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Hawaii promulgue son pacte d’union civile


Le Gouverneur d’Hawaii, Neil Abercrombie, promulgue la loi sur le pacte d’union civile
Le Gouverneur d’Hawaii, Neil Abercrombie, promulgue la loi sur le pacte d’union civile
HONOLULU, jeudi 24 février 2011 (Flash d'Océanie) – Après un parcours du combattant de long mois, l’État américain d’Hawaii est officiellement devenu le septième de l’Union à adopter officiellement le pacte d’union civile, mercredi (heure locale, GMT-10)
Le 16 février 2011, les Sénateurs hawaiiens avaient adopté, par dix huit voix contre cinq, une version hawaiienne du Pacte d’Union Civile, polémique projet de loi légalisant l’union civile, y compris entre deux personnes du même sexe et leur accordant les même droits que ceux des couples mariés.
Cette semaine, sans surprise, c’est le nouveau Gouverneur de cet État, Neil Abercrombie, qui a apposé sa signature, concluant ainsi un long cheminement qui avait aussi été marqué par de vives polémiques.
La cérémonie officielle de promulgation, largement médiatisée, a été organisée sur la place Washington, d’Honolulu, en présence de nombreux représentants des organisations et associations qui avaient milité pour ce texte.
Neil Abercrombie, soutien de longue date, avait fait de ce dossier l’une des promesses lors de sa récente campagne qui l’a conduit à son élection au poste de gouverneur.
L’entrée en vigueur de ce pacte est prévue pour le premier janvier 2012, rapporte le quotidien Honolulu Star Advertiser.
De son côté, la Conférence Catholique d’Hawaii s’est contentée d’un communiqué dans lequel elle a exprimé sa « déception » au vu de la promulgation de cette loi qu’elle considère comme « juste un pas en avant vers la légalisation du mariage homosexuel ».
Avant d’aboutir, ce texte a connu des fortunes diverses depuis son premier dépôt en 2009.
À l’époque, son passage devant les Sénateurs hawaiiens avait marqué le point de départ d’une vive polémique, notamment de la part de plusieurs mouvements religieux de cet État américain du Pacifique.
Début mai 2010, la Chambre des Représentants de l’État d’Hawaï avait adopté le même texte par 31 voix contre 21.
Mais son entrée en vigueur n’avait pu devenir réalité, du fait du refus (sous forme de véto) de le promulguer de la part de la gouverneure (républicaine) de l’époque, Linda Lingle.
Si ce projet avait été adopté par au moins 34 voix, il aurait pu se passer du seing de la chef de l’exécutif.
L’un des parlementaires les plus engagés en soutien de l’union civile, Neil Abercrombie, avait alors dénoncé ce qu’il considérait comme les velléités d’ « exclusivité de l’autorité morale » sur la base de « revendications religieuses ».
Depuis, M. Abercrombie a été élu Gouverneur, succédant ainsi à Mme Lingle.
Il dispose de dix jours pour entériner une entrée en vigueur de ce texte, à partir de 2012.
Cinq autres États américains, sur le continent, ont adopté ces dernières années des textes similaires, qui permettent notamment à des couples pacsés, y compris homosexuels, de bénéficier des mêmes droits en matière de sécurité sociale.
En février 2009, des manifestations rassemblant plus de deux mille participants appartenant pour la plupart à des églises, toutes confessions confondues, avaient eu lieu devant le bâtiment abritant l’hémicycle pour l’opposition à ce projet de loi.

« On peut accepter ce style de vie, mais on ne veut pas non plus l’institutionnaliser »

« (Cette manifestation) montre bien l’ampleur de l’inquiétude des gens », déclarait à l’époque un ancien élu, Dennis Arakaki, Président du Hawaii Family Forum (HFF, forum familial hawaiien, groupe chrétien qui organisait cette manifestation), dont les chevaux de bataille sont l’opposition à toute forme de reconnaissance du mariage homosexuel.
Selon ce militant associatif, l’entrée en vigueur d’un PACS à l’Hawaïenne « ouvrira un boîte de Pandore et la porte à des soulèvements sociaux ».
« On peut tolérer ce mode de vie, mais on ne veut pas non plus l’institutionnaliser », a-t-il ajouté.
Au cours de cette manifestation, des pancartes sous forme d’imprécations au partisans du mariage homosexuel scandaient « Tournez-vous vers Jésus » ou encore « Brûlez en Enfer ».
D’autres, faisant référence à une précédente tentative infructueuse d’introduction de cette loi, affichaient un simple « On a déjà dit non ! ».
Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient des représentants de confessions chrétiennes, judaïques, musulmanes, avaient reçu pour mot d’ordre de porter du rouge « pour symboliser le sang du Christ ».

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Rédigé par PaD le Jeudi 24 Février 2011 à 05:16 | Lu 1358 fois