« Non sens artistique total, non sens technique absolu, non sens pratique intégral »... Dans la lettre qu’ils envoient au président de la Polynésie, les groupes de danse professionnels ne mâchent pas leurs mots pour dénoncer les plans de réorganisation de la place Toata concoctés par le ministre de la culture, Mita Teriipaia.
Trente chefs de troupe se sont retrouvés mercredi matin dans les jardins de Paofai. Sans réponse depuis la mi-février, ils menacent de descendre dans la rue pour se faire entendre. Marguerite Lai, chef du groupe O Tahiti E, a appelé les artistes à la "révolution". Regardez.
Trente chefs de troupe se sont retrouvés mercredi matin dans les jardins de Paofai. Sans réponse depuis la mi-février, ils menacent de descendre dans la rue pour se faire entendre. Marguerite Lai, chef du groupe O Tahiti E, a appelé les artistes à la "révolution". Regardez.
Pour une autre grande figure de la danse polynésienne, Tumata Robinson, ce « mépris des artistes » est grave, mais n’est pas nouveau. « On est à trois mois et demi du Heiva et c’est indécent de ne pas nous répondre. Malheureusement aucun gouvernement n’a compris que la culture, dont ils se gaussent, est un atout de ce pays. Ça a toujours été ainsi mais avec ce gouvernement c’est encore pire… » La chef du groupe Tahiti Ora n’hésitera pas à descendre elle aussi dans la rue « avec les to’ere ».
A ce jour, ces groupes ne connaissent donc toujours pas les dates du Heiva, qui débute pourtant traditionnellement en juin par le Heiva des écoles de danse. « Cette situation, Monsieur le président, ne serait que grotesque, s’il n’y avait pas aujourd’hui une multitude de personnes impliquées humainement, financièrement et techniquement dans cet événement culturel majeur » rappellent les groupes dans leur lettre. Et Marguerite Lai de préciser à la presse que « les répétitions continuent malgré tout… ».
Les groupes attendent du président Gaston Tong Sang qu’il laisse Toata dans sa configuration actuelle, et qu’il les informe du calendrier du Heiva 2011.
A ce jour, ces groupes ne connaissent donc toujours pas les dates du Heiva, qui débute pourtant traditionnellement en juin par le Heiva des écoles de danse. « Cette situation, Monsieur le président, ne serait que grotesque, s’il n’y avait pas aujourd’hui une multitude de personnes impliquées humainement, financièrement et techniquement dans cet événement culturel majeur » rappellent les groupes dans leur lettre. Et Marguerite Lai de préciser à la presse que « les répétitions continuent malgré tout… ».
Les groupes attendent du président Gaston Tong Sang qu’il laisse Toata dans sa configuration actuelle, et qu’il les informe du calendrier du Heiva 2011.
Quant au ministre de la culture, il n’a pas répondu à notre demande d’interview. « On garde la nouvelle disposition », a indiqué à Tahiti Infos son chargé de communication.