PAPEETE, le 9 février 2019 - Tahiti Hura et trois autres groupes inscrits à la prochaine édition sont "momentanément" interdit de répéter sur la zone de Papeava à Fare Ute. Une plainte pour nuisances sonores aurait été déposée par des riverains.
C'est le son de to'ere qui revient chaque année. Faute de salle et de lieu adapté pour leurs répétitions, les groupes participant au Heiva sont souvent la cible de plaintes pour nuisances sonores. Et ce vendredi la troupe Tahiti Hura a indiqué sur les réseaux sociaux devoir "arrêter momentanément toutes les répétitions, avec ou sans percussions, dans la zone Papeava à Fare Ute", suite à une plainte déposée par une association de riverains. Trois autres groupes seraient également concernés.
Lire aussi >> 34 groupes inscrits au Heiva i Tahiti 2019
C'est le son de to'ere qui revient chaque année. Faute de salle et de lieu adapté pour leurs répétitions, les groupes participant au Heiva sont souvent la cible de plaintes pour nuisances sonores. Et ce vendredi la troupe Tahiti Hura a indiqué sur les réseaux sociaux devoir "arrêter momentanément toutes les répétitions, avec ou sans percussions, dans la zone Papeava à Fare Ute", suite à une plainte déposée par une association de riverains. Trois autres groupes seraient également concernés.
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RÉACTIONS
Terema Toere, chef du groupe Tahiti Hura
"Bientôt on sera réduit à se cacher pour répéter"
On a reçu un appel du Port autonome qui nous a signifié une suspension des répétitions dans la zone de Papeava. Donc pour le moment ça reste provisoire mais je ne sais pas pour combien de temps. D'après le personnel du Port, ils sont dans l'attente de l'application d'un arrêté du ministère de la Culture, qui nous autorise de répéter quatre mois avant le Heiva. C'est à dire à partir du mois de mars. Mais est-ce-que la plainte va être maintenue, on n'en sait rien. On sait juste qu'elle est entre les mains du procureur.
C'est l'éternel combat de chaque groupe de danse, que ça soit à Papeete où dans les autres communes de Tahiti. On a tous rencontré ce souci de nuisance sonores avec le voisinage. C'est une situation difficile parce qu'on n'a pas vraiment de solutions qui nous sont proposées. Je peux comprendre que les voisins ont besoin de se reposer parce qu'on répète en général en début de soirée. Mais nous avons fait l'effort de ne répéter que deux heures par soirée, ce qui n'est pas énorme quand on sait que l'on a un spectacle d'une heure à préparer pour le Heiva. On réduit aussi les parties avec les percussions. On a privilégié les répétitions sur haut-parleurs. On a fait beaucoup de concessions et on continue de nous interdire de répéter. Après la solution ne peut venir que des politiques. On attend justement une intervention du gouvernement sur le sujet.
En attendant on essaye de trouver un petit coin pour pouvoir avancer dans nos répétitions. En attendant que ça soit réglé on répète sur le parking d'une société qui nous tolère. Bientôt on va être obligé de se cacher pour pouvoir répéter alors que la culture il faut la montrer. C'est quelque chose qui fait partie de notre fenua. C'est triste.
"Bientôt on sera réduit à se cacher pour répéter"
On a reçu un appel du Port autonome qui nous a signifié une suspension des répétitions dans la zone de Papeava. Donc pour le moment ça reste provisoire mais je ne sais pas pour combien de temps. D'après le personnel du Port, ils sont dans l'attente de l'application d'un arrêté du ministère de la Culture, qui nous autorise de répéter quatre mois avant le Heiva. C'est à dire à partir du mois de mars. Mais est-ce-que la plainte va être maintenue, on n'en sait rien. On sait juste qu'elle est entre les mains du procureur.
C'est l'éternel combat de chaque groupe de danse, que ça soit à Papeete où dans les autres communes de Tahiti. On a tous rencontré ce souci de nuisance sonores avec le voisinage. C'est une situation difficile parce qu'on n'a pas vraiment de solutions qui nous sont proposées. Je peux comprendre que les voisins ont besoin de se reposer parce qu'on répète en général en début de soirée. Mais nous avons fait l'effort de ne répéter que deux heures par soirée, ce qui n'est pas énorme quand on sait que l'on a un spectacle d'une heure à préparer pour le Heiva. On réduit aussi les parties avec les percussions. On a privilégié les répétitions sur haut-parleurs. On a fait beaucoup de concessions et on continue de nous interdire de répéter. Après la solution ne peut venir que des politiques. On attend justement une intervention du gouvernement sur le sujet.
En attendant on essaye de trouver un petit coin pour pouvoir avancer dans nos répétitions. En attendant que ça soit réglé on répète sur le parking d'une société qui nous tolère. Bientôt on va être obligé de se cacher pour pouvoir répéter alors que la culture il faut la montrer. C'est quelque chose qui fait partie de notre fenua. C'est triste.