Tahiti, le 12 décembre 2022 – Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau ont présenté à la presse, lundi, leur nouveau parti politique, Ia Ora te Nūna'a. S'ils sont en train de finaliser leur programme en vue des élections territoriales, ils appellent à un rassemblement des différentes formations autonomistes dès le premier tour, alors même qu'ils ont quitté le Tapura il y a trois mois.
C'est une trajectoire politique pour le moins paradoxale, mais qui s'explique. Alors que Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau ont claqué la porte du Tapura il y a trois mois, ils ont appelé au rassemblement des autonomistes dès le premier tour des élections territoriales, lors de la présentation à la presse de leur nouveau parti, Ia Ora te Nūna'a, lundi matin. “Nous appelons tous ceux qui souhaitent former une plateforme autonomiste avec nous, même s'ils n'entrent pas au parti, à venir.” Un regroupement donc Ia Ora te Nūna'a, A Here et Tapura, pour d'une part faire face à la menace indépendantiste qui plane sur les autonomistes après les résultats des dernières élections législatives, mais aussi s'assurer un siège à l'assemblée. Car lorsqu'ils ont quitté le parti au pouvoir, sans doute que les nouveaux leaders de Ia Ora te Nūna'a devaient espérer que les représentants soient plus nombreux à suivre le mouvement, même si Teva Rohfritsch s'en défend, expliquant qu'il mise sur “le renouveau de la classe politique”.
Et qui dit renouveau, dit pas d'Édouard Fritch à la tête du Pays, selon le président de Ia Ora te Nūna'a. “Je pense que si on appelle au renouvellement aujourd'hui, Édouard Fritch ne peut pas être président l'année prochaine”, déclare Teva Rohfritsch. En appelant au rassemblement des autonomistes, il est toutefois obligé de compter sur le Tapura.“Mais le Tapura ne se résume pas à Édouard Fritch”, relativise-t-il. Édouard Fritch, qui fin novembre sur le plateau de TNTV, tenait le même discours que Teva Rohfritsch quant à la perspective d'un rassemblement, déclarant que “les autonomistes doivent se présenter unis aux territoriales”. Les deux hommes devront sans doute devoir mettre tous les deux leur ego de côté s'ils veulent trouver un terrain d'entente pour faire front commun lors du premier tour.
C'est une trajectoire politique pour le moins paradoxale, mais qui s'explique. Alors que Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau ont claqué la porte du Tapura il y a trois mois, ils ont appelé au rassemblement des autonomistes dès le premier tour des élections territoriales, lors de la présentation à la presse de leur nouveau parti, Ia Ora te Nūna'a, lundi matin. “Nous appelons tous ceux qui souhaitent former une plateforme autonomiste avec nous, même s'ils n'entrent pas au parti, à venir.” Un regroupement donc Ia Ora te Nūna'a, A Here et Tapura, pour d'une part faire face à la menace indépendantiste qui plane sur les autonomistes après les résultats des dernières élections législatives, mais aussi s'assurer un siège à l'assemblée. Car lorsqu'ils ont quitté le parti au pouvoir, sans doute que les nouveaux leaders de Ia Ora te Nūna'a devaient espérer que les représentants soient plus nombreux à suivre le mouvement, même si Teva Rohfritsch s'en défend, expliquant qu'il mise sur “le renouveau de la classe politique”.
Et qui dit renouveau, dit pas d'Édouard Fritch à la tête du Pays, selon le président de Ia Ora te Nūna'a. “Je pense que si on appelle au renouvellement aujourd'hui, Édouard Fritch ne peut pas être président l'année prochaine”, déclare Teva Rohfritsch. En appelant au rassemblement des autonomistes, il est toutefois obligé de compter sur le Tapura.“Mais le Tapura ne se résume pas à Édouard Fritch”, relativise-t-il. Édouard Fritch, qui fin novembre sur le plateau de TNTV, tenait le même discours que Teva Rohfritsch quant à la perspective d'un rassemblement, déclarant que “les autonomistes doivent se présenter unis aux territoriales”. Les deux hommes devront sans doute devoir mettre tous les deux leur ego de côté s'ils veulent trouver un terrain d'entente pour faire front commun lors du premier tour.
Une organisation “au plus proche de la population”
En attendant un éventuel rassemblement, le président Teva Rohfritsch et la présidente déléguée Nicole Bouteau ont donc présenté leur nouveau parti, entourés de leurs soutiens parmi lesquels Didier Bondoux, le président du syndicat des médecins libéraux, ou encore Teva Desperiers, ancien candidat A ti'a Porinetia lors des sénatoriales de 2014. Les vice-présidents du parti sont Teura Atahu-Atuahiva, Marcel Tuihani, Jason Vii et Léo Marais, qui remplace Philip Schyle, après que ce dernier a décidé de se retirer de la vie politique. Les leaders de Ia Ora te Nūna'a ont tout d'abord expliqué l'organisation du parti. Une organisation qui se veut “au plus proche de la population”, avec, dans l'ensemble des archipels, des comités communaux composés eux-mêmes de comités de quartier, mais aussi des comités thématiques et même des comités familiaux. À cela s'ajoutent un tōmite to’ohitu, un conseil des archipels, un conseil des jeunes et un conseil des femmes. Les instances dirigeantes du parti comprennent, elles, le conseil politique et le comité directeur.
Si le programme pour les territoriales n'est pas encore finalisé – il devrait être présenté en début d'année prochaine lors d’un congrès –, les leaders du parti en ont esquissé les axes principaux : la justice sociale et la lutte contre l'extrême pauvreté ; la réorganisation du territoire avec plus de décentralisation et la pleine autonomie ; réaffirmer l'identité polynésienne avec le respect des cultures et de la diversité ; la protection et la valorisation du patrimoine naturel et culturel ; le pouvoir d'achat.
Si le programme pour les territoriales n'est pas encore finalisé – il devrait être présenté en début d'année prochaine lors d’un congrès –, les leaders du parti en ont esquissé les axes principaux : la justice sociale et la lutte contre l'extrême pauvreté ; la réorganisation du territoire avec plus de décentralisation et la pleine autonomie ; réaffirmer l'identité polynésienne avec le respect des cultures et de la diversité ; la protection et la valorisation du patrimoine naturel et culturel ; le pouvoir d'achat.
Teva Rohfritsch, président de Ia Ora te Nūna'a : “Nous appelons à un regroupement des autonomistes dès le premier tour”
Il y a désormais trois partis autonomistes. Si les trois se retrouvent au second tour des territoriales, quelle sera votre position ? Vous allez continuer seuls ou vous rassembler avec un ou plusieurs partis ?
“Nous appelons à un regroupement des autonomistes dès le premier tour. Nous avons créé un parti politique, mais nous appelons au regroupement des autonomistes qui partagent les mêmes valeurs, le même respect pour les autres. Il ne faut pas attendre le deuxième tour. Si on passe des accords, on veut le faire en toute transparence devant la population.”
Vous appelez au rassemblement autonomiste avant même le premier tour. Ça veut dire que seuls, vous n'aurez pas assez de voix pour aller au second tour ?
“Ça, les Polynésiens nous le dirons. Nous ne partons pas défaitistes. Nous disons simplement aux autres formations qui existent : montrons à notre population qu'on est capables tous de baisser nos egos pour travailler ensemble. Nous on est prêt ! Mais si on est tous seuls, on ira quand même et nous ferons tout pour être au second tour parce que nous pensons qu'il y a une autre politique à bâtir. Il ne faut pas qu'aux prochaines élections, ceux qui gagnent soient choisis par un quart de la population.”
Si vous y allez seuls et que vous ne passez pas au second tour, vous appellerez à voter pour le Tapura ?
“C'est de la politique-fiction, là ! Je pense que si on appelle au renouvellement aujourd'hui, Édouard Fritch ne peut pas être président l'année prochaine. Les choses sont claires.”
Vous espériez que plus de gens vous suivent quand vous êtes partis du Tapura ?
“Pas forcément, parce que si on souhaite renouveler, il faut faire appel à de nouvelles compétences. On ne ferme pas la porte à ceux qui souhaiteraient nous rejoindre. On espère qu'un certain nombre de tāvana nous rejoindrons.”
“Nous appelons à un regroupement des autonomistes dès le premier tour. Nous avons créé un parti politique, mais nous appelons au regroupement des autonomistes qui partagent les mêmes valeurs, le même respect pour les autres. Il ne faut pas attendre le deuxième tour. Si on passe des accords, on veut le faire en toute transparence devant la population.”
Vous appelez au rassemblement autonomiste avant même le premier tour. Ça veut dire que seuls, vous n'aurez pas assez de voix pour aller au second tour ?
“Ça, les Polynésiens nous le dirons. Nous ne partons pas défaitistes. Nous disons simplement aux autres formations qui existent : montrons à notre population qu'on est capables tous de baisser nos egos pour travailler ensemble. Nous on est prêt ! Mais si on est tous seuls, on ira quand même et nous ferons tout pour être au second tour parce que nous pensons qu'il y a une autre politique à bâtir. Il ne faut pas qu'aux prochaines élections, ceux qui gagnent soient choisis par un quart de la population.”
Si vous y allez seuls et que vous ne passez pas au second tour, vous appellerez à voter pour le Tapura ?
“C'est de la politique-fiction, là ! Je pense que si on appelle au renouvellement aujourd'hui, Édouard Fritch ne peut pas être président l'année prochaine. Les choses sont claires.”
Vous espériez que plus de gens vous suivent quand vous êtes partis du Tapura ?
“Pas forcément, parce que si on souhaite renouveler, il faut faire appel à de nouvelles compétences. On ne ferme pas la porte à ceux qui souhaiteraient nous rejoindre. On espère qu'un certain nombre de tāvana nous rejoindrons.”
Le comité directeur
- Président : Teva Rohfritsch
- Présidente déléguée : Nicole Bouteau
- Vice-présidents : Teura Atahu-Atuahiva, Marcel Tuihani, Léo Marais et Jason Vii
- Secrétaire général : Manfred Chave
- Secrétaire générale adjointe : Rereata Scholermann
- Trésorière générale : Vaiana Tematua-Estall
- Trésorière générale adjointe : Laila Tinorua
- Mandataire financier : Sandra Shan Sei Fan
- Présidente déléguée : Nicole Bouteau
- Vice-présidents : Teura Atahu-Atuahiva, Marcel Tuihani, Léo Marais et Jason Vii
- Secrétaire général : Manfred Chave
- Secrétaire générale adjointe : Rereata Scholermann
- Trésorière générale : Vaiana Tematua-Estall
- Trésorière générale adjointe : Laila Tinorua
- Mandataire financier : Sandra Shan Sei Fan