FROMELLES, 20 juillet 2010 (Flash d'Océanie) –94 ans jour pour jour après la meurtrière bataille de Fromelles, près de Lille (France), le dernier d’un groupe de quelque deux cent cinquante soldats britannique et australiens, jusqu’ici portés disparus et toujours non identifiés, a été inhumé lundi, avec les honneurs militaires, au cours d’une ! cérémonie qui a réuni les autorités françaises, australiennes et britanniques, non loin du lieu-dit « Bois aux Faisans ».
Grâce à l’usage de la technologie ADN, des témoignages et manifestations des familles et des archives militaires, sur les restes des deux cent cinquante hommes retrouvés au cours d’excavations au cours des deux dernières années sur ce site, deux cent cinq ont été identifiés comme Australiens, et parmi ceux-là quatre vingt seize ont pu être nommés.
Le reste, soit quarante deux Australiens et trois Britanniques, sont désormais classés soldats inconnus.
Ce l’un de ces soldats inconnus à qui les honneurs ont été rendus lundi au cours de cette cérémonie.
Sur sa pierre tombale a été inscrite l’épitaphe : « Connu de Seul Dieu » (Known unto God).
La cérémonie s’et déroulée en présence de la Gouverneure Générale d’Australie, représentante officielle de la Reine d’Angleterre dans ce pays appartenant toujours a Commonwealth, Mme Quentin Bryce, ainsi que du commandant en chef des armées australienne, le Général de Corps d’Armée Ken Gillespie et du ministre australien des anciens combattants et du personnel de la défense, M. Allain Griffin.
Le Royaume-Uni était notamment représenté par le Prince Charles d’Angleterre.
Côté français, participait notamment aux cérémonies le Général d'armée Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de Terre.
Cette cérémonie a aussi été l’occasion d’inaugurer le nouveau site, construit sur financement conjoint de l’Australie et du Royaume-Uni dans le cadre d’un projet du Commonwealth, où reposent désormais ces soldats.
La bataille de Fromelles a eu lieu deux jours durant, les 19 et 20 juillet 1916, au Sud-ouest de Lille.
Entre toutes les guerres auxquelles il aura participé, elle se révéla la plus meurtrière pour le corps expéditionnaire australien : 1.780 soldats y trouvèrent la mort et près de cinq mille autres furent blessé, faits prisonniers ou portés disparus, rappelait lundi le ministère australien de la défense, qui continue par ailleurs à appeler les familles à se manifester au cas où elles pensent qu’un de leurs membres fasse partie des victimes de cette bataille.
Les travaux d’excavation et d’exhumation des restes de ces soldats australiens et britanniques tombés en juillet 1916 lors de la bataille de Fromelles au cours de la Première Guerre Mondiale avaient commencé en mai 2009 après une découverte l’année précédente.
Des fouilles « limitées » entreprises entre mai et août 2008 par les services de l'armée australienne (en collaboration avec l'Université de Glasgow) sur le site proche de Fromelles, au lieu-dit « Bois aux Faisans », avaient permis de mettre à jour ces ossements humains, apparemment enterrés dans une sorte de fosse commune par les troupes allemandes.
L’an dernier, au cours du second semestre 2009, un groupe d’archéologues venus d’Oxford (Royaume-Uni) s’est attaché à fouiller le site.
« Les gouvernements australien et britannique sont convenus qu'un enterrement militaire individuel est la manière la plus convenable d’honorer la mémoire de nos braves soldats et de faire en sorte que l'héroïsme dont ils ont fait montre dans la terrible bataille de Fromelles sera révéré », déclarait en août 2009 le gouvernement australien.
Le site où a eu lieu la cérémonie est, par ailleurs, le premier cimetière militaire construit au cours des cinquante dernières années, soulignait en février 2010 à Fromelles Alan Griffin.
Une première série de cérémonie d’inhumation a eu lieu en février 2010 pour ces « poilus » australiens (que leurs compatriotes appellent « diggers », en référence directe à la guerre des tranchées), a-t-il ajouté.
La bataille de Fromelles avait pour objectif premier de « fixer » les troupes allemandes dans cette région, pour opérer une diversion des combats les plus intenses qui se déroulaient lors dans la Somme.
Lourd passé franco-australien
Durant la Premier Guerre mondiale, sur le sol français, la bataille de la Somme a aussi emporté des milliers de soldats australiens et néo-zélandais.
Les cérémonies les plus importantes de ces dernières années ont eu lieu sur les champs de ces batailles, et en particulier Villers-Bretonneux et à Bullecourt.
À Villers-Bretonneux, 2008 marqua aussi la tenue, pour la première fois, d’une traditionnelle « cérémonie de l'aube » organisée pour commémorer le 90ème anniversaire de la bataille pour la reprise par les troupes australiennes de ce village aux Allemands en avril 1918.
Plusieurs milliers d'Australiens avaient fait le déplacement pour participer à une émouvante cérémonie marquée par la reconnaissance de ce village aux Australiens, qu'ils considèrent comme leurs "libérateurs".
Au cours de cette seule bataille, les pertes australiennes se sont élevées à quelque 1.200 hommes et autant de blessés.
Dans ce village français, les rappels historiques sont permanents, de la plaque "N'oublions jamais l'Australie" à l'hôtel de ville à la "Rue de Melbourne", principale artère du village, en passant par… le restaurant "Kangourou".
« Carrière Wellington » : un nouvel historial néo-zélandais à Arras
En février 2008, à Arras, un autre hommage a été rendu, cette fois-ci aux soldats néo-zélandais qui, durant la première guerre mondiale (et en particulier lors de la bataille d'Arras, à partir d'avril 1917), ont creusé un véritable réseau sous-terrain sous la ville d'Arras, afin de permettre aux troupes d'avancer le plus possible vers le front avant que de surgir face à l'armée allemande.
Cette « Carrière Wellington », creusée dans la craie plus de vingt mètres sous terre par près de cinq cent soldats néo-zélandais est désormais un musée historial grandeur nature, dédié à la mémoire de ces soldats qui, dans le civil, travaillaient alors dans des mines néo-zélandaises d'or ou de charbon.
Ces tunnels ont fini par constituer une véritable ville souterraine, avec ses allées (dont les noms étaient ceux de villes néo-zélandaises), son système de production électrique, l'eau courante, ses cuisines, un petit hôpital comportant bloc opératoire et même une petite voie ferrée.
L'ensemble était capable d'héberger jusqu'à vingt mille hommes.
ANZAC Day
Tous les ans, fin avril, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au-delà, dans tout le Pacifique et jusqu'en France, ainsi que sur les plages de Gallipoli (Dardanelles, Turquie), des cérémonies commémorent l'ANZAC Day marquant le jour du souvenir des morts australiens (que leurs compatriotes appellent les "Diggers", équivalent des "poilus" français) et néo-zélandais tombés au combat durant la première guerre mondiale.
Cette participation des troupes australiennes et néo-zélandaises au corps expéditionnaire allié est depuis considérée comme un acte fondateur de ces deux nations.
L’une des plus sanglantes batailles des ANZAC au cours de la Première Guerre Mondiale, a eu lieu les plages de Gallipoli, dans la péninsule des Dardanelles (Turquie), à partir du 25 avril 1915.
Lors de ce débarquement qui s'est révélé être un massacre pour des dizaines de milliers de soldats du corps expéditionnaire australien et néo-zélandais, le débarquement a fait 2.300 morts et plus de 8.000 blessés.
Huit mois durant, sur les cinquante mille soldats Australiens de l’ANZAC engagés dans cette campagne de Gallipoli contre les troupes de l’empire ottoman, vingt six mille ont été tués.
Cette offensive, qui se traduisait dans sa phase initiale par un débarquement sur une plage au pied d'une falaise, s’est soldée par un véritable massacre.
Au total, ce furent quelque 16.000 soldats australiens et néo-zélandais qui participèrent à ce débarquement censé libérer l'accès de la Mer Noire et permettre aux forces alliées de venir en aide à la Russie.
Au cours des huit mois suivants, 50.000 autres « ANZAC » participèrent à cette bataille, aux côtés de 36.000 autres soldats français, britanniques et indiens.
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Grâce à l’usage de la technologie ADN, des témoignages et manifestations des familles et des archives militaires, sur les restes des deux cent cinquante hommes retrouvés au cours d’excavations au cours des deux dernières années sur ce site, deux cent cinq ont été identifiés comme Australiens, et parmi ceux-là quatre vingt seize ont pu être nommés.
Le reste, soit quarante deux Australiens et trois Britanniques, sont désormais classés soldats inconnus.
Ce l’un de ces soldats inconnus à qui les honneurs ont été rendus lundi au cours de cette cérémonie.
Sur sa pierre tombale a été inscrite l’épitaphe : « Connu de Seul Dieu » (Known unto God).
La cérémonie s’et déroulée en présence de la Gouverneure Générale d’Australie, représentante officielle de la Reine d’Angleterre dans ce pays appartenant toujours a Commonwealth, Mme Quentin Bryce, ainsi que du commandant en chef des armées australienne, le Général de Corps d’Armée Ken Gillespie et du ministre australien des anciens combattants et du personnel de la défense, M. Allain Griffin.
Le Royaume-Uni était notamment représenté par le Prince Charles d’Angleterre.
Côté français, participait notamment aux cérémonies le Général d'armée Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de Terre.
Cette cérémonie a aussi été l’occasion d’inaugurer le nouveau site, construit sur financement conjoint de l’Australie et du Royaume-Uni dans le cadre d’un projet du Commonwealth, où reposent désormais ces soldats.
La bataille de Fromelles a eu lieu deux jours durant, les 19 et 20 juillet 1916, au Sud-ouest de Lille.
Entre toutes les guerres auxquelles il aura participé, elle se révéla la plus meurtrière pour le corps expéditionnaire australien : 1.780 soldats y trouvèrent la mort et près de cinq mille autres furent blessé, faits prisonniers ou portés disparus, rappelait lundi le ministère australien de la défense, qui continue par ailleurs à appeler les familles à se manifester au cas où elles pensent qu’un de leurs membres fasse partie des victimes de cette bataille.
Les travaux d’excavation et d’exhumation des restes de ces soldats australiens et britanniques tombés en juillet 1916 lors de la bataille de Fromelles au cours de la Première Guerre Mondiale avaient commencé en mai 2009 après une découverte l’année précédente.
Des fouilles « limitées » entreprises entre mai et août 2008 par les services de l'armée australienne (en collaboration avec l'Université de Glasgow) sur le site proche de Fromelles, au lieu-dit « Bois aux Faisans », avaient permis de mettre à jour ces ossements humains, apparemment enterrés dans une sorte de fosse commune par les troupes allemandes.
L’an dernier, au cours du second semestre 2009, un groupe d’archéologues venus d’Oxford (Royaume-Uni) s’est attaché à fouiller le site.
« Les gouvernements australien et britannique sont convenus qu'un enterrement militaire individuel est la manière la plus convenable d’honorer la mémoire de nos braves soldats et de faire en sorte que l'héroïsme dont ils ont fait montre dans la terrible bataille de Fromelles sera révéré », déclarait en août 2009 le gouvernement australien.
Le site où a eu lieu la cérémonie est, par ailleurs, le premier cimetière militaire construit au cours des cinquante dernières années, soulignait en février 2010 à Fromelles Alan Griffin.
Une première série de cérémonie d’inhumation a eu lieu en février 2010 pour ces « poilus » australiens (que leurs compatriotes appellent « diggers », en référence directe à la guerre des tranchées), a-t-il ajouté.
La bataille de Fromelles avait pour objectif premier de « fixer » les troupes allemandes dans cette région, pour opérer une diversion des combats les plus intenses qui se déroulaient lors dans la Somme.
Lourd passé franco-australien
Durant la Premier Guerre mondiale, sur le sol français, la bataille de la Somme a aussi emporté des milliers de soldats australiens et néo-zélandais.
Les cérémonies les plus importantes de ces dernières années ont eu lieu sur les champs de ces batailles, et en particulier Villers-Bretonneux et à Bullecourt.
À Villers-Bretonneux, 2008 marqua aussi la tenue, pour la première fois, d’une traditionnelle « cérémonie de l'aube » organisée pour commémorer le 90ème anniversaire de la bataille pour la reprise par les troupes australiennes de ce village aux Allemands en avril 1918.
Plusieurs milliers d'Australiens avaient fait le déplacement pour participer à une émouvante cérémonie marquée par la reconnaissance de ce village aux Australiens, qu'ils considèrent comme leurs "libérateurs".
Au cours de cette seule bataille, les pertes australiennes se sont élevées à quelque 1.200 hommes et autant de blessés.
Dans ce village français, les rappels historiques sont permanents, de la plaque "N'oublions jamais l'Australie" à l'hôtel de ville à la "Rue de Melbourne", principale artère du village, en passant par… le restaurant "Kangourou".
« Carrière Wellington » : un nouvel historial néo-zélandais à Arras
En février 2008, à Arras, un autre hommage a été rendu, cette fois-ci aux soldats néo-zélandais qui, durant la première guerre mondiale (et en particulier lors de la bataille d'Arras, à partir d'avril 1917), ont creusé un véritable réseau sous-terrain sous la ville d'Arras, afin de permettre aux troupes d'avancer le plus possible vers le front avant que de surgir face à l'armée allemande.
Cette « Carrière Wellington », creusée dans la craie plus de vingt mètres sous terre par près de cinq cent soldats néo-zélandais est désormais un musée historial grandeur nature, dédié à la mémoire de ces soldats qui, dans le civil, travaillaient alors dans des mines néo-zélandaises d'or ou de charbon.
Ces tunnels ont fini par constituer une véritable ville souterraine, avec ses allées (dont les noms étaient ceux de villes néo-zélandaises), son système de production électrique, l'eau courante, ses cuisines, un petit hôpital comportant bloc opératoire et même une petite voie ferrée.
L'ensemble était capable d'héberger jusqu'à vingt mille hommes.
ANZAC Day
Tous les ans, fin avril, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au-delà, dans tout le Pacifique et jusqu'en France, ainsi que sur les plages de Gallipoli (Dardanelles, Turquie), des cérémonies commémorent l'ANZAC Day marquant le jour du souvenir des morts australiens (que leurs compatriotes appellent les "Diggers", équivalent des "poilus" français) et néo-zélandais tombés au combat durant la première guerre mondiale.
Cette participation des troupes australiennes et néo-zélandaises au corps expéditionnaire allié est depuis considérée comme un acte fondateur de ces deux nations.
L’une des plus sanglantes batailles des ANZAC au cours de la Première Guerre Mondiale, a eu lieu les plages de Gallipoli, dans la péninsule des Dardanelles (Turquie), à partir du 25 avril 1915.
Lors de ce débarquement qui s'est révélé être un massacre pour des dizaines de milliers de soldats du corps expéditionnaire australien et néo-zélandais, le débarquement a fait 2.300 morts et plus de 8.000 blessés.
Huit mois durant, sur les cinquante mille soldats Australiens de l’ANZAC engagés dans cette campagne de Gallipoli contre les troupes de l’empire ottoman, vingt six mille ont été tués.
Cette offensive, qui se traduisait dans sa phase initiale par un débarquement sur une plage au pied d'une falaise, s’est soldée par un véritable massacre.
Au total, ce furent quelque 16.000 soldats australiens et néo-zélandais qui participèrent à ce débarquement censé libérer l'accès de la Mer Noire et permettre aux forces alliées de venir en aide à la Russie.
Au cours des huit mois suivants, 50.000 autres « ANZAC » participèrent à cette bataille, aux côtés de 36.000 autres soldats français, britanniques et indiens.
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