Paris, France | AFP | dimanche 19/03/2017 - Scotché à la quatrième place dans les sondages, attaqué par Manuel Valls, Benoît Hamon a réussi à remplir Bercy où il a prononcé un discours vibrant, ancré à gauche, avec l'espoir d'impulser un nouvel élan à sa campagne.
"Tout commence aujourd'hui, tout commence avec vous, tout commence par vous", a clamé le candidat socialiste à la tribune, visiblement très ému, sous les vivats de quelque 20.000 personnes.
Une harangue en forme de voeu pour M. Hamon, qui peine à faire décoller sa campagne près de deux mois après avoir été investi à l'issue de la primaire organisée par le PS, et à un mois du premier tour de la présidentielle.
Ces jours-ci sont cruciaux pour lui alors que son équipe souligne que la moitié des électeurs n'ont pas définitivement arrêté leur choix.
Après avoir détaillé son programme jeudi et avant de débattre lundi soir sur TF1 face à ses principaux adversaires, M. Hamon a donc abattu une carte majeure lors de ce grand rassemblement, devant une salle chauffée à blanc par les intervenants, de l'écologiste Yannick Jadot à la ministre Najat Vallaud-Belkacem en passant par Christiane Taubira.
"Nous sommes invincibles", a même promis l'ancienne garde des Sceaux, aux côtés de quelques (rares) membres du gouvernement (Matthias Fekl, Thierry Mandon, Laurence Rossignol, Emmanuel Cosse...) et d'anciens protagonistes de la primaire (Arnaud Montebourg, Vincent Peillon).
L'éphémère ministre de l'Education (avril-août 2014), passé aussi par l'Economie sociale et solidaire (2012-2014), a fait flèche de tout bois pour se glisser dans le costume du président, non pas "le PDG du site France mais un président de la République au service exclusif des Françaises et des Français".
Grave par moments, notamment en faisant respecter une minute de silence en hommage aux victimes des attentats, M. Hamon a voulu prendre de la hauteur, en multipliant les références historiques, en évoquant la gravité de la situation internationale, ou en livrant "sa vision de la République et de la France", explique un cadre de l'équipe de campagne.
M. Hamon s'est aussi montré particulièrement offensif face à ses détracteurs alors que le matin même, son ancien rival de la primaire Manuel Valls a fait paraître une tribune au vitriol dans laquelle il éreinte le programme de M. Hamon, empreint selon lui d'un "cynisme ambiant où l’on promet tout et son contraire, où l’on signe des chèques en bois".
"Nous avons affronté des vents contraires ces dernières semaines, parfois une forte houle", a-t-il admis avant de railler ceux qui ont "quitté le navire dès le premier zéphyr", une allusion à l'ex-Premier ministre.
"Moi, en tant que Breton, je sais garder la nuque raide", a-t-il encore répondu en assurant que "ces dernières semaines n'ont ébranlé aucune de (s)es convictions".
Critiqué pour ne pas défendre le bilan du quinquennat finissant, le candidat socialiste a fait applaudir François Hollande, Bernard Cazeneuve et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian pour leur action contre le terrorisme, mais pas Manuel Valls.
Face à droite et l'extrême droite, M. Hamon a aussi défendu une France "ouverte, généreuse, solidaire, innovante" qui ne résume pas à celle "des Choristes et d'Amélie Poulain". Il a par exemple égratigné "la clause Molière" visant à imposer l'usage du français sur les chantiers publics, une "proposition de droite" qualifiée, comme l'avait fait le Premier ministre Bernard Cazeneuve, de "Tartuffe".
Dans une allusion à la célèbre tirade de François Hollande, lors de son discours du Bourget en 2012, contre la finance, un "ennemi" qui n'a ni "nom", ni "visage", M. Hamon a aussi dénoncé le "parti de l'argent" qui a "trop de candidats" dans cette campagne présidentielle", en visant MM. Macron et Fillon, ainsi que Mme Le Pen.
Regrettant sur le plateau du 20 heures de France 2 d'avoir été "la cible principale" de M. Hamon, Emmanuel Macron a estimé que cette accusation "fait un peu Bourget réchauffé".
"Moi je ne perds pas le tiers ou la moitié de mon temps dans mes rassemblements à invectiver les autres candidats", a-t-il dit, jugeant qu'il ne faut ni "chérir", ni "détester" l'argent.
"Tout commence aujourd'hui, tout commence avec vous, tout commence par vous", a clamé le candidat socialiste à la tribune, visiblement très ému, sous les vivats de quelque 20.000 personnes.
Une harangue en forme de voeu pour M. Hamon, qui peine à faire décoller sa campagne près de deux mois après avoir été investi à l'issue de la primaire organisée par le PS, et à un mois du premier tour de la présidentielle.
Ces jours-ci sont cruciaux pour lui alors que son équipe souligne que la moitié des électeurs n'ont pas définitivement arrêté leur choix.
Après avoir détaillé son programme jeudi et avant de débattre lundi soir sur TF1 face à ses principaux adversaires, M. Hamon a donc abattu une carte majeure lors de ce grand rassemblement, devant une salle chauffée à blanc par les intervenants, de l'écologiste Yannick Jadot à la ministre Najat Vallaud-Belkacem en passant par Christiane Taubira.
"Nous sommes invincibles", a même promis l'ancienne garde des Sceaux, aux côtés de quelques (rares) membres du gouvernement (Matthias Fekl, Thierry Mandon, Laurence Rossignol, Emmanuel Cosse...) et d'anciens protagonistes de la primaire (Arnaud Montebourg, Vincent Peillon).
L'éphémère ministre de l'Education (avril-août 2014), passé aussi par l'Economie sociale et solidaire (2012-2014), a fait flèche de tout bois pour se glisser dans le costume du président, non pas "le PDG du site France mais un président de la République au service exclusif des Françaises et des Français".
Grave par moments, notamment en faisant respecter une minute de silence en hommage aux victimes des attentats, M. Hamon a voulu prendre de la hauteur, en multipliant les références historiques, en évoquant la gravité de la situation internationale, ou en livrant "sa vision de la République et de la France", explique un cadre de l'équipe de campagne.
M. Hamon s'est aussi montré particulièrement offensif face à ses détracteurs alors que le matin même, son ancien rival de la primaire Manuel Valls a fait paraître une tribune au vitriol dans laquelle il éreinte le programme de M. Hamon, empreint selon lui d'un "cynisme ambiant où l’on promet tout et son contraire, où l’on signe des chèques en bois".
- "Bourget réchauffé" -
"Nous avons affronté des vents contraires ces dernières semaines, parfois une forte houle", a-t-il admis avant de railler ceux qui ont "quitté le navire dès le premier zéphyr", une allusion à l'ex-Premier ministre.
"Moi, en tant que Breton, je sais garder la nuque raide", a-t-il encore répondu en assurant que "ces dernières semaines n'ont ébranlé aucune de (s)es convictions".
Critiqué pour ne pas défendre le bilan du quinquennat finissant, le candidat socialiste a fait applaudir François Hollande, Bernard Cazeneuve et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian pour leur action contre le terrorisme, mais pas Manuel Valls.
Face à droite et l'extrême droite, M. Hamon a aussi défendu une France "ouverte, généreuse, solidaire, innovante" qui ne résume pas à celle "des Choristes et d'Amélie Poulain". Il a par exemple égratigné "la clause Molière" visant à imposer l'usage du français sur les chantiers publics, une "proposition de droite" qualifiée, comme l'avait fait le Premier ministre Bernard Cazeneuve, de "Tartuffe".
Dans une allusion à la célèbre tirade de François Hollande, lors de son discours du Bourget en 2012, contre la finance, un "ennemi" qui n'a ni "nom", ni "visage", M. Hamon a aussi dénoncé le "parti de l'argent" qui a "trop de candidats" dans cette campagne présidentielle", en visant MM. Macron et Fillon, ainsi que Mme Le Pen.
Regrettant sur le plateau du 20 heures de France 2 d'avoir été "la cible principale" de M. Hamon, Emmanuel Macron a estimé que cette accusation "fait un peu Bourget réchauffé".
"Moi je ne perds pas le tiers ou la moitié de mon temps dans mes rassemblements à invectiver les autres candidats", a-t-il dit, jugeant qu'il ne faut ni "chérir", ni "détester" l'argent.