TAHITI, le 17 février 2022 - La cinquième édition du Heiva Taure’a aura lieu du 10 au 12 mars prochain. Cette année, onze collèges sont inscrits dont quatre des îles. Les élèves peaufinent leur spectacle en attendant le jour J, tandis que les organisateurs se réjouissent déjà du succès cet l’événement qui lie éducation et culture.
Thierry Delmas, directeur de cabinet du ministère l’Éducation, a souligné la "belle collaboration" entre l’éducation et la culture à l’occasion de la présentation du 5e Heiva Taure’a. Ce rendez-vous désormais culte aura lieu du 10 au 12 mars prochain place To'atā. Il est "l’expression idéale de la manière dont la culture peut faire progresser les élèves du fenua, les faire réussir tout en préservant l’identité polynésienne". La langue et la culture sont "un levier formidable". Les élèves apprennent leur langue, grandissent dans leur culture tout en développant diverses compétences.
Le Heiva Taure’a est un concours de danse à l’image du Heiva i Tahiti. Il est réservé à des élèves de collèges qui écrivent, composent, chorégraphient un spectacle original et unique dans le cadre de leur programme scolaire. Il est né à l’initiative de trois établissements : Taravao, Tipaerui et Maco Tevane. Il trouve son origine dans la mise en place, en partenariat avec le Conservatoire artistique de Polynésie française, de classes à horaires aménagés en musique et en danse appelées (CHAM/CHAD). Aujourd’hui, neuf établissements scolaires sont inclus dans ce dispositif. Cela concerne plus de quatre cents élèves.
Thierry Delmas, directeur de cabinet du ministère l’Éducation, a souligné la "belle collaboration" entre l’éducation et la culture à l’occasion de la présentation du 5e Heiva Taure’a. Ce rendez-vous désormais culte aura lieu du 10 au 12 mars prochain place To'atā. Il est "l’expression idéale de la manière dont la culture peut faire progresser les élèves du fenua, les faire réussir tout en préservant l’identité polynésienne". La langue et la culture sont "un levier formidable". Les élèves apprennent leur langue, grandissent dans leur culture tout en développant diverses compétences.
Le Heiva Taure’a est un concours de danse à l’image du Heiva i Tahiti. Il est réservé à des élèves de collèges qui écrivent, composent, chorégraphient un spectacle original et unique dans le cadre de leur programme scolaire. Il est né à l’initiative de trois établissements : Taravao, Tipaerui et Maco Tevane. Il trouve son origine dans la mise en place, en partenariat avec le Conservatoire artistique de Polynésie française, de classes à horaires aménagés en musique et en danse appelées (CHAM/CHAD). Aujourd’hui, neuf établissements scolaires sont inclus dans ce dispositif. Cela concerne plus de quatre cents élèves.
Heiva Taure'a 2021 - Collège Taravao - Crédit : Maison de la culture.
Le succès de ce dispositif est significatif, les professeurs ont observé une nette augmentation des taux de réussite au diplôme national du brevet, la baisse du taux d’absentéisme des élèves et une implication plus importante des parents dans la vie scolaire de leurs enfants. Ils ont voulu aller plus loin avec le Heiva Taure’a.
Au-delà de la culture
Le Heiva Taure’a engage les élèves et leurs enseignants de diverses matières : les lettres modernes, le reo mā’ohi, les mathématiques, les arts plastiques, l’éducation musicale, le sport… "Parfois même, l’anglais ou même l’espagnol", se réjouit Moana’Ura Tehei’ura, professeur d’anglais au LEP de Faa’a, chorégraphe et metteur en scène indépendant. Il est membre du jury du Heiva Taure’a. Il cite l’exemple du collège de Bora Bora qui a choisi lors d’une précédente édition d’aborder la présence des GI américains sur leur île et a travaillé pour ce faire avec leur professeur d’anglais pour mener des interviews d’anciens.
Au-delà de la culture
Le Heiva Taure’a engage les élèves et leurs enseignants de diverses matières : les lettres modernes, le reo mā’ohi, les mathématiques, les arts plastiques, l’éducation musicale, le sport… "Parfois même, l’anglais ou même l’espagnol", se réjouit Moana’Ura Tehei’ura, professeur d’anglais au LEP de Faa’a, chorégraphe et metteur en scène indépendant. Il est membre du jury du Heiva Taure’a. Il cite l’exemple du collège de Bora Bora qui a choisi lors d’une précédente édition d’aborder la présence des GI américains sur leur île et a travaillé pour ce faire avec leur professeur d’anglais pour mener des interviews d’anciens.
Heiva Taure'a 2021 - Collège Papara - Crédit : Maison de la culture.
Le rythme et le mode d’apprentissage de chaque élève rentre en ligne de compte afin d’ancrer la préparation du concours dans le cursus scolaire. "Cela donne du sens aux matières", confirme Moana’Ura Tehei’ura. "Les enseignants décloisonnent les apprentissages. Tout en s’appuyant sur leurs référentiels, ils trouvent des choses qui convergent."
De plus, la préparation de cet événement, ouvert à l’ensemble des collèges volontaires de toute la Polynésie, permet aux élèves d’apprendre à travailler en équipe. Ils s’engagent et prennent conscience de leurs responsabilités. Ils doivent également gérer un projet collectif et évaluer les objectifs. Au-delà de cette volonté de croiser les enseignements et d’enrichir les pratiques, l’idée d’impliquer le plus possible les parents dans la vie scolaire des enfants est l’un des bénéfices de la démarche. "Par le biais de la culture, ils s’intéressent au cursus de leurs enfants", rapporte Moana’Ura Tehei’ura. Ainsi, "les désunions deviennent liaisons, y compris dans le rapport de la culture polynésienne et la culture européenne, en prenant en compte le vécu et les origines des élèves", expliquent les organisateurs.
De plus, la préparation de cet événement, ouvert à l’ensemble des collèges volontaires de toute la Polynésie, permet aux élèves d’apprendre à travailler en équipe. Ils s’engagent et prennent conscience de leurs responsabilités. Ils doivent également gérer un projet collectif et évaluer les objectifs. Au-delà de cette volonté de croiser les enseignements et d’enrichir les pratiques, l’idée d’impliquer le plus possible les parents dans la vie scolaire des enfants est l’un des bénéfices de la démarche. "Par le biais de la culture, ils s’intéressent au cursus de leurs enfants", rapporte Moana’Ura Tehei’ura. Ainsi, "les désunions deviennent liaisons, y compris dans le rapport de la culture polynésienne et la culture européenne, en prenant en compte le vécu et les origines des élèves", expliquent les organisateurs.
Heiva Taure'a 2021 - Collège Taravao - Crédit : Maison de la culture.
Travail de fond
La scène et la représentation ne sont que la partie visible du concours. Les élèves –ils sont onze établissements cette année dont qiuatre venus des îles– s’engagent dès le début de l’année scolaire. Ils travaillent avec assiduité et motivation, répètent. Ils prennent confiance, se motivent les uns les autres. Certains dansent, jouent de la musique, chantent ou déclament, d’autres restent dans l’ombre, préférant se consacrer seulement à l’écriture, la composition ou bien encore la chorégraphie.
Le jury mène lui aussi un travail de fond, il ne se contente pas d’être présent aux soirées de spectacle. Les membres doivent, par exemple, rédiger des bilans pour chaque établissement. Ils suivent de près, jusqu’au jour J, la préparation. "Nous constatons, au fil des ans, une évolution dans l’approche du Heiva Taure’a par les collèges", rapporte Moana’Ura Tehei’ura. "Aussi, nous envisageons avec l’organisation de nous retrouver pour réfléchir à une possible modification du règlement afin de tenir compte de cette évolution. Pourquoi, par exemple, ne pas intégrer l’année prochain dans le jury un professeur issu d’un collège non inscrit au Heiva Taure’a ?" En attendant, l’aventure continue. Il reste moins d’un mois aux artistes en herbe pour régler les derniers détails et finaliser leur prestation.
La scène et la représentation ne sont que la partie visible du concours. Les élèves –ils sont onze établissements cette année dont qiuatre venus des îles– s’engagent dès le début de l’année scolaire. Ils travaillent avec assiduité et motivation, répètent. Ils prennent confiance, se motivent les uns les autres. Certains dansent, jouent de la musique, chantent ou déclament, d’autres restent dans l’ombre, préférant se consacrer seulement à l’écriture, la composition ou bien encore la chorégraphie.
Le jury mène lui aussi un travail de fond, il ne se contente pas d’être présent aux soirées de spectacle. Les membres doivent, par exemple, rédiger des bilans pour chaque établissement. Ils suivent de près, jusqu’au jour J, la préparation. "Nous constatons, au fil des ans, une évolution dans l’approche du Heiva Taure’a par les collèges", rapporte Moana’Ura Tehei’ura. "Aussi, nous envisageons avec l’organisation de nous retrouver pour réfléchir à une possible modification du règlement afin de tenir compte de cette évolution. Pourquoi, par exemple, ne pas intégrer l’année prochain dans le jury un professeur issu d’un collège non inscrit au Heiva Taure’a ?" En attendant, l’aventure continue. Il reste moins d’un mois aux artistes en herbe pour régler les derniers détails et finaliser leur prestation.
Pratique
Du jeudi 10 au samedi 12 mars place To’atā. Le jeudi, lancement de la soirée à 17 heures, vendredi 11 et samedi 12 mars, à 18h30.
Tarif unique : 200 Fcfp, sur place ou bien en ligne.
L’événement est soumis au contrôle du pass vaccinal.
Du jeudi 10 au samedi 12 mars place To’atā. Le jeudi, lancement de la soirée à 17 heures, vendredi 11 et samedi 12 mars, à 18h30.
Tarif unique : 200 Fcfp, sur place ou bien en ligne.
L’événement est soumis au contrôle du pass vaccinal.
Contacts
Tél. : 40 54 45 44
FB : Heiva Taure’a – Heiva des collèges – Tahiti
Site internet de la Maison de la culture
Tél. : 40 54 45 44
FB : Heiva Taure’a – Heiva des collèges – Tahiti
Site internet de la Maison de la culture