Hausses de prix des carburants à usage professionnel, le 1er juillet
Le collectif Te Tau no te Hono (Le temps du rassemblement, ndlr) a été reçu à la présidence, vendredi 13 juillet. La représentation a exposé au président Oscar Temaru et à son ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Frébault, une demande de surseoir à la hausse du prix des carburants le 1er juillet dernier.
Le rassemblement interprofessionnel demande l’annulation des trois arrêtés pris en conseil des ministres, lundi 25 juin, qui règlementent cette dernière augmentation du prix des hydrocarbures, en Polynésie française.
L'annulation de ces trois arrêtés aurait un effet perceptible à la pompe pour l’ensemble de la population. Ce retour aux anciens tarifs est demandé pour un délai de deux mois. Le laps a été évoqué par le collectif, afin de permettre de débattre d’une augmentation d'accord partie du prix des carburants.
Composé de pêcheurs, de perliculteurs, d’agriculteurs, d’entreprises de bâtiments, de transports en commun, de boulangers et de représentants du monde associatif, le collectif Te Tau no te Hono, présidé par l'homme d'affaires Franck Tehaamatai, justifie sa demande en arguant des répercutions financières inquiétantes qu'ont ces hausses de prix dans leurs secteurs d'activité, déjà en grande difficulté.
Les prix de l’essence et du gazole ont été réévalués à plusieurs reprises en 2011, les 1er mai, 1er août et 11 novembre.
Cette rencontre à la Présidence s'est tenue à l'initiative du gouvernement, les invitations à la discussion ayant été communiquées jeudi 12 juillet.
Le rassemblement interprofessionnel demande l’annulation des trois arrêtés pris en conseil des ministres, lundi 25 juin, qui règlementent cette dernière augmentation du prix des hydrocarbures, en Polynésie française.
L'annulation de ces trois arrêtés aurait un effet perceptible à la pompe pour l’ensemble de la population. Ce retour aux anciens tarifs est demandé pour un délai de deux mois. Le laps a été évoqué par le collectif, afin de permettre de débattre d’une augmentation d'accord partie du prix des carburants.
Composé de pêcheurs, de perliculteurs, d’agriculteurs, d’entreprises de bâtiments, de transports en commun, de boulangers et de représentants du monde associatif, le collectif Te Tau no te Hono, présidé par l'homme d'affaires Franck Tehaamatai, justifie sa demande en arguant des répercutions financières inquiétantes qu'ont ces hausses de prix dans leurs secteurs d'activité, déjà en grande difficulté.
Les prix de l’essence et du gazole ont été réévalués à plusieurs reprises en 2011, les 1er mai, 1er août et 11 novembre.
Cette rencontre à la Présidence s'est tenue à l'initiative du gouvernement, les invitations à la discussion ayant été communiquées jeudi 12 juillet.
Par la voix de Pierre Frébault, au terme de près de trois heures de réunions, entrecoupées de pauses conciliabules, le gouvernement a annoncé qu’il propose de concéder un effort de la moitié de la dernière augmentation. Et ce, uniquement pour les professionnels « car ce sont eux qui ont fait la démarche », a expliqué le ministre.
Cette proposition serait valide pour une durée de deux mois à compter du 21 juillet. Le ministre justifie ce délai de deux mois comme une période de mises au point. Il entend la consacrer à évoquer la situation budgétaire du pays - notamment la position du Fonds de revalorisation du prix des hydrocarbures (FRPH) qui d’ici la fin de l’année pourrait présenter un solde déficitaire de 3,2 milliards Fcfp - et faire le détail des aides, "près de 30 milliards Fcfp", sous forme d'abattements fiscaux ou de subventions que le pays génère dans l'économie polynésienne.
Mais cette offre a fait l'objet d'un refus unanime de la part du collectif interprofessionnel. Le consensus paraît incertain. Et on s’achemine vers un blocage de la ville et du port de Papeete, mardi : perspective exposée comme une menace par le collectif Te Tau no te Hono.
Dans les faits, cela pourrait se traduire par un blocage de l'entrée de la rade de Papeete, au moyen de peu d'embarcations et, avec le secours de quelques véhicules encombrants, la mise en place d'un barrage filtrant aux entrées de la ville.
La journée de lundi sera déterminante, dans ce bras de fer.
« Pour nous, le vrai patron c’est le président et non le ministre, qui est un exécutant », relativise Franck Tehaamatai, le président du collectif interprofessionnel, devant l’austérité, au regard de leurs demandes, des propositions exposées par Pierre Frébault. « Le président nous a demandé du temps, pour prendre sa décision. Nous attendons. Mais on est prêt : l’ultimatum est lundi soir (16 juillet, ndlr). Nous commençons à inviter au rassemblement de la population pour contester cette hausse de carburant, place Tarahoi, mardi. »
>>Lire aussi : Prix à la pompe : le carburant augmente le 1er juillet
Cette proposition serait valide pour une durée de deux mois à compter du 21 juillet. Le ministre justifie ce délai de deux mois comme une période de mises au point. Il entend la consacrer à évoquer la situation budgétaire du pays - notamment la position du Fonds de revalorisation du prix des hydrocarbures (FRPH) qui d’ici la fin de l’année pourrait présenter un solde déficitaire de 3,2 milliards Fcfp - et faire le détail des aides, "près de 30 milliards Fcfp", sous forme d'abattements fiscaux ou de subventions que le pays génère dans l'économie polynésienne.
Mais cette offre a fait l'objet d'un refus unanime de la part du collectif interprofessionnel. Le consensus paraît incertain. Et on s’achemine vers un blocage de la ville et du port de Papeete, mardi : perspective exposée comme une menace par le collectif Te Tau no te Hono.
Dans les faits, cela pourrait se traduire par un blocage de l'entrée de la rade de Papeete, au moyen de peu d'embarcations et, avec le secours de quelques véhicules encombrants, la mise en place d'un barrage filtrant aux entrées de la ville.
La journée de lundi sera déterminante, dans ce bras de fer.
« Pour nous, le vrai patron c’est le président et non le ministre, qui est un exécutant », relativise Franck Tehaamatai, le président du collectif interprofessionnel, devant l’austérité, au regard de leurs demandes, des propositions exposées par Pierre Frébault. « Le président nous a demandé du temps, pour prendre sa décision. Nous attendons. Mais on est prêt : l’ultimatum est lundi soir (16 juillet, ndlr). Nous commençons à inviter au rassemblement de la population pour contester cette hausse de carburant, place Tarahoi, mardi. »
>>Lire aussi : Prix à la pompe : le carburant augmente le 1er juillet
Francky Tehaamatai : « Ils nous ont fait une offre ; mais elle ne nous convient pas »
Francky Tehaamatai : Nous avons avancé grâce au président Temaru, qui était présent et qui souhaite parvenir à une solution. Le seul souci que nous avons, c’est celui du ministre de l’Economie et des Finances qui a techniquement des problèmes de déficit.
Nous lui avons fait une proposition définitive, qui consiste à supprimer les arrêtés (en Conseil des ministres, règlementant l’augmentation du pris des hydrocarbures à partir du 1er juillet, ndlr). Ils nous ont fait une offre ; mais elle ne nous convient pas.
Nous devons avoir une réponse dans l’après midi (vendredi 13 juillet, ndlr). Nous avons cessé la discussion parce que nous entrions dans un débat technique et budgétaire. Ce n’est pas l’objet de notre réunion. Notre but, c’est de supprimer les trois arrêtés pris en conseil des ministres, se retrouver dans un cadre de négociation.
Une période de suspension de deux mois a été évoquée. De quoi s’agit-il ?
Francky Tehaamatai : Deux mois c’est un délai laissé à la négociation pour parvenir à un accord concerté. (…)La condition sine qua none étant que pendant ce délai, le prix des hydrocarbures soit ramené pour tout le monde, sans exception, aux tarifs d’avant l’augmentation.
On nous a proposé d’aménager des réductions par secteur professionnel. Cette proposition a été rejetée en bloc, à l’unanimité.
Francky Tehaamatai : Nous avons avancé grâce au président Temaru, qui était présent et qui souhaite parvenir à une solution. Le seul souci que nous avons, c’est celui du ministre de l’Economie et des Finances qui a techniquement des problèmes de déficit.
Nous lui avons fait une proposition définitive, qui consiste à supprimer les arrêtés (en Conseil des ministres, règlementant l’augmentation du pris des hydrocarbures à partir du 1er juillet, ndlr). Ils nous ont fait une offre ; mais elle ne nous convient pas.
Nous devons avoir une réponse dans l’après midi (vendredi 13 juillet, ndlr). Nous avons cessé la discussion parce que nous entrions dans un débat technique et budgétaire. Ce n’est pas l’objet de notre réunion. Notre but, c’est de supprimer les trois arrêtés pris en conseil des ministres, se retrouver dans un cadre de négociation.
Une période de suspension de deux mois a été évoquée. De quoi s’agit-il ?
Francky Tehaamatai : Deux mois c’est un délai laissé à la négociation pour parvenir à un accord concerté. (…)La condition sine qua none étant que pendant ce délai, le prix des hydrocarbures soit ramené pour tout le monde, sans exception, aux tarifs d’avant l’augmentation.
On nous a proposé d’aménager des réductions par secteur professionnel. Cette proposition a été rejetée en bloc, à l’unanimité.
Pierre Frébault : « Nous n’avons pas trouvé d’accord »
Pierre Frébault : Nous avons écouté le collectif et nous avons proposé une réduction du prix des hydrocarbures pour les secteurs professionnels. (…) Nous avons proposé ensuite une mise à plat de tous les systèmes d’aide économique, en leur présence : un débat ouvert sur toute l’intervention publique, au plan financier, dans l’économie du pays. J’ai fait cette proposition en accord avec le président. Il s’agirait de réduire de moitié, la dernière augmentation du prix des hydrocarbures. La mesure pourrait être applicable dès le 21 juillet. Ce nouveau tarif à l’adresse des professionnels serait maintenu figé pendant deux mois, jusqu’en septembre. Le temps de débattre de l’intervention publique dans tous les secteurs économiques, notamment sur le prix des carburants.
Tahiti infos : Le Collectif vous a demandé l’annulation pure et simple des trois arrêtés règlementant la dernière augmentation du prix des hydrocarbures, à compter du 1er juillet.
Pierre Frébault : C’est exact, mais ma réponse est celle que je viens de vous donner. La position du gouvernement est de revoir la dernière augmentation sur les carburants professionnels. De la revoir de moitié. Le collectif nous demande d’annuler tous les arrêtés : cela n’est pas possible.
Nous avons rappelé les engagements du pays, la situation. Ils ont voulu maintenir leur position. Nous n’avons pas trouvé d’accord. (…) Le gouvernement est toujours ouvert à la discussion. Ils ont demandé une rencontre ; on les a reçus. (…) J’ai proposé une situation maîtrisable, et acceptable pour les finances publiques. Nous ne pouvons pas faire d’avantage.
Pierre Frébault : Nous avons écouté le collectif et nous avons proposé une réduction du prix des hydrocarbures pour les secteurs professionnels. (…) Nous avons proposé ensuite une mise à plat de tous les systèmes d’aide économique, en leur présence : un débat ouvert sur toute l’intervention publique, au plan financier, dans l’économie du pays. J’ai fait cette proposition en accord avec le président. Il s’agirait de réduire de moitié, la dernière augmentation du prix des hydrocarbures. La mesure pourrait être applicable dès le 21 juillet. Ce nouveau tarif à l’adresse des professionnels serait maintenu figé pendant deux mois, jusqu’en septembre. Le temps de débattre de l’intervention publique dans tous les secteurs économiques, notamment sur le prix des carburants.
Tahiti infos : Le Collectif vous a demandé l’annulation pure et simple des trois arrêtés règlementant la dernière augmentation du prix des hydrocarbures, à compter du 1er juillet.
Pierre Frébault : C’est exact, mais ma réponse est celle que je viens de vous donner. La position du gouvernement est de revoir la dernière augmentation sur les carburants professionnels. De la revoir de moitié. Le collectif nous demande d’annuler tous les arrêtés : cela n’est pas possible.
Nous avons rappelé les engagements du pays, la situation. Ils ont voulu maintenir leur position. Nous n’avons pas trouvé d’accord. (…) Le gouvernement est toujours ouvert à la discussion. Ils ont demandé une rencontre ; on les a reçus. (…) J’ai proposé une situation maîtrisable, et acceptable pour les finances publiques. Nous ne pouvons pas faire d’avantage.