Il bat sa femme et appelle Gaston Flosse pour s'excuser


PAPEETE, le 27 septembre 2018 -Le prévenu, fâché de la demande de divorce de sa femme qu’il soupçonne d’être infidèle, l'aurait violemment battue alors qu’il était en état d’ébriété. Déjà quatre fois condamné à de légères peines, il a cette fois écopé de quatre mois d'emprisonnement avec sursis.

Les faits se sont déroulés l'année dernière alors que le prévenu avait attendu sa femme toute la nuit. C'est très éméché qu'il l’aurait "accueillie" en l'accusant de l'avoir trompé avant de l'attraper par la gorge et de la jeter par terre. Il lui aurait donné des coups de pieds et des coups de poing. Il l'aurait ensuite tirée par les cheveux jusqu'à l'étage pour lui arracher sa culotte et vérifier si elle n'avait pas eu de relations sexuelles pendant la nuit. D'après la victime, leur maison était sens dessus dessous et tous ses vêtements étaient dans la piscine. Il aurait ensuite continué de boire et appelé Gaston Flosse pour "s'excuser". La victime en ressort avec de nombreuses ecchymoses, un hématome au visage et une semaine d'incapacité totale de travail.

"Je sais que j'ai fait quelque chose de très contraire à la loi, mais je l'aime monsieur le juge…" explique le prévenu au tribunal. Pour sa défense, il ajoute qu'il ne lui a pas donné de coups de poings, car si c'était le cas, "elle n'aurait plus de visage". S'il ne nie pas entièrement les faits, l’homme demande cependant plus d'honnêteté de la part de sa femme, qui ne réclame aucun dommage et intérêt, simplement que le prévenu ne puisse plus s'approcher d'elle. "J'aimerais que ma femme soit honnête. On a fait l'amour hier monsieur le juge" raconte l'intéressé. En effet, l’homme habite encore chez sa femme avec laquelle il est marié depuis 2004. La victime aurait pourtant déjà entamé plusieurs procédures de divorce, sans succès car comme elle le dit: "On n'arrive pas à se séparer".

D'après le juge, les précédentes peines pour violences dont le prévenu a fait l'objet sont "d'une faiblesse exceptionnelle pour les faits". Le magistrat condamne le mari jaloux à quatre mois de prison avec sursis.

Rédigé par Olivia Cuneo le Jeudi 27 Septembre 2018 à 15:31 | Lu 9821 fois