Hackathon : La formation professionnelle repensée


Ils étaient plus de 70 participants, répartis en neuf équipes afin de relever les trois défis de ce Hackathon.
Tahiti, le 29 novembre 2023 – Ce mercredi marquait la fin du Hackaton sur la formation professionnelle, organisé par Big Bloom à la Présidence de la Polynésie française. Un challenge relevé par plus de 70 participants qui, pendant 24 heures, ont dû trouver des solutions afin d'anticiper, organiser, mutualiser et mesurer l'activité de la formation professionnelle.
 
Organisé par Big Bloom, une organisation non-gouvernementale qui a pour vocation d'accélérer les innovations sociales dans les territoires français, le Hackathon sur l'activité de la formation professionnelle a rencontré un franc succès. En effet, le concept unique de l'événement invite ses participants à sortir de leur zone de confort : 70 participants, issus des secteurs privés, publics, associatifs et étudiants, mélangés afin de créer des équipes mixtes et enrichissantes, et regroupées autour de problématiques à solutionner en un lapse de temps très court. Dans le cas présent, 24 heures seulement. Une course contre la montre qui a suscité diverses émotions “Up & Down”, faisant du Hackathon une expérience à part.
 
Trois défis à relever   
 
Au programme de ces 24 heures de Hackathon, trois problématiques à résoudre. La première : comment mobiliser l'ensemble des parties prenantes autour de l'offre de formation professionnelle et avoir plus de visibilité sur ces initiatives ? La deuxième : quelle solution d'insertion professionnelle adaptée et innovante proposer aux personnes éloignées de l'emploi ? Et enfin, dernière problématique consistait à imaginer une solution innovante pour anticiper les métiers de demain en Polynésie française. Des défis posés en amont par le ministère chargé de l'Emploi, du Travail et de la Formation professionnel, et dans un contexte bien particulier : Aujourd'hui, si les formations sont nombreuses, on constate un manque de visibilité de ces dernières. De plus, selon l'Institut de la statistique de Polynésie française, près de 60 000 personnes refusent de chercher un emploi lorsqu’ils n’ont pas perdu l’espoir d’en trouver un. Un constat qui devrait s'aggraver prochainement puisque, selon une étude américaine, 85% des emplois de 2030 n'existent pas encore. En somme, un marché du travail évolutif et donc difficile à cerner.
 
Une expérience à renouveler
 
Après 24 heures, trois groupes se sont démarqués, chacun sur une problématique différente. Pour la première, le projet Avei'a s'est nettement distingué, proposant comme solution une plateforme type “google map” qui permettrait de localiser l'offre et la demande, d'échanger, afin de créer davantage d'échanges avec plus de pertinence. À la seconde problématique, le projet Te Avei'a a également fait la différence en proposant une expérience unique à bord du Aranui, afin de former des personnes aux métiers de la mer, et de les rapprocher de leurs origines de navigateurs. Et enfin, avec l’objectif de préparer l'avenir du domaine de la formation professionnelle, le projet Moemoe'a a séduit le jury en proposant une journée animée par les experts, avec des ateliers, dont l’enjeu est de proposer des mesures concrètes au gouvernement. Des ébauches de solutions trouvées en seulement 24 heures, qui demandent nécessairement d'être approfondies, certes, mais qui ont permis d'ouvrir les yeux sur une nouvelle méthode de travail.
 
“Ça a vraiment été une super expérience”, déclarait Audrey Sengues, chargée de formation à la Polynésienne des eaux et lauréate du jour. “C'était intense, fatiguant, mais très enrichissant. On a réussi à échanger et construire avec des gens qu'on ne connaissait pas il y a juste 24 heures, et maintenant on soutient un projet que nous espérons voir aboutir. Merci à l'organisation pour cette expérience enrichissante ! À remettre, sans problème !”

Le hackathon c'est avant tout une ambiance !

Rédigé par Wendy Cowan le Mercredi 29 Novembre 2023 à 18:09 | Lu 2750 fois