Il n'y a pas que les joies de la navigation - Il y a les plaisirs des rencontres avec l'administration


O Tahitinui Freedom se repose quelques jours à San Vincente. Il faut dire qu'ils n'ont pas réellement le choix. Les conditions météorologiques actuelles sur la pointe des Philippines sont difficiles (pluie, vent courants contraires). Une embellie est prévue pour samedi matin (heure locale). Le vent les poussera alors vers leur ultime destination : FUZHOU en Chine.

Et déjà on s’active en Chine à préparer leur arrivée. C’est l’effervescence. Fuzhou est la capitale de la province du Fujian qui compte près de 36 millions d’habitants. Le gouverneur de la province en personne va accueillir nos navigateurs. Des festivités sont prévues avant leur remontée vers Shanghai où ils seront accueillis au quai d’honneur.

En attendant, ils goutent encore aux bonheurs des petits ports oubliés.

Une journée presque tranquille :

6 heures, réveillé par une pluie à 45 °. Je me précipite vers la plage, regarde la pirogue : pas de problème. Punuaa et Hervé sont sur la terrasse en hauteur. Je leur fais un signe puis je retourne dans ma chambre. Je n’ai pas sommeil et je regarde à la TV Discovery Channel « Comment survivre lorsque l’on tombe dans de la glace » …. OK… pas encore utile pour mes prochains voyages, mais on ne sait jamais !!! et soudain voilà que débarque Mme Antiporda, de l’immigration, et son staff, uniforme noir, badge « Ministry of Justice » et sous le blason « Immigration ». Elle se présente et attaque immédiatement :

« Pourquoi êtes vous ici, Qu’est ce que vous faites ici ? Ce n’est pas un port privé ici ?.... »

J’essaie de lui répondre, mais rien à faire. J’ai beau lui expliquer qu’un Monsieur très sympathique nous a autorisés à accoster, rien à faire. « Je vais être votre pire cauchemar »

. Elle veut inspecter OTNF. Bon je me change et l’invite avec son équipe à bord. C’est plutôt son équipe d’ailleurs qui monte. Inspection de l’état général, du moteur, des poubelles, des toilettes, de la cabine principale, des couchettes, etc… Rien à redire.

Entre-temps mon pire cauchemar a pris la peine de téléphoner pour avoir des informations. Et là au miracle, changement d’attitude. Madame Aniporda toute souriante nous tamponne nos passeports, nous donne les autorisations « clerarance et quarantaines et nous conseille d’attendre pour quitter San Vincente

- Vous comprenez, la semaine dernière un bateau de 15 tonnes à chaviré à quelques minutes d’ici

- Il y a 4/5 jours un navire taïwanais a coulé aussi dans les mêmes remous

- Et il y a 5/6 jours un navire vietnamien de 80 tonnes à coulé dans ses remous.

Pas à dire un cauchemar.

15 heures : Je les raccompagne – Ouf – Un ice cream à la station-service et le chocolat pour demain.
Otahitinui freedom se repose

La journée se propose d'être calme ! Sauf que l'administration passe par là

J'avais bien cru pourtant avoir trouvé un petit havre de paix

Mais voilà il faut faire les honneurs de la pirogue

Inspection générale

Punuaa explique, je prends les photos

La situation semble amuser certains

Pas d'observations c'est Ok

Le retour à terre est plus convivial

Ouf mon pire cauchemar sourit

Tout est en règle

Et l'on peut se détendre

Rédigé par Michèle LEWON le Mercredi 3 Novembre 2010 à 17:45 | Lu 882 fois