Ice dans les rames de paddle : sept ans requis en appel contre Bruno Titi


Tahiti, le 19 août 2021 – Accusé d’être l’une des têtes du réseau qui avait importé près d’1,7 kg d’ice depuis Hawaii, dans des rames de paddle en novembre 2019, Bruno Titi avait fait appel d’une condamnation qu’il jugeait “excessive”. Le parquet général a requis la même peine qu’en première instance. Décision le 2 septembre.
 
Bruno Titi avait fait appel de sa condamnation en mars 2020 à 6 ans de prison ferme pour trafic d’ice. Une peine qu’il considère “être excessive”, selon son avocat Me Bennouar, qui précise que son client n’est pas en récidive légale et que “le dossier naît d’une comparution immédiate dans laquelle Bruno Titi n’était pas prévenu, et où deux camarades l’ont mis en cause”. Accusé d’être l’une des têtes de ce réseau de stupéfiants, son nom avait en effet été livré au tribunal et bien avant également aux enquêteurs de la Section de recherches (SR) de Papeete par les mules qui travaillaient pour lui. Le 12 novembre 2019, peu après 21 heures, les agents des douanes de l'aéroport de Tahiti Faa'a avaient contrôlé quatre hommes, l'ancien champion de kitesurf Tuterai Montaron, Rainui Bennett, Léonard Tiare et Raihau Siaou Chin, qui venaient d'arriver sur un vol en provenance de Hawaii. Leur chien ayant marqué les bagages de Tuterai Montaron, les agents des douanes avaient décidé de passer au scanner les rames de paddle transportées par Rainui Bennett et Léonard Tiare. Ils avaient ainsi découvert près de 1,7kg d'ice (1,691 kilogramme plus exactement) réparti dans les quatre rames.
 
Une prostituée, des voyages, un Porche Cayenne
 
Le trafiquant d’ice présumé était sans emploi, mais roulait en Porche Cayenne. Interrogé hier à l’audience sur les véhicules qu’il possédait, il estime l’avoir payé deux millions de fcfp. L’avocate générale ironise dessus : “Je ne savais pas que ce type de véhicule était aussi bon marché ici à Tahiti.” Bruno Titi s’était également payé les services d’une prostituée. 1,5 million de Fcfp pour cinq passes… Pour le parquet général, “Monsieur Titi ne pouvait justifier de ces sommes là, en raison de son absence de profession. Se payer des voyages, des véhicules, et une prostituée comme il le faisait démontre son implication”. La peine requise en appel est la même qu’en première instance, à hauteur de sept ans de prison ferme. La Cour rendra son verdict le 2 septembre prochain.

 

Rédigé par Valentin Guelet le Jeudi 19 Aout 2021 à 20:51 | Lu 5034 fois