Honneur à la Doyenne de l’aide aux vieux travailleurs salariés (AVTS), Mme TAUAROA Tevahinepaopaoupoohiva dite Mama PURU


La Caisse de Prévoyance honore la doyenne, l’unique titulaire et bénéficiaire à ce jour de l’aide aux vieux travailleurs salariés (AVTS). Des représentantes de la CPS ont rendu visite à Mme TAUAROA Tevahinepaopaoupoohiva, appelée aussi « Mama Puru » qui depuis ses 60 ans en 1976, bénéficie de l’aide aux vieux travailleurs salariés (AVTS).

La mise en place de l’ AVTS date de 1961 en l’absence du régime de retraite des salariés créé seulement en 1968. Cette aide était attribuée « aux vieux travailleurs salariés » dépourvus de ressources suffisantes pour subvenir aux besoins de leur famille. Le montant de l’allocation était de 2 974 fcfp soit la moitié du smig de l’époque. L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), d’un montant de 80 000 fcfp par mois à ce jour, remplace depuis l’AVTS.

Depuis 37 ans, Mme TAUAROA reconnait la nécessite de cette aide. Elle a fêté ses 97 ans en juillet dernier et est originaire de Maupiti, dont elle est également la doyenne. Elle est la cadette de ses 11 frères et sœurs et très vite se distingue des membres de sa famille de part son caractère très fort.
Mama PURU présente fièrement sa famille composée de ses 4 enfants :
- un garçon Paul ROPITEAU ancien Maire de Maupiti, retraité de la gendarmerie, dont le père André ROPITEAU originaire de Métropole (ville de Meursault – Côte d’Or) propriétaire de vignoble, est décédé à la guerre.
- 3 filles : Bélonah (infirmière retraitée), Tehea et Hana (ces 2 dernières jumelles sont retraitées de la fonction publique) dont le père Faahei ATUAHIVA originaire de Maupiti, ancien navigateur sur la goélette « Bénitia » effectuant des rotations sur les Iles-Sous-Le-Vent, ancien salarié des exploitations du phosphate à Makatea et à Nouméa, aujourd’hui décédé.
Elle dit que la richesse n'est pas forcément matérielle et qu'elle résulte du travail.
Elle a pris plaisir à réciter la fable de la Fontaine « Le laboureur et ses enfants »dont la morale a été sa devise depuis l’âge de 16 ans. Elle confie avoir réussi son certificat d’étude primaire avec cette fable à Raiatea où elle étudiait.
Ainsi, très jeune, elle travaille pour assurer le quotidien et lui permettre d’élever et éduquer ses enfants du fait de l’éloignement de son conjoint.

A l’époque, elle fabriquait de l’amidon sur son île qu’elle venait vendre à Papeete. Pour lui faciliter la vente de ses produits, son amie Nana PIETRI, de son petit nom (mère de Raymond PIETRI) lui recommande de s’installer à Papeete. Elle quitte son île en 1950 avec ses enfants et sera hébergée gracieusement chez cette dernière les premiers mois de son arrivée à Papeete, à quelques pas du stade de Feipi à Orovini. Elle n’oublie pas ce geste de solidarité venant de cette dame.



Elle s’emploiera à assurer des ménages chez des particuliers et dans un hôtel situé au centre de la ville de Papeete. Elle n’hésitera pas à embarquer sur des goélettes en partance pour les Tuamotu pour récolter le coprah. Cette force de caractère l’amène à être une femme active, autonome et toujours en très bonne santé.
Aujourd’hui encore, elle prend son balai « nia’u » pour nettoyer.
Quand vous lui demandez quel est son secret de longévité et de bonne santé, elle vous répond « le travail, une hygiène de vie et une alimentation saine ». Son plat préféré : le « maa tahiti » ou tout simplement un morceau de poisson et de uru, le tout avec du lait de coco.
Sa fierté est d’avoir transmis à ses enfants et sa descendance (10 mootua, 24 Hina et 2 Hinarere) les valeurs qui lui sont chères et de vivre leur réussite. Parmi ses 10 Mootua, deux sont commandants de bord à ATN.
Son message : La richesse résultant du fruit des efforts sera leur trésor. Elle vous souhaite une très bonne santé à tous à l’occasion de la nouvelle année.


Rédigé par Communiqué de la CPS le Vendredi 27 Décembre 2013 à 12:57 | Lu 2956 fois