Le 6 mai 2015 à l'occasion de l'inauguration du projet de complexe aquacole à Hao, les habitants découvraient pour la première fois des représentations modélisées de ce que pourrait être cette usine une fois construite.
HAO, le 10 mars 2016. En vue d'obtenir le permis de construire du vaste complexe d'aquaculture prévu sur l'atoll de Hao, les investisseurs chinois de Tahiti Nui Ocean Foods devaient fournir une étude d'impact sur l'environnement détaillée. C'est aujourd'hui chose faite. Mais cette étude ne s'intéresse qu'aux installations de l'usine construite à terre. Une consultation publique est ouverte jusqu'au 15 avril.
Avec 394 pages au total, l'étude d'impact environnemental qui a été livrée par le cabinet d'études Pae Tai Pae Uta (PTPU) est presque aussi colossale que le projet de complexe aquacole lui-même. On comprend qu'il ait fallu du temps pour passer en revue tous les détails techniques de ce site industriel, inédit et totalement hors normes de l'existant en Polynésie française. Mais après la lecture complète du document - y compris des chapitres extrêmement techniques -, de nombreuses interrogations restent en suspens.
En effet, cette étude d'impact environnemental de la ferme aquacole de Hao s'en tient exclusivement aux limites du complexe industriel sera construit sur la trentaine d'hectares de terres mises à disposition par le Pays à l'investisseur chinois de la société Tahiti Nui Ocean Foods (TNOF) d'abord pendant quinze ans gracieusement, puis en location, sous la forme d'un bail emphytéotique au tarif d'environ 27 millions de francs annuels. Le rapport rendu public détaille donc les impacts envisagés pendant la période de chantier (estimée à 30 mois environ) puis de l'exploitation de l'usine, sur des installations qui se trouvent uniquement à terre. En effet, l'usine que construira Tahiti Nui Ocean Foods fonctionnera pour l'écloserie des poissons et leur pré-grossissement en bassins, la production d'alimentation pour les poissons d'élevage et ensuite pour la transformation des poissons d'élevage (découpe notamment) avant leur exportation vers les marchés visés (essentiellement en Chine mais aussi en Amérique).
Toute la partie sur l'élevage des poissons dans le lagon pour leur grossissement jusqu'à leur taille adulte, dans cages flottantes, n'apparait absolument pas dans cette étude d'impact puisque cette partie du projet est sous-traitée en quelque sorte aux aquaculteurs polynésiens qui assureront le grossissement des poissons dans des fermes aquacoles installées dans le lagon. En effet, l'occupation du domaine public maritime est exclusivement réservée à des résidents locaux.
Dans ses préconisations, le cabinet d'études pose d'ailleurs clairement la question d'une seconde étude d'impact environnemental à venir sur ces fermes aquacoles et s'interroge sur le meilleur mode opératoire à suivre. Faudra-t-il que chaque aquaculteur soumette son projet de ferme aquacole à une étude d'impact particulière ? Ou bien pourra-t-on envisager une étude globale, alors qu'en fonction de sa localisation dans le lagon chaque ferme aquacole aura ses spécificités et contraintes ? On ne trouve d'ailleurs aucune information sur le nombre de ces fermes aquacoles indépendantes où seront élevés les poissons, ni leur implantation (à Hao seulement pour des raisons de proximité de l'usine de traitement ? Sur d'autres atolls ? Et si oui lesquels ?) A plusieurs reprises, les auteurs de l'étude d'impact écrivent dans leur rapport : "Les conditions de déploiement des cages de grossissement en lagon seront définies et évaluées par la suite. Même dans le cas d'un dossier étudié au cas par cas pour chaque élevage, une stratégie globale en amont est indispensable".
MANQUE D'ANTICIPATION
Il apparait surtout à la lecture de l'étude d'impact sur l'environnement que la Polynésie française manque de cadres réglementaire et juridique sur l'aquaculture. Une absence de textes qui aurait pu être comblée puisque ce projet de complexe aquacole en particulier est en cours de discussion - avec les différents gouvernements polynésiens en commençant par celui d'Oscar Temaru - depuis quatre ans au moins ! Aussi, une législation locale aurait pu être construite dans l'intervalle. Une absence de textes qui n'a pas facilité le travail des auteurs de l'étude d'impact. Sans base réglementaire, l'analyse des conséquences environnementales du complexe aquacole de Tahiti Nui Ocean Foods a été effectuée au regard du cadre général des "travaux du Programme Marin de l’Union Mondiale pour la Nature, issu de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)".
Il en ressort un point positif essentiel : en s'orientant vers l'élevage d'espèces indigènes, TNOF a fait le choix d'une aquaculture raisonnée. Il n'en reste pas moins que la capture des stocks de géniteurs sauvages pour amorcer la filière aura un effet sur l'état des peuplements sauvages ; la production d'aliments, les matières organiques dans les effluents rejetés à la mer, l'emploi de produits vétérinaires thérapeutiques auront des impacts sur l'eau, sur les peuplements naturels et bien entendu sur "l'acceptabilité sociale" du projet dans son ensemble.
"Le développement d'un complexe aquacole puis les fermes rattachées soulèvent des problèmes que seule une vision générale et complète du lagon, de son fonctionnement comme un écosystème connecté à l'océan peut résoudre" indique aussi le rapport de l'étude d'impact qui tente de pousser les autorités locales à reprendre une partie de la réflexion en amont. "L'absence de planification des usages du lagon via un plan de gestion des espaces maritimes (PGEM) gêne le développement du projet". Un PGEM permettrait de définir la capacité de charge du lagon avec un tonnage à définir en fonction de la capacité d'épuration, aidée ou non, et conduisant à une limite (adaptable en fonction du retour d'expérience et du suivi) : mais aussi , faciliterait la cohérence des demandes d'Occupation du Domaine Public Maritime au fur et à mesure de leur dépose, impliquant notamment un zonage global préalable ; définirait les chenaux de navigation préservés, indispensable pour le projet mais aussi les autres usages. Enfin le PGEM permettrait aussi "une anticipation sur la coexistence des usages actuels, à préserver voire en considérant leur essor et les éventuels conflits d'intérêt, notamment la pêche".
De même, l'atoll de Hao n'est pas doté d'un PGA (plan général d'aménagement) qui pourrait fixer "la réglementation applicable à tout nouveau projet de construction, en fonction de sa situation géographique et des caractéristiques de son environnement". L'étude d'impact précise qu'il n'est pas encore trop tard pour anticiper. Il faudrait à peine 18 mois pour que Hao se dote d'un PGEM et d'un PGA. Or, les travaux de construction devraient durer environ deux ans et demi.
Surprise de taille en tout cas, selon l'étude d'impact environnemental, "l’investissement prévu du projet est de l’ordre de 25 à 35 milliards de Francs Pacifiques", un chiffre bien inférieur aux annonces faites jusqu'ici par les autorités locales. Jusqu'à présent toutes les communications officielles en provenance du gouvernement polynésien faisaient état d'un investissement colossal sur 15 ans estimé à 150 milliards de Fcfp.
Avec 394 pages au total, l'étude d'impact environnemental qui a été livrée par le cabinet d'études Pae Tai Pae Uta (PTPU) est presque aussi colossale que le projet de complexe aquacole lui-même. On comprend qu'il ait fallu du temps pour passer en revue tous les détails techniques de ce site industriel, inédit et totalement hors normes de l'existant en Polynésie française. Mais après la lecture complète du document - y compris des chapitres extrêmement techniques -, de nombreuses interrogations restent en suspens.
En effet, cette étude d'impact environnemental de la ferme aquacole de Hao s'en tient exclusivement aux limites du complexe industriel sera construit sur la trentaine d'hectares de terres mises à disposition par le Pays à l'investisseur chinois de la société Tahiti Nui Ocean Foods (TNOF) d'abord pendant quinze ans gracieusement, puis en location, sous la forme d'un bail emphytéotique au tarif d'environ 27 millions de francs annuels. Le rapport rendu public détaille donc les impacts envisagés pendant la période de chantier (estimée à 30 mois environ) puis de l'exploitation de l'usine, sur des installations qui se trouvent uniquement à terre. En effet, l'usine que construira Tahiti Nui Ocean Foods fonctionnera pour l'écloserie des poissons et leur pré-grossissement en bassins, la production d'alimentation pour les poissons d'élevage et ensuite pour la transformation des poissons d'élevage (découpe notamment) avant leur exportation vers les marchés visés (essentiellement en Chine mais aussi en Amérique).
Toute la partie sur l'élevage des poissons dans le lagon pour leur grossissement jusqu'à leur taille adulte, dans cages flottantes, n'apparait absolument pas dans cette étude d'impact puisque cette partie du projet est sous-traitée en quelque sorte aux aquaculteurs polynésiens qui assureront le grossissement des poissons dans des fermes aquacoles installées dans le lagon. En effet, l'occupation du domaine public maritime est exclusivement réservée à des résidents locaux.
Dans ses préconisations, le cabinet d'études pose d'ailleurs clairement la question d'une seconde étude d'impact environnemental à venir sur ces fermes aquacoles et s'interroge sur le meilleur mode opératoire à suivre. Faudra-t-il que chaque aquaculteur soumette son projet de ferme aquacole à une étude d'impact particulière ? Ou bien pourra-t-on envisager une étude globale, alors qu'en fonction de sa localisation dans le lagon chaque ferme aquacole aura ses spécificités et contraintes ? On ne trouve d'ailleurs aucune information sur le nombre de ces fermes aquacoles indépendantes où seront élevés les poissons, ni leur implantation (à Hao seulement pour des raisons de proximité de l'usine de traitement ? Sur d'autres atolls ? Et si oui lesquels ?) A plusieurs reprises, les auteurs de l'étude d'impact écrivent dans leur rapport : "Les conditions de déploiement des cages de grossissement en lagon seront définies et évaluées par la suite. Même dans le cas d'un dossier étudié au cas par cas pour chaque élevage, une stratégie globale en amont est indispensable".
MANQUE D'ANTICIPATION
Il apparait surtout à la lecture de l'étude d'impact sur l'environnement que la Polynésie française manque de cadres réglementaire et juridique sur l'aquaculture. Une absence de textes qui aurait pu être comblée puisque ce projet de complexe aquacole en particulier est en cours de discussion - avec les différents gouvernements polynésiens en commençant par celui d'Oscar Temaru - depuis quatre ans au moins ! Aussi, une législation locale aurait pu être construite dans l'intervalle. Une absence de textes qui n'a pas facilité le travail des auteurs de l'étude d'impact. Sans base réglementaire, l'analyse des conséquences environnementales du complexe aquacole de Tahiti Nui Ocean Foods a été effectuée au regard du cadre général des "travaux du Programme Marin de l’Union Mondiale pour la Nature, issu de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)".
Il en ressort un point positif essentiel : en s'orientant vers l'élevage d'espèces indigènes, TNOF a fait le choix d'une aquaculture raisonnée. Il n'en reste pas moins que la capture des stocks de géniteurs sauvages pour amorcer la filière aura un effet sur l'état des peuplements sauvages ; la production d'aliments, les matières organiques dans les effluents rejetés à la mer, l'emploi de produits vétérinaires thérapeutiques auront des impacts sur l'eau, sur les peuplements naturels et bien entendu sur "l'acceptabilité sociale" du projet dans son ensemble.
"Le développement d'un complexe aquacole puis les fermes rattachées soulèvent des problèmes que seule une vision générale et complète du lagon, de son fonctionnement comme un écosystème connecté à l'océan peut résoudre" indique aussi le rapport de l'étude d'impact qui tente de pousser les autorités locales à reprendre une partie de la réflexion en amont. "L'absence de planification des usages du lagon via un plan de gestion des espaces maritimes (PGEM) gêne le développement du projet". Un PGEM permettrait de définir la capacité de charge du lagon avec un tonnage à définir en fonction de la capacité d'épuration, aidée ou non, et conduisant à une limite (adaptable en fonction du retour d'expérience et du suivi) : mais aussi , faciliterait la cohérence des demandes d'Occupation du Domaine Public Maritime au fur et à mesure de leur dépose, impliquant notamment un zonage global préalable ; définirait les chenaux de navigation préservés, indispensable pour le projet mais aussi les autres usages. Enfin le PGEM permettrait aussi "une anticipation sur la coexistence des usages actuels, à préserver voire en considérant leur essor et les éventuels conflits d'intérêt, notamment la pêche".
De même, l'atoll de Hao n'est pas doté d'un PGA (plan général d'aménagement) qui pourrait fixer "la réglementation applicable à tout nouveau projet de construction, en fonction de sa situation géographique et des caractéristiques de son environnement". L'étude d'impact précise qu'il n'est pas encore trop tard pour anticiper. Il faudrait à peine 18 mois pour que Hao se dote d'un PGEM et d'un PGA. Or, les travaux de construction devraient durer environ deux ans et demi.
Surprise de taille en tout cas, selon l'étude d'impact environnemental, "l’investissement prévu du projet est de l’ordre de 25 à 35 milliards de Francs Pacifiques", un chiffre bien inférieur aux annonces faites jusqu'ici par les autorités locales. Jusqu'à présent toutes les communications officielles en provenance du gouvernement polynésien faisaient état d'un investissement colossal sur 15 ans estimé à 150 milliards de Fcfp.
Consultation publique jusqu'au 15 avril
Dans le cadre du projet de ferme aquacole sur l'atoll de Hao, l'étude d'impact sur l'environnement pour la construction du complexe à terre est consultable à la mairie de Hao, au service de l'aménagement et de l'urbanisme à Papeete, à la direction des affaires foncières marines et minières du 10 mars au 15 avril 2016. Le document reste consultable auprès du service instructeur pendant toute la durée de la procédure administrative. Les registres ouverts à cet effet, dans chaque lieu de consultation, permettront de recevoir les avis du public.
Dans le cadre du projet de ferme aquacole sur l'atoll de Hao, l'étude d'impact sur l'environnement pour la construction du complexe à terre est consultable à la mairie de Hao, au service de l'aménagement et de l'urbanisme à Papeete, à la direction des affaires foncières marines et minières du 10 mars au 15 avril 2016. Le document reste consultable auprès du service instructeur pendant toute la durée de la procédure administrative. Les registres ouverts à cet effet, dans chaque lieu de consultation, permettront de recevoir les avis du public.
Un mara (Napoléon) © Cheilinus undulatus by Patryk Krzyzak
Les espèces ciblées
Le projet est celui d'un complexe industriel aquacole sur l'atoll de Hao au sein duquel est prévue l'exploitation de trois poissons indigènes : le mara (Cheilinus undulatus) ou Napoléon ; le tonu (Plectropomus laevis) c'est-à-dire une loche saumonée, et le hapu'u ou kito (Epinephelus polyphekadion) qui est une loche marbrée. "Les trois espèces sont courantes et non menacées" indique l'étude d'impact sur l'environnement. Dans les préconisations indiquées, il est noté que "la capture d’organismes sauvages destinés à être utilisés comme reproducteurs dans les élevages ne doit pas affecter les populations sauvages". D'autant que "les nombres et fréquences de collecte de poissons sauvages pour constituer des stocks de géniteurs ne sont pas connus". L'étude d'impact recommande ainsi un suivi "indispensable" des populations des trois espèces et propose "le relâchage, sous condition, permettra de reconstituer les stocks".
Dans un deuxième temps, si le projet s'avère rentable, il est possible qu'une diversification soit envisagée vers de la crevetticulture, de l’élevage de concombres de mer. La production annuelle attendue à l’exploitation de la ferme aquacole est de 50 000 tonnes de produits à exporter sous forme de poissons vidés et filets congelés ainsi qu'éventuellement par la suite de poissons vivants. Le site du complexe aquacole comprendra pour ce faire environ 90 tonnes de poissons réparties dans l'ensemble des bassins de l'écloserie.
Le projet est celui d'un complexe industriel aquacole sur l'atoll de Hao au sein duquel est prévue l'exploitation de trois poissons indigènes : le mara (Cheilinus undulatus) ou Napoléon ; le tonu (Plectropomus laevis) c'est-à-dire une loche saumonée, et le hapu'u ou kito (Epinephelus polyphekadion) qui est une loche marbrée. "Les trois espèces sont courantes et non menacées" indique l'étude d'impact sur l'environnement. Dans les préconisations indiquées, il est noté que "la capture d’organismes sauvages destinés à être utilisés comme reproducteurs dans les élevages ne doit pas affecter les populations sauvages". D'autant que "les nombres et fréquences de collecte de poissons sauvages pour constituer des stocks de géniteurs ne sont pas connus". L'étude d'impact recommande ainsi un suivi "indispensable" des populations des trois espèces et propose "le relâchage, sous condition, permettra de reconstituer les stocks".
Dans un deuxième temps, si le projet s'avère rentable, il est possible qu'une diversification soit envisagée vers de la crevetticulture, de l’élevage de concombres de mer. La production annuelle attendue à l’exploitation de la ferme aquacole est de 50 000 tonnes de produits à exporter sous forme de poissons vidés et filets congelés ainsi qu'éventuellement par la suite de poissons vivants. Le site du complexe aquacole comprendra pour ce faire environ 90 tonnes de poissons réparties dans l'ensemble des bassins de l'écloserie.
Simulation de la perception visuelle du complexe industriel aquacole de Tahiti Nui Ocean Foods, depuis le lagon, à une distance de 100 mètres environ.
Les engagements de Tahiti Nui Ocean Foods
Dans le cadre de la production, TNOF s'engage :
➢ à prendre en charge l’éclosion des juvéniles à partir d’espèces marines locales jusqu’à la taille de mise en cage ou la mise en production,
➢ à produire des espèces pour l’élevage selon des choix effectués par des experts désignés par
TNOF conjointement avec les experts polynésiens, et l’approbation du Pays,
➢ à sous traiter le grandissement des espèces marines par les aquaculteurs polynésiens,
➢ à racheter la production,
➢ à assurer un intéressement aux aquaculteurs polynésiens par un solde sur le prix constitué d’un intéressement variable par référence à la qualité et la quantité de la production, suivant les dispositions d’un cahier des charges négocié spécialement, tous les ans et en tenant compte du cours du marché mondial
Un volet formation est identifié et TNOF s'engage :
➢ à prendre en charge la formation des aquaculteurs polynésiens, à toutes les techniques nécessaires pour leur permettre de respecter le cahier des charges établi,
➢ à financer en Chine la formation de 10 étudiants polynésiens par an aux métiers de l’aquaculture afin qu’ils deviennent les spécialistes aquacoles de TNOF,
➢ à assurer une formation locale en Polynésie française avec le concours d’experts internationaux. La formation sera reçue par au moins 20 Polynésiens par an, son contenu sera défini en fonction de l’avancement du Projet.
Dans le cadre de l'emploi, TNOF, s'engage :
➢ à créer des emplois locaux et durables en Polynésie française.
➢ à respecter la réglementation en vigueur en matière du droit du travail et du droit social,
➢ à embaucher en priorité les plus méritants parmi les étudiants polynésiens ayant reçu la formation, pour des postes à responsabilité au sein du Projet ;
➢ à recruter une main d’œuvre polynésienne, dont la proportion augmentera à mesure de
l’avancement du Projet,
➢ à assurer que la proportion des cadres locaux augmentera à mesure de l’avancement du Projet pour atteindre 50% des emplois au bout de la 5ème année et 90% au bout de la 10ème année.
Dans le cadre de la production, TNOF s'engage :
➢ à prendre en charge l’éclosion des juvéniles à partir d’espèces marines locales jusqu’à la taille de mise en cage ou la mise en production,
➢ à produire des espèces pour l’élevage selon des choix effectués par des experts désignés par
TNOF conjointement avec les experts polynésiens, et l’approbation du Pays,
➢ à sous traiter le grandissement des espèces marines par les aquaculteurs polynésiens,
➢ à racheter la production,
➢ à assurer un intéressement aux aquaculteurs polynésiens par un solde sur le prix constitué d’un intéressement variable par référence à la qualité et la quantité de la production, suivant les dispositions d’un cahier des charges négocié spécialement, tous les ans et en tenant compte du cours du marché mondial
Un volet formation est identifié et TNOF s'engage :
➢ à prendre en charge la formation des aquaculteurs polynésiens, à toutes les techniques nécessaires pour leur permettre de respecter le cahier des charges établi,
➢ à financer en Chine la formation de 10 étudiants polynésiens par an aux métiers de l’aquaculture afin qu’ils deviennent les spécialistes aquacoles de TNOF,
➢ à assurer une formation locale en Polynésie française avec le concours d’experts internationaux. La formation sera reçue par au moins 20 Polynésiens par an, son contenu sera défini en fonction de l’avancement du Projet.
Dans le cadre de l'emploi, TNOF, s'engage :
➢ à créer des emplois locaux et durables en Polynésie française.
➢ à respecter la réglementation en vigueur en matière du droit du travail et du droit social,
➢ à embaucher en priorité les plus méritants parmi les étudiants polynésiens ayant reçu la formation, pour des postes à responsabilité au sein du Projet ;
➢ à recruter une main d’œuvre polynésienne, dont la proportion augmentera à mesure de
l’avancement du Projet,
➢ à assurer que la proportion des cadres locaux augmentera à mesure de l’avancement du Projet pour atteindre 50% des emplois au bout de la 5ème année et 90% au bout de la 10ème année.
Le complexe aquacole de Hao sera construit à l'emplacement où était installée durant 30 ans la base arrière du CEP (centre d'expérimentation du Pacifique). La base aérienne 185 construite entre 1963 et 1965 servait de pont aérien et maritime pour le matériel à destination des atolls de Moruroa et Fangataufa. Le 30 juin 2000, les forces armées se sont retirées de l'atoll. Le site du projet a été choisi de manière cohérente au niveau des parcelles anciennement exploitées par le CEP. L'environnement de ce site étant déjà perturbé par cette ancienne activité, le projet n'affectera pas des terres vierges de toute activité.
Nombre d'emplois prévus dans l'usine de TNOF en phase d'exploitation
400 ouvriers et 15 administratifs pour l'usine de transformation
25 employés pour l'unité de confection des aliments
25 employés pour l'écloserie et les bassins extérieurs
15 employés dans le centre de recherche
5 technien(nes) de surfaces dans le bâtiment de vie
8 employés pour la station de dessalement d'eau de mer et la centrale électrique
2 employés pour la station d'épuration
Il y aura en permanence 295 personnes sur le site soit 495 employés en totalité avec les rotations.
Les employés autres que les cadres (étrangers et polynésiens) seront logés à l'extérieur du site aquacole.
A l'exception des cadres, tous les autres employés sont recrutés localement.
400 ouvriers et 15 administratifs pour l'usine de transformation
25 employés pour l'unité de confection des aliments
25 employés pour l'écloserie et les bassins extérieurs
15 employés dans le centre de recherche
5 technien(nes) de surfaces dans le bâtiment de vie
8 employés pour la station de dessalement d'eau de mer et la centrale électrique
2 employés pour la station d'épuration
Il y aura en permanence 295 personnes sur le site soit 495 employés en totalité avec les rotations.
Les employés autres que les cadres (étrangers et polynésiens) seront logés à l'extérieur du site aquacole.
A l'exception des cadres, tous les autres employés sont recrutés localement.
Simulation de la perception visuelle du complexe aquacole de Tahiti Nui Ocean Foods pour un passager aérien qui arrive à Hao.
Les aménagements et constructions prévus
48 240 m2 pour les bassins ouverts de pré-grossissements (57 bassins seront construits sur le platier)
14 500 m2 pour l'usine de transformation du poisson, de stockage froid, une laverie et des bureaux
12 500 m2 pour l'écloserie
1 920 m2 pour un hangar de stockage d'aliments
1 920 m2 pour un hangar de stockage de pièces détachées et un atelier mécanique
1 875 m2 pour un bâtiment de confection (fabrication) d'aliments pour poisson
1 500 m2 pour la station d'épuration des eaux usées domestiques
1 087 m2 pour la base de vie avec un bâtiment à deux niveaux avec les logements des cadres
1 032 m2 pour le centre de recherches (deux niveaux)
607 m2 pour un hangar de stockage de produits divers (oxygène liquide, acétylène, gaz inflammable liquéfié, méthanal et chaux vive)
578 m2 pour une cuve de stockage d'eau pour le réseau incendie
436 m2 pour la centrale électrique (10 groupes électrogènes, stockage d'hydrocarbures d'une capacité totale de 1,2 millions de litres)
150 m2 pour le local de gardiennage et d'accueil
150 m2 pour la station de désalinisation d'eau de mer par osmoseurs (capacité 600 m3/jour)
100 m2 pour les quatre stations de collecte des ordures
48 240 m2 pour les bassins ouverts de pré-grossissements (57 bassins seront construits sur le platier)
14 500 m2 pour l'usine de transformation du poisson, de stockage froid, une laverie et des bureaux
12 500 m2 pour l'écloserie
1 920 m2 pour un hangar de stockage d'aliments
1 920 m2 pour un hangar de stockage de pièces détachées et un atelier mécanique
1 875 m2 pour un bâtiment de confection (fabrication) d'aliments pour poisson
1 500 m2 pour la station d'épuration des eaux usées domestiques
1 087 m2 pour la base de vie avec un bâtiment à deux niveaux avec les logements des cadres
1 032 m2 pour le centre de recherches (deux niveaux)
607 m2 pour un hangar de stockage de produits divers (oxygène liquide, acétylène, gaz inflammable liquéfié, méthanal et chaux vive)
578 m2 pour une cuve de stockage d'eau pour le réseau incendie
436 m2 pour la centrale électrique (10 groupes électrogènes, stockage d'hydrocarbures d'une capacité totale de 1,2 millions de litres)
150 m2 pour le local de gardiennage et d'accueil
150 m2 pour la station de désalinisation d'eau de mer par osmoseurs (capacité 600 m3/jour)
100 m2 pour les quatre stations de collecte des ordures