Fukuoka, Japon | AFP | dimanche 13/10/2019 - Plus de rencontres face aux grandes nations mondiales, et des efforts accrus pour attirer les joueurs en sélection: l'entraîneur des Samoa a livré ses pistes pour l'avenir après une nouvelle Coupe du monde décevante pour cette nation du Pacifique, comme pour ses voisins fidjiens et tongiens.
Le trublion, c'est le Japon! Pour cette édition 2015, la nation organisatrice, vainqueur de l'Ecosse dimanche, s'est arrogée le rôle de "petite" équipe qualifiée pour les quarts de finale. Les trois nations du Pacifique, elles, repasseront.
La lourde défaite samedi face à l'Irlande (47-5) a conclu une nouvelle Coupe du monde de rugby décevante pour les Samoa dont les joueurs, à l'instar des voisins fidjiens et tongiens dans le Pacifique, sont éparpillés à travers le monde.
La dernière qualification des Samoa pour les quarts de finale remonte à 24 ans, tandis que les Tonga n'ont jamais atteint ce stade et que les Fidji y sont arrivés pour la dernière fois en 2007.
Interrogé après la défaite face aux Gallois, l'entraîneur des Samoa Steve Jackson a lancé quelques avertissements pour l'avenir. Selon lui, une aide accrue de World Rugby (organe suprême du jeu) est indispensable pour permettre aux nations du Pacifique de devenir plus compétitives pour la prochaine Coupe du monde, en 2023 en France.
"Il faut s'assurer que nous jouons réellement contre les meilleures équipes du monde. Pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs, il faut jouer contre les meilleurs, c'est ce qui développe des joueurs de classe mondiale", a affirmé celui qui entraîne les Samoa depuis l'an dernier.
Les 10 équipes qui composent le Tournoi des six nations et le Rugby Championship ("Tier 1") ont chacune joué jusqu'à 50 tests contre des équipes de leur niveau entre la fin de la Coupe du monde 2015 et leur arrivée au Japon. Les nations du Pacifique en ont quant à elle joué un total combiné de 18 face à des équipes du "Tier 1" lors de la même période.
Dans ces îles en développement, les joueurs partent à l'étranger pour faire vivre leur famille, et beaucoup signent un contrat qui complique leur mise à disposition pour l'équipe nationale.
Beaucoup de joueurs sont également sélectionnés par d'autres équipes nationales, étant devenus éligibles grâce aux règles de séjour.
- "Tout le monde est pauvre" -
Si Steve Jackson souhaite plus d'aide de World Rugby, il est également convaincu que les instances dirigeantes du rugby aux Samoa doivent faire plus pour persuader les jeunes rugbymen de jouer pour leur pays.
"Nous savons tous ce qu'il se passe (avec les clubs européens), il est inutile de parler d'éligibilité, de disponibilité, et de tous ces trucs. On doit regarder chez nous", a-t-il assuré.
"On doit retenir ces joueurs avant qu'ils ne soient choisis par d'autres nations, s'assurer qu'ils jouent pour les Samoa et qu'ils goûtent à ce maillot. Avec tous les joueurs des îles du Pacifique qui jouent pour d'autres nations, il y a plein de bons rugbymen (aux Samoa), et il faut les retenir tôt", a-t-il continué.
L'idée a résonné dans l'esprit du pilier de Newcastle en Angleterre, Logovi'i Mulipola.
"C'est assez dur de revenir à la maison parce que tout le monde là-bas, en particulier ma famille, est pauvre", a expliqué le joueur de 32 ans.
"J'adorerais faire partie du projet de développement du rugby aux Samoa, particulièrement à mon poste. Je sais qu'aux Samoa, peu veulent jouer pilier, et j'adorerais revenir et juste travailler pour essayer d'aider les jeunes piliers" a ajouté le première ligne aux 29 sélections.
Le trublion, c'est le Japon! Pour cette édition 2015, la nation organisatrice, vainqueur de l'Ecosse dimanche, s'est arrogée le rôle de "petite" équipe qualifiée pour les quarts de finale. Les trois nations du Pacifique, elles, repasseront.
La lourde défaite samedi face à l'Irlande (47-5) a conclu une nouvelle Coupe du monde de rugby décevante pour les Samoa dont les joueurs, à l'instar des voisins fidjiens et tongiens dans le Pacifique, sont éparpillés à travers le monde.
La dernière qualification des Samoa pour les quarts de finale remonte à 24 ans, tandis que les Tonga n'ont jamais atteint ce stade et que les Fidji y sont arrivés pour la dernière fois en 2007.
Interrogé après la défaite face aux Gallois, l'entraîneur des Samoa Steve Jackson a lancé quelques avertissements pour l'avenir. Selon lui, une aide accrue de World Rugby (organe suprême du jeu) est indispensable pour permettre aux nations du Pacifique de devenir plus compétitives pour la prochaine Coupe du monde, en 2023 en France.
"Il faut s'assurer que nous jouons réellement contre les meilleures équipes du monde. Pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs, il faut jouer contre les meilleurs, c'est ce qui développe des joueurs de classe mondiale", a affirmé celui qui entraîne les Samoa depuis l'an dernier.
Les 10 équipes qui composent le Tournoi des six nations et le Rugby Championship ("Tier 1") ont chacune joué jusqu'à 50 tests contre des équipes de leur niveau entre la fin de la Coupe du monde 2015 et leur arrivée au Japon. Les nations du Pacifique en ont quant à elle joué un total combiné de 18 face à des équipes du "Tier 1" lors de la même période.
Dans ces îles en développement, les joueurs partent à l'étranger pour faire vivre leur famille, et beaucoup signent un contrat qui complique leur mise à disposition pour l'équipe nationale.
Beaucoup de joueurs sont également sélectionnés par d'autres équipes nationales, étant devenus éligibles grâce aux règles de séjour.
- "Tout le monde est pauvre" -
Si Steve Jackson souhaite plus d'aide de World Rugby, il est également convaincu que les instances dirigeantes du rugby aux Samoa doivent faire plus pour persuader les jeunes rugbymen de jouer pour leur pays.
"Nous savons tous ce qu'il se passe (avec les clubs européens), il est inutile de parler d'éligibilité, de disponibilité, et de tous ces trucs. On doit regarder chez nous", a-t-il assuré.
"On doit retenir ces joueurs avant qu'ils ne soient choisis par d'autres nations, s'assurer qu'ils jouent pour les Samoa et qu'ils goûtent à ce maillot. Avec tous les joueurs des îles du Pacifique qui jouent pour d'autres nations, il y a plein de bons rugbymen (aux Samoa), et il faut les retenir tôt", a-t-il continué.
L'idée a résonné dans l'esprit du pilier de Newcastle en Angleterre, Logovi'i Mulipola.
"C'est assez dur de revenir à la maison parce que tout le monde là-bas, en particulier ma famille, est pauvre", a expliqué le joueur de 32 ans.
"J'adorerais faire partie du projet de développement du rugby aux Samoa, particulièrement à mon poste. Je sais qu'aux Samoa, peu veulent jouer pilier, et j'adorerais revenir et juste travailler pour essayer d'aider les jeunes piliers" a ajouté le première ligne aux 29 sélections.