Tahiti, le 7 octobre 2024 - Deux hommes ont été jugés en comparution immédiate lundi après-midi pour avoir volé 183,5 kg d’avocats sur une exploitation bio de la Presqu’île. Le meneur des opérations, vivant à Faa’a, semble avoir organisé le délit, mais des doutes persistent sur la possible existence d’un réseau.
Le vol s’est produit le 5 octobre dernier. Au total, 183,5 kg d’avocats ont été dérobés. Deux hommes sont mis en cause, l’un réside à Faa’a, l’autre sur la côte ouest. Ce dernier est sans-abri depuis de nombreuses années mais a décidé de s’installer à Papara pour fuir la violence de la zone urbaine. Le meneur, qui avait loué un scooteur pour trois jours officiellement pour “se balader”, mais vraisemblement pour commettre les méfaits, aurait rencontré son acolyte par hasard. Ils ont été jugés pour vol en réunion en comparution immédiate ce lundi après-midi.
“C’était pas net”
Le duo a prélevé les fruits, remplissant au total un peu plus de cinq sacs qu’il envisageait de vendre au marché de Papeete. Des voisins ont alerté la propriétaire, stoppant net le délit. “C’est à ce moment-là que j’ai compris que c’était un vol, même si depuis le début je sentais que c’était pas net”, assure l’acolyte à la barre. Il est sans activité depuis trois ans et explique avoir été engagé pour ramasser les avocats en échange de 3 000 francs. “Je ne suis pas un voleur. Je n’ai pas l’habitude de me servir comme ça.” Le meneur, lui, avait prévu de faire des allers-retours avec scooter et sacs pour écouler la marchandise.
Ce n’est pas la première fois que l’agricultrice est victime de vols. En 2018, 50 kg de citrons lui avaient déjà été dérobés, 20 kg en 2019 et, la même année, 30 kg d’avocats. Elle s’est d’ores et déjà rapprochée du ministère de l’Agriculture pour signaler la situation. Elle a aussi porté plainte. Les vols mettent en péril l’exploitation et le travail de ses ouvriers agricoles. “Il y a un véritable préjudice”, assure l’avocat de la plaignante. Les 183,4 kg auraient dû être vendus pour la somme de 73 000 francs. Mais, cueillis trop tôt, ils ne rapporteront finalement rien à personne.
Une histoire “cousue de fil blanc”
Le tribunal s’est interrogé sur le manque de cohérence de la situation, l’avocat de la plaignante a évoqué pour comparaison les vols de vanille qui ont eu lieu en 2023. “Ma cliente n’arrive pas à croire qu’ils ont agi seuls au regard des volumes prélevés mais aussi de la logistique.” À la question : Comment avez-vous pu payer la location du scooter, à raison de 9 000 francs par jour alors que vous voliez pour avoir de l’argent justement ? Nulle réponse. “Il faut garder l’idée d’une plus grande organisation en toile de fond.” Il estime le préjudice à 500 000 francs.
Pour la procureure cette histoire “est cousue de fil blanc”. “Nous n’avons pas eu toutes les explications”, a-t-elle estimé avant de requérir un avertissement pour l’acolyte qui aurait “fait une mauvaise rencontre”, et 8 mois de prison avec mandat de dépôt pour le meneur qui comparaissait, en plus, pour l’usage illicite de stupéfiants en récidive.
Finalement, après délibération, le meneur a été condamné à huit mois de prison ferme, l’acolyte à trois mois avec sursis simple. Ils devront payer 230 000 francs à la victime.
Le vol s’est produit le 5 octobre dernier. Au total, 183,5 kg d’avocats ont été dérobés. Deux hommes sont mis en cause, l’un réside à Faa’a, l’autre sur la côte ouest. Ce dernier est sans-abri depuis de nombreuses années mais a décidé de s’installer à Papara pour fuir la violence de la zone urbaine. Le meneur, qui avait loué un scooteur pour trois jours officiellement pour “se balader”, mais vraisemblement pour commettre les méfaits, aurait rencontré son acolyte par hasard. Ils ont été jugés pour vol en réunion en comparution immédiate ce lundi après-midi.
“C’était pas net”
Le duo a prélevé les fruits, remplissant au total un peu plus de cinq sacs qu’il envisageait de vendre au marché de Papeete. Des voisins ont alerté la propriétaire, stoppant net le délit. “C’est à ce moment-là que j’ai compris que c’était un vol, même si depuis le début je sentais que c’était pas net”, assure l’acolyte à la barre. Il est sans activité depuis trois ans et explique avoir été engagé pour ramasser les avocats en échange de 3 000 francs. “Je ne suis pas un voleur. Je n’ai pas l’habitude de me servir comme ça.” Le meneur, lui, avait prévu de faire des allers-retours avec scooter et sacs pour écouler la marchandise.
Ce n’est pas la première fois que l’agricultrice est victime de vols. En 2018, 50 kg de citrons lui avaient déjà été dérobés, 20 kg en 2019 et, la même année, 30 kg d’avocats. Elle s’est d’ores et déjà rapprochée du ministère de l’Agriculture pour signaler la situation. Elle a aussi porté plainte. Les vols mettent en péril l’exploitation et le travail de ses ouvriers agricoles. “Il y a un véritable préjudice”, assure l’avocat de la plaignante. Les 183,4 kg auraient dû être vendus pour la somme de 73 000 francs. Mais, cueillis trop tôt, ils ne rapporteront finalement rien à personne.
Une histoire “cousue de fil blanc”
Le tribunal s’est interrogé sur le manque de cohérence de la situation, l’avocat de la plaignante a évoqué pour comparaison les vols de vanille qui ont eu lieu en 2023. “Ma cliente n’arrive pas à croire qu’ils ont agi seuls au regard des volumes prélevés mais aussi de la logistique.” À la question : Comment avez-vous pu payer la location du scooter, à raison de 9 000 francs par jour alors que vous voliez pour avoir de l’argent justement ? Nulle réponse. “Il faut garder l’idée d’une plus grande organisation en toile de fond.” Il estime le préjudice à 500 000 francs.
Pour la procureure cette histoire “est cousue de fil blanc”. “Nous n’avons pas eu toutes les explications”, a-t-elle estimé avant de requérir un avertissement pour l’acolyte qui aurait “fait une mauvaise rencontre”, et 8 mois de prison avec mandat de dépôt pour le meneur qui comparaissait, en plus, pour l’usage illicite de stupéfiants en récidive.
Finalement, après délibération, le meneur a été condamné à huit mois de prison ferme, l’acolyte à trois mois avec sursis simple. Ils devront payer 230 000 francs à la victime.