"Je suis évidemment super contente de mes performances, d'autant plus que j'ai réalisé des sorties propres. C'est-à-dire que je n'ai eu aucune perte de contrôles moteurs, qu'on appelle 'Samba', après mon apnée, ni aucune syncope", a indiqué la jeune femme. (photo : CMAS World Free Diving)
Tahiti, le 19 juillet 2021 - Hinatea Penilla-y-Marere, 34 ans, a disputé fin juin à Belgrade les championnats du monde d'apnée dynamique. La Tahitienne s'est offert deux top 10 en Serbie. Elle s'est classée 7e en dynamique sans palme avec une distance de 154 mètres et 8e en dynamique monopalme où elle a nagé sur une distance de 211 mètres. "L'objectif l'année prochaine, c'est de décrocher un titre national", a confié celle qui est également professeur de break dance.
Break dance et apnée. Difficile a priori de trouver un point commun entre ces deux disciplines. Leur point commun pourrait être Hinatea Penilla-y-Marere, 34 ans. Installée à Nice depuis 17 ans, la Tahitienne dispense des cours de break dance, sa première passion, sur toute la Côte d'Azur avec son association X-HybriD. Elle a par ailleurs été, durant la dernière décennie, l'une des meilleures danseuses de hip-hop dans l'Hexagone.
Mais pandémie de Covid-19 oblige, son activité s'est nettement réduite au cours des derniers mois. La native de Moorea s'est alors consacrée corps et âmes à sa deuxième passion, l'apnée. Une discipline qu'elle a découverte pendant ses études de Staps avec Claude Chapuis, fondateur de l’Association internationale pour le développement de l’apnée (Aida). "Je faisais vraiment beaucoup de danse. Il n'y avait que ça dans ma vie. J'avais envie de faire autre chose, peut-être avoir plus de connexions avec la nature", explique Hinatea. "Et puis l'apnée, ça a toujours été un de mes jeux quand j'étais petite, à Moorea. Plonger pour chercher le sable ou l'encre, aller au surf. Aujourd'hui, j'ai trouvé un équilibre entre l'intensité du break dance au niveau de l'énergie et l'apnée qui est un peu plus calme et posé."
Premier championnat du monde au Honduras
Et dans une région comme la Côte d'Azur, il n'est pas bien compliqué de se trouver un club pour pratiquer de l'apnée. En 2015, la Tahitienne rejoint donc le Centre international de plongée en apnée (Cipa). Puis en 2017, elle participe, avec l'Aida, à ses premiers championnats du monde d'apnée dynamique, à Roatán, au Honduras. Elle atteint les 42 mètres sans palme. "C'était vraiment une découverte pour moi et mes débuts en compétition", confie Hinatea. Et en 2018, elle participe de nouveau à des championnats du monde, mais cette fois-ci, en piscine. "Une belle découverte encore", se rappelle l'intéressée.
Ensuite en 2019, elle participe à une formation qui lui permettra d'être retenue comme apnéiste de sécurité pour les championnats du monde organisés à Villefranche-sur-Mer. "On devait accompagner les compétiteurs sur les dernier mètres lorsqu'ils remontaient, s'assurer qu'ils n'aient pas de syncope et d'autres problèmes. Encore une super expérience pour moi où j'ai beaucoup appris", affirme la jeune femme.
Break dance et apnée. Difficile a priori de trouver un point commun entre ces deux disciplines. Leur point commun pourrait être Hinatea Penilla-y-Marere, 34 ans. Installée à Nice depuis 17 ans, la Tahitienne dispense des cours de break dance, sa première passion, sur toute la Côte d'Azur avec son association X-HybriD. Elle a par ailleurs été, durant la dernière décennie, l'une des meilleures danseuses de hip-hop dans l'Hexagone.
Mais pandémie de Covid-19 oblige, son activité s'est nettement réduite au cours des derniers mois. La native de Moorea s'est alors consacrée corps et âmes à sa deuxième passion, l'apnée. Une discipline qu'elle a découverte pendant ses études de Staps avec Claude Chapuis, fondateur de l’Association internationale pour le développement de l’apnée (Aida). "Je faisais vraiment beaucoup de danse. Il n'y avait que ça dans ma vie. J'avais envie de faire autre chose, peut-être avoir plus de connexions avec la nature", explique Hinatea. "Et puis l'apnée, ça a toujours été un de mes jeux quand j'étais petite, à Moorea. Plonger pour chercher le sable ou l'encre, aller au surf. Aujourd'hui, j'ai trouvé un équilibre entre l'intensité du break dance au niveau de l'énergie et l'apnée qui est un peu plus calme et posé."
Premier championnat du monde au Honduras
Et dans une région comme la Côte d'Azur, il n'est pas bien compliqué de se trouver un club pour pratiquer de l'apnée. En 2015, la Tahitienne rejoint donc le Centre international de plongée en apnée (Cipa). Puis en 2017, elle participe, avec l'Aida, à ses premiers championnats du monde d'apnée dynamique, à Roatán, au Honduras. Elle atteint les 42 mètres sans palme. "C'était vraiment une découverte pour moi et mes débuts en compétition", confie Hinatea. Et en 2018, elle participe de nouveau à des championnats du monde, mais cette fois-ci, en piscine. "Une belle découverte encore", se rappelle l'intéressée.
Ensuite en 2019, elle participe à une formation qui lui permettra d'être retenue comme apnéiste de sécurité pour les championnats du monde organisés à Villefranche-sur-Mer. "On devait accompagner les compétiteurs sur les dernier mètres lorsqu'ils remontaient, s'assurer qu'ils n'aient pas de syncope et d'autres problèmes. Encore une super expérience pour moi où j'ai beaucoup appris", affirme la jeune femme.
Hinatea Penilla-y-Marere, ici aux côtés de sa mère, Frédérique Marere, passe quelques semaines de vacances au fenua.
"J'en ai encore sous le pied"
Et ces derniers mois, avec son école de danse forcée de fermer à cause des restrictions sanitaires, Hinatea a pu se consacrer pleinement à l'apnée. Au Cipa, la Tahitienne a l'opportunité de s'entraîner aux côtés de quelques-unes des plus belles références de l'apnée mondiale : Guillaume Néry, qui a déjà plongé à 139 mètres, ou encore Arthur Guerin Boeri, récent recordman du monde en apnée dynamique sous la glace (120 mètres), pour ne citer qu'eux. "J'étais bien encadrée. Du coup j'ai pu progresser forcément. Et j'ai eu la chance de suivre les mêmes entraînements qu'Arthur lorsqu'il se préparait pour son record du monde", ajoute-t-elle.
Hinatea franchit ainsi une première étape en mai dernier lors des sélections en équipe de France, organisés par la FFESSM. Elle réalise deux minimas. Le premier sur l'épreuve d'apnée dynamique sans palme où elle atteint les 150 mètres. Et le second sur l'épreuve de monoplame avec 208 mètres avalés sans reprendre son souffle. Ses performances lui valent une sélection en équipe de France lui permettant ainsi de participer aux championnats du monde indoor d'apnée dynamique, organisés en Serbie, fin juin.
Lors de ces mondiaux, la Tahitienne se surpasse. Elle dépasse tout d'abord le "mur mythique" des 150 mètres en dynamique sans palme, 154 mètres pour être précis. Ce qui lui permet de se classer septième au niveau mondial. Hinatea, "un peu fatiguée" mais galvanisée par sa performance, a ensuite remis ça sur l'épreuve d'apnée dynamique monopalme. Elle atteint cette fois-ci les 211 mètres, soit un peu plus de quatre allers-retours dans une piscine olympique sans reprendre une bouffée d'air.
"Je suis évidemment super contente de mes performances, d'autant plus que j'ai réalisé des sorties propres. C'est-à-dire que je n'ai eu aucune perte de contrôles moteurs, qu'on appelle 'Samba', après mon apnée, ni aucune syncope", explique Hinatea. "Au niveau mondial, il y a beaucoup d'athlètes qui repoussent leurs limites et ça arrive assez fréquemment qu'il y ait des syncopes ou des pertes de contrôle moteur. J'ai jamais fait de sorti limite. Ça veut surement dire que je peux encore aller plus loin et je sens que j'en ai encore sous le pied. Ça s'annonce bien pour la suite."
La suite pour la Tahitenne est de profiter de ses vacances au fenua, où elle partage à qui le veut son expérience d'apnéiste de haut-niveau, avant de mieux repartir pour la métropole et de se tourner vers son objectif de décrocher un titre national.
Et ces derniers mois, avec son école de danse forcée de fermer à cause des restrictions sanitaires, Hinatea a pu se consacrer pleinement à l'apnée. Au Cipa, la Tahitienne a l'opportunité de s'entraîner aux côtés de quelques-unes des plus belles références de l'apnée mondiale : Guillaume Néry, qui a déjà plongé à 139 mètres, ou encore Arthur Guerin Boeri, récent recordman du monde en apnée dynamique sous la glace (120 mètres), pour ne citer qu'eux. "J'étais bien encadrée. Du coup j'ai pu progresser forcément. Et j'ai eu la chance de suivre les mêmes entraînements qu'Arthur lorsqu'il se préparait pour son record du monde", ajoute-t-elle.
Hinatea franchit ainsi une première étape en mai dernier lors des sélections en équipe de France, organisés par la FFESSM. Elle réalise deux minimas. Le premier sur l'épreuve d'apnée dynamique sans palme où elle atteint les 150 mètres. Et le second sur l'épreuve de monoplame avec 208 mètres avalés sans reprendre son souffle. Ses performances lui valent une sélection en équipe de France lui permettant ainsi de participer aux championnats du monde indoor d'apnée dynamique, organisés en Serbie, fin juin.
Lors de ces mondiaux, la Tahitienne se surpasse. Elle dépasse tout d'abord le "mur mythique" des 150 mètres en dynamique sans palme, 154 mètres pour être précis. Ce qui lui permet de se classer septième au niveau mondial. Hinatea, "un peu fatiguée" mais galvanisée par sa performance, a ensuite remis ça sur l'épreuve d'apnée dynamique monopalme. Elle atteint cette fois-ci les 211 mètres, soit un peu plus de quatre allers-retours dans une piscine olympique sans reprendre une bouffée d'air.
"Je suis évidemment super contente de mes performances, d'autant plus que j'ai réalisé des sorties propres. C'est-à-dire que je n'ai eu aucune perte de contrôles moteurs, qu'on appelle 'Samba', après mon apnée, ni aucune syncope", explique Hinatea. "Au niveau mondial, il y a beaucoup d'athlètes qui repoussent leurs limites et ça arrive assez fréquemment qu'il y ait des syncopes ou des pertes de contrôle moteur. J'ai jamais fait de sorti limite. Ça veut surement dire que je peux encore aller plus loin et je sens que j'en ai encore sous le pied. Ça s'annonce bien pour la suite."
La suite pour la Tahitenne est de profiter de ses vacances au fenua, où elle partage à qui le veut son expérience d'apnéiste de haut-niveau, avant de mieux repartir pour la métropole et de se tourner vers son objectif de décrocher un titre national.