PAPEETE, 8 septembre 2014 - Gaston Flosse affirme la nécessité d'un projet Mahana Beach incluant des casinos comme sine qua non aux yeux d’éventuels investisseurs, quitte à légiférer en faveur de l'industrie du jeu.
"Plusieurs sociétés hôtelières sont intéressées par cet ensemble-là" a affirmé Gaston Flosse, ce vendredi, à propos du projet Mahana Beach, au cours d’une visite officielle à Punaauia. "Et puis il faut bien reconnaître que le casino est un élément qui attire vraiment les investisseurs. Certains même sont prêts, s’il y avait un engagement formel du Pays pour la création de ce casino, à investir pour le reste. (…)", a-t-il aussi dit avant d’affirmer la nécessité, selon lui, pour le Pays de légiférer sur la question.
Interrogé sur une possible loi du Pays allant dans ce sens : "lorsque nous entendons les réactions des promoteurs de casinos, je pense qu’il est indispensable d’en créer", a-t-il précisé avant de s’emporter : "écoutez, je pense qu’il faut arrêter cette hypocrisie ! Qu’est-ce c’est que le Loto ? N’est-ce pas un jeu d’argent ? Et le Bingo que l’on voit partout le dimanche ? Il y a même un pari mutuel qui veut s’installer : ce sont des jeux d’argent !"
Les leaders souverainistes et la plupart des confessions religieuses polynésiennes demeurent opposés à la perspective d’une implantation de l’industrie du jeu sur le territoire.
Mais cette opposition n'est pas unanime. En mai 2013, le CESC avait produit suite à une auto-saisine un rapport plutôt favorable à l’installation de casinos. Le document intitulé "L’implantation de jeux de casino en Polynésie française : quels impacts, économique et social ?" analysait la fonction économique jouée par les casinos dans les collectivités locales où ils sont implantés, notamment en Nouvelle-Calédonie.
A l’époque, nouvellement élu à la présidence du Pays, Gaston Flosse déclarait : "Je ne suis pas opposé. (…) Ce qui m’intéresse c’est le développement du tourisme. Si on me dit que le casino va nous faire venir beaucoup plus de touristes, je serai favorable. Si ça ne change rien et qu’il y a beaucoup d’autres problèmes à régler avant, j’y réfléchirai à deux fois".
Mais depuis la donne a changé avec l’entrée en scène du projet de complexe touristique Mahana Beach. D’autant que seuls les promoteurs chinois de Forebase Group étaient porteurs d’un projet qu’ils étaient en mesure de financer.
En jetant son dévolu sur le projet hawaiien, le Pays s’oblige dorénavant à trouver des investisseurs prêts à poser 250 milliards Fcfp. Si elle n’est pas impossible, la quête ne sera pas aisée et demandera quelques concessions, notamment en ce qui concerne les casinos de toute évidence.
"Plusieurs sociétés hôtelières sont intéressées par cet ensemble-là" a affirmé Gaston Flosse, ce vendredi, à propos du projet Mahana Beach, au cours d’une visite officielle à Punaauia. "Et puis il faut bien reconnaître que le casino est un élément qui attire vraiment les investisseurs. Certains même sont prêts, s’il y avait un engagement formel du Pays pour la création de ce casino, à investir pour le reste. (…)", a-t-il aussi dit avant d’affirmer la nécessité, selon lui, pour le Pays de légiférer sur la question.
Interrogé sur une possible loi du Pays allant dans ce sens : "lorsque nous entendons les réactions des promoteurs de casinos, je pense qu’il est indispensable d’en créer", a-t-il précisé avant de s’emporter : "écoutez, je pense qu’il faut arrêter cette hypocrisie ! Qu’est-ce c’est que le Loto ? N’est-ce pas un jeu d’argent ? Et le Bingo que l’on voit partout le dimanche ? Il y a même un pari mutuel qui veut s’installer : ce sont des jeux d’argent !"
Les leaders souverainistes et la plupart des confessions religieuses polynésiennes demeurent opposés à la perspective d’une implantation de l’industrie du jeu sur le territoire.
Mais cette opposition n'est pas unanime. En mai 2013, le CESC avait produit suite à une auto-saisine un rapport plutôt favorable à l’installation de casinos. Le document intitulé "L’implantation de jeux de casino en Polynésie française : quels impacts, économique et social ?" analysait la fonction économique jouée par les casinos dans les collectivités locales où ils sont implantés, notamment en Nouvelle-Calédonie.
A l’époque, nouvellement élu à la présidence du Pays, Gaston Flosse déclarait : "Je ne suis pas opposé. (…) Ce qui m’intéresse c’est le développement du tourisme. Si on me dit que le casino va nous faire venir beaucoup plus de touristes, je serai favorable. Si ça ne change rien et qu’il y a beaucoup d’autres problèmes à régler avant, j’y réfléchirai à deux fois".
Mais depuis la donne a changé avec l’entrée en scène du projet de complexe touristique Mahana Beach. D’autant que seuls les promoteurs chinois de Forebase Group étaient porteurs d’un projet qu’ils étaient en mesure de financer.
En jetant son dévolu sur le projet hawaiien, le Pays s’oblige dorénavant à trouver des investisseurs prêts à poser 250 milliards Fcfp. Si elle n’est pas impossible, la quête ne sera pas aisée et demandera quelques concessions, notamment en ce qui concerne les casinos de toute évidence.