le pays.
"D'où vient cette ineptie? Le traité de sécurité (...) est négocié à la demande du gouvernement des Iles Salomon", a-t-il poursuivi.
Des médias australiens ont affirmé que l'archipel du sud du Pacifique faisait l'objet de "pressions de la République populaire de Chine pour construire une base militaire dans les Iles Salomon".
"Nous ne sommes pas sous pression. Nous ne subissons aucune pression de la part de nos nouveaux amis", a martelé M. Sogavare.
Interrogé sur cet accord, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, l'a jugé mardi "conforme au droit international et aux pratiques" en vigueur entre nations.
Il a appelé les pays tiers à "respecter la souveraineté" des Îles Salomon "au lieu de croire avec condescendance qu'ils peuvent leur dire ce qu'elles doivent faire ou pas", a-t-il souligné lors d'un point-presse régulier.
Une version préliminaire de l'accord, qui a fuité la semaine dernière, a provoqué une onde de choc à Canberra, car elle comprenait des propositions autorisant des déploiements sécuritaires et navals chinois dans l'archipel du Pacifique.
Interrogé sur l'état d'avancement de l'accord, M. Sogavare a assuré: "nous allons le finaliser bientôt. Le document est prêt à être signé".
- 'Très offensant' -
Les Etats-Unis et l'Australie s'inquiètent depuis longtemps de la possibilité que la Chine construise une base navale dans le Pacifique Sud, ce qui lui permettrait de projeter sa puissance maritime bien au-delà de ses frontières.
"Nous nous inquiéterons de toute action qui déstabiliserait la sécurité de notre région", a déclaré la semaine dernière le ministère australien des Affaires étrangères.
Il est "très offensant (...) d'être taxé d'inaptitude à gérer nos affaires intérieures ou d'avoir d'autres motivations dans la recherche de notre intérêt national", a affirmé M. Sogavare.
Assurant que les accords en matière de sécurité liant l'Australie et les Iles Salomon "resteraient intacts", le Premier ministre a déclaré que "pour répondre à nos besoins en matière de sécurité, il est clair que nous devons diversifier nos relations avec d'autres pays".
M. Sogavare a qualifié de "regrettables" les inquiétudes exprimées par de "nombreux dirigeants" quant à la menace que représente la présence de la Chine pour la sécurité régionale dans le Pacifique.
En novembre, des émeutes ont secoué durant trois jours ce pays de 800.000 habitants. Ces manifestations contre le Premier ministre trouvaient leurs racines dans la pauvreté, le chômage et les rivalités entre îles.
Il lui était aussi reproché de vouloir nouer des liens plus étroits avec Pékin après avoir brusquement rompu en 2019 ses relations de longue date avec Taïwan. Les dirigeants de l'île la plus peuplée, Malaita, s'opposent farouchement à cette décision.