Paris, France | AFP | jeudi 16/03/2017 - A la traîne dans les sondages et lâché par Manuel Valls, Benoît Hamon espère reprendre la main après avoir présenté jeudi son programme, enrichi des apports de ses adversaires de la primaire et davantage centré sur le travail et l'emploi.
Distancé dans les différents sondages par Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon, M. Hamon aborde une séquence cruciale de sa campagne qui peine à décoller, entre les discussions d'arrière-boutique pour rassembler son camp et le retentissement de l'affaire Fillon.
Avant un grand meeting à Bercy dimanche, où 12.000 personnes sont attendues, il s'est donc attardé sur le fond jeudi.
Pas de virage à 180 degrés dans cette nouvelle version, qui reprend les piliers du projet qui a fait le succès de Benoît Hamon à la primaire de la "Belle Alliance populaire": réforme démocratique (avec le 49-3 citoyen), ambition écologique, revenu universel d'existence.
Mais le candidat socialiste à la présidentielle poursuit son effort pour rendre crédibles ses propositions, et prouver que le "futur désirable" qu'il appelle de ses voeux est aussi "possible", et finançable en respectant la contrainte européenne des 3% de déficit maximum, au moins à la fin du quinquennat.
Dans le souci de rassembler son camp, M. Hamon a pioché dans les programmes d'Arnaud Montebourg, de Vincent Peillon, et de Sylvia Pinel, la présidente du PRG, avec qui le PS est parvenu à un accord cette semaine.
Il n'a en revanche pas prononcé le nom de Manuel Valls qui avait annoncé mardi qu'il ne le parrainerait pas, dénonçant une "dérive" et une "forme de sectarisme" du candidat.
"Mon programme s'est enrichi largement des contributions de ceux qui ont participé à la primaire de la Belle Alliance populaire, qui ont mis sur la table des propositions parmi lesquelles j'ai évidemment saisi celles qui me paraissaient muscler mon projet", a insisté M. Hamon.
Comme annoncé la semaine dernière, le revenu universel d'existence, conçu comme une réponse à la raréfaction du travail, apparaît désormais comme une mesure pour soutenir le pouvoir d'achat de 19 millions de Français: bénéficiaires actuels du RSA, étudiants, indépendants, salariés percevant jusqu'à 1,9 SMIC.
Evaluée à 35 milliards d'euros pour sa première étape, la mesure sera financée grâce à une réorientation de 10 milliards d'euros des crédits alloués au CICE (Crédit impôt compétitivité et emploi) et au Pacte de responsabilité, et par du déficit (et non plus, comme M. Hamon l'affirmait dans la primaire, par une réforme de la fiscalité du patrimoine).
- 'Candidat de l'emploi' -
Benoît Hamon entend aussi lever les inquiétudes liées à sa fameuse "taxe sur les robots". Loin d'empêcher l'innovation, celle-ci viendra abonder un "fonds de transition travail", dédié à financer la formation et le retour à l'emploi des chômeurs.
"Les entreprises qui augmentent leurs effectifs seront dispensées" de cette contribution, a précisé M. Hamon.
Autre mesure - reprise à Arnaud Montebourg -, la priorité accordée au Made in France et aux petites et moyennes entreprises, auxquelles 50% des marchés publics seront réservés.
Ce n'est pas le seul emprunt de M. Hamon à l'ancien ministre de l'Economie, puisque le député des Yvelines promet aussi de taxer les superprofits des banques, et de renforcer le pouvoir des salariés dans les entreprises : ils représenteront la moitié des membres votants des conseils d'administration des grandes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire.
Avec ce programme ambitieux, M. Hamon affirme représenter le vote "utile" face au Front national, un positionnement actuellement occupé par Emmanuel Macron, qui le devance largement dans les sondages.
"Mon projet est le seul à même de rendre le quinquennat utile, utile pour le quotidien des Français, utile pour lutter durablement et efficacement contre le Front national", a-t-il plaidé.
Il tentera d'en convaincre les Français lundi lors du premier débat télévisé entre les principaux candidats du premier tour, que l'équipe de M. Hamon a ciblé comme un moment-charnière.
Distancé dans les différents sondages par Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon, M. Hamon aborde une séquence cruciale de sa campagne qui peine à décoller, entre les discussions d'arrière-boutique pour rassembler son camp et le retentissement de l'affaire Fillon.
Avant un grand meeting à Bercy dimanche, où 12.000 personnes sont attendues, il s'est donc attardé sur le fond jeudi.
Pas de virage à 180 degrés dans cette nouvelle version, qui reprend les piliers du projet qui a fait le succès de Benoît Hamon à la primaire de la "Belle Alliance populaire": réforme démocratique (avec le 49-3 citoyen), ambition écologique, revenu universel d'existence.
Mais le candidat socialiste à la présidentielle poursuit son effort pour rendre crédibles ses propositions, et prouver que le "futur désirable" qu'il appelle de ses voeux est aussi "possible", et finançable en respectant la contrainte européenne des 3% de déficit maximum, au moins à la fin du quinquennat.
Dans le souci de rassembler son camp, M. Hamon a pioché dans les programmes d'Arnaud Montebourg, de Vincent Peillon, et de Sylvia Pinel, la présidente du PRG, avec qui le PS est parvenu à un accord cette semaine.
Il n'a en revanche pas prononcé le nom de Manuel Valls qui avait annoncé mardi qu'il ne le parrainerait pas, dénonçant une "dérive" et une "forme de sectarisme" du candidat.
"Mon programme s'est enrichi largement des contributions de ceux qui ont participé à la primaire de la Belle Alliance populaire, qui ont mis sur la table des propositions parmi lesquelles j'ai évidemment saisi celles qui me paraissaient muscler mon projet", a insisté M. Hamon.
Comme annoncé la semaine dernière, le revenu universel d'existence, conçu comme une réponse à la raréfaction du travail, apparaît désormais comme une mesure pour soutenir le pouvoir d'achat de 19 millions de Français: bénéficiaires actuels du RSA, étudiants, indépendants, salariés percevant jusqu'à 1,9 SMIC.
Evaluée à 35 milliards d'euros pour sa première étape, la mesure sera financée grâce à une réorientation de 10 milliards d'euros des crédits alloués au CICE (Crédit impôt compétitivité et emploi) et au Pacte de responsabilité, et par du déficit (et non plus, comme M. Hamon l'affirmait dans la primaire, par une réforme de la fiscalité du patrimoine).
- 'Candidat de l'emploi' -
Benoît Hamon entend aussi lever les inquiétudes liées à sa fameuse "taxe sur les robots". Loin d'empêcher l'innovation, celle-ci viendra abonder un "fonds de transition travail", dédié à financer la formation et le retour à l'emploi des chômeurs.
"Les entreprises qui augmentent leurs effectifs seront dispensées" de cette contribution, a précisé M. Hamon.
Autre mesure - reprise à Arnaud Montebourg -, la priorité accordée au Made in France et aux petites et moyennes entreprises, auxquelles 50% des marchés publics seront réservés.
Ce n'est pas le seul emprunt de M. Hamon à l'ancien ministre de l'Economie, puisque le député des Yvelines promet aussi de taxer les superprofits des banques, et de renforcer le pouvoir des salariés dans les entreprises : ils représenteront la moitié des membres votants des conseils d'administration des grandes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire.
Avec ce programme ambitieux, M. Hamon affirme représenter le vote "utile" face au Front national, un positionnement actuellement occupé par Emmanuel Macron, qui le devance largement dans les sondages.
"Mon projet est le seul à même de rendre le quinquennat utile, utile pour le quotidien des Français, utile pour lutter durablement et efficacement contre le Front national", a-t-il plaidé.
Il tentera d'en convaincre les Français lundi lors du premier débat télévisé entre les principaux candidats du premier tour, que l'équipe de M. Hamon a ciblé comme un moment-charnière.