Au sommet du talus, la zone découverte est plus meuble que prévu (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 25 juillet 2024 – Un an après l’éboulement dû aux intempéries qui avait paralysé la route de la côte est, 30.000 à 40.000 mètres cubes de matériaux ont été extraits, mettant au jour des zones “moins stables” que prévu au sommet du talus. Des études géotechniques complémentaires doivent permettre d’affiner la géométrie du chantier. Pour l’heure, cet enjeu de sécurisation serait sans conséquence sur la circulation, qui reste alternée.
Depuis une semaine, le chantier de sécurisation du PK 43, à Hitia’a, est à l’arrêt. Jeudi matin, une équipe s’est rendue au sommet de la montagne pour évaluer la situation mise au jour par les travaux. “Les géotechniciens du bureau d’études qui nous conseille ont détecté des terrains plus meubles que ce qui avait été envisagé. C’est moins rocheux et plus terreux, donc c’est moins stable. Par conséquent, on se pose des questions pour la géométrie des redans des différents talus, pour s’assurer que ce soit stable à long terme, et pour la sécurité des entreprises et des automobilistes”, explique Marc Pasquier, chef de l’arrondissement infrastructures à la Direction de l’équipement.
Depuis le début de ce chantier de 22 mois, en octobre dernier, 30.000 à 40.000 mètres cubes de matériaux ont été déblayés – et “stockés à Outumaoro pour de futurs projets” – sur les 120.000 programmés d’ici mi-juillet 2025. La partie haute sera sondée la semaine prochaine grâce à une “machine sur chenilles”, qui devrait être capable d’accéder à la zone concernée, malgré un chemin abrupt à flanc de montagne. “Le planning sera redéfini selon les résultats”, précise l’ingénieur, avec un potentiel allongement de la durée du chantier et surcoût à la clé. Pour mémoire, lors de son lancement, cette opération de rectification du virage, qui comprend aussi la rénovation de la route, a été chiffrée à 350,4 millions de francs dans le cadre d’un cofinancement État-Pays.
Depuis une semaine, le chantier de sécurisation du PK 43, à Hitia’a, est à l’arrêt. Jeudi matin, une équipe s’est rendue au sommet de la montagne pour évaluer la situation mise au jour par les travaux. “Les géotechniciens du bureau d’études qui nous conseille ont détecté des terrains plus meubles que ce qui avait été envisagé. C’est moins rocheux et plus terreux, donc c’est moins stable. Par conséquent, on se pose des questions pour la géométrie des redans des différents talus, pour s’assurer que ce soit stable à long terme, et pour la sécurité des entreprises et des automobilistes”, explique Marc Pasquier, chef de l’arrondissement infrastructures à la Direction de l’équipement.
Depuis le début de ce chantier de 22 mois, en octobre dernier, 30.000 à 40.000 mètres cubes de matériaux ont été déblayés – et “stockés à Outumaoro pour de futurs projets” – sur les 120.000 programmés d’ici mi-juillet 2025. La partie haute sera sondée la semaine prochaine grâce à une “machine sur chenilles”, qui devrait être capable d’accéder à la zone concernée, malgré un chemin abrupt à flanc de montagne. “Le planning sera redéfini selon les résultats”, précise l’ingénieur, avec un potentiel allongement de la durée du chantier et surcoût à la clé. Pour mémoire, lors de son lancement, cette opération de rectification du virage, qui comprend aussi la rénovation de la route, a été chiffrée à 350,4 millions de francs dans le cadre d’un cofinancement État-Pays.
Point de situation sur place, jeudi matin.
Maintien de la circulation alternée
Suite à l’éboulement du 28 juillet 2023 – dû aux intempéries – qui avait paralysé la côte est, une période de fermeture programmée de la circulation, en journée, en dehors des heures de pointe, avait été mise en œuvre du 23 octobre au 18 décembre 2023, la route étant exposée aux chutes de matériaux. Cette fermeture partielle avait été suivie d’une fermeture totale, imprévue cette fois-ci, en raison d’un nouvel éboulement consécutif à de fortes pluies, du 26 janvier au 24 février 2024. Pour l’heure, ce nouvel enjeu de sécurisation serait sans conséquence sur la circulation, qui reste alternée. Les usagers de la route sont d’ailleurs invités à respecter avec rigueur les feux de signalisation.
Dominique Romero, responsable du chantier (Boyer) : “Des aléas géotechniques que personne ne pouvait prévoir”
“Avant la suspension des travaux, nous avions six dragues, deux marteaux-piqueurs et une dizaine de camions mobilisés, et autant de chauffeurs, plus trois personnes en bas pour surveiller les feux de signalisation et nettoyer la route, si besoin. On a de très bons chauffeurs, qui ont l’habitude, et toutes les plateformes sont en dévers côté talus pour éviter les chutes. […] On a été alerté par des aléas géotechniques et des soucis du terrain que personne ne pouvait prévoir. Vu la raideur de l’ensemble, il n’y avait aucun accès avant les travaux pour faire les essais préliminaires. C’est un des chantiers les plus compliqués sur lesquels nous ayons eu à travailler, du fait de la circulation routière et de la topographie.”
Pour l’heure, la circulation alternée reste de mise.
Aperçu de la route, 80 mètres plus bas.