Hypersensibilité électromagnétique : lancement d'une étude clinique nationale


PARIS, 14 février 2012 (AFP) - Une première étude clinique nationale sur l'hypersensibilité aux champs électromagnétiques (CEM) a été lancée en France pour mieux évaluer les symptômes attribués par certains aux ondes qui traversent notre environnement, a-t-on appris mardi auprès du gouvernement.

"Une étude visant à évaluer un protocole de prise en charge spécialisée des patients atteints d’hypersensibilité attribuée aux champs électromagnétiques a débuté au mois de février 2012" indique le portail internet spécialisé du gouvernement "radiofréquences-santé-environnement".

"Cette étude nationale multicentrique étudiera la sensibilité des patients vis-à-vis de leur exposition aux champs électromagnétiques ainsi que leur état de santé et leur qualité de vie", précise le gouvernement.

L’hypersensibilité aux champs électromagnétiques est définie comme "un ensemble de symptômes variés et non spécifiques d'une pathologie particulière" que certains attribuent aux champs électromagnétiques, selon ce même portail.

D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les symptômes les plus fréquemment présentés sont des symptômes dermatologiques (rougeurs, picotements et sensations de brûlure) ainsi que neurasthéniques et végétatifs (fatigue, lassitude, difficultés de concentration, étourdissements, nausées, palpitations cardiaques et troubles digestifs).

Cette étude "indépendante" et financée par des fonds publics, a pour but de "recueillir les symptômes, de caractériser et mesurer les expositions aux CEM pendant une semaine et d’évaluer le retentissement des souffrances notamment au niveau psychologique et social".

Les "symptômes" seront suivis pendant un an à travers un réseau de 24 centres de consultation hospitaliers et les participants adhéreront de manière "libre et volontaire" à cette recherche.

L'étude était l'un des engagements pris par le gouvernement lors d'une table ronde interministérielle, organisée en mai 2009 sur cette question.

L'association Next-up qui milite pour la "défense de l'environnement naturel" et contre les "irradiations des champs électromagnétiques", a vivement critiqué le lancement de l'étude qualifiée de "vaste manipulation gouvernementale pseudo-scientifique".

Cette étude procède d'une "stratégie négationniste" et a simplement "comme finalité la prise en charge psy" des personnes concernées, critique encore l'association.

ot/jca/phc

Rédigé par AFP le Mardi 14 Février 2012 à 06:03 | Lu 587 fois