Guyane: pas d'hôpital de campagne militaire en Guyane mais des renforts selon Véran


Paris, France | AFP | vendredi 03/07/2020 - Il n'y aura pas d'hôpital de campagne militaire en Guyane, pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, mais des renforts humains supplémentaires pour faire face au pic de la crise, attendue dans la 2e quinzaine de juillet, a indiqué jeudi soir (vendredi matin à Paris) Olivier Véran, sur Guyane la 1ere.

"Ce n'est pas un choix délibéré", a expliqué le ministre de la Santé, qui s'exprimait avant la démission du gouvernement, mais "l'hôpital de campagne militaire mobilisé à Mulhouse et à Mayotte est une structure qui prend beaucoup de temps pour être démontée, transportée et remontée. Nous ne pouvions pas attendre la mobilisation de cet hôpital pour renforcer les moyens sur place", a-t-il expliqué.

L'hôpital militaire de campagne était réclamé par les élus locaux pour les malades du Covid-19. Pour l'instant, une structure d'hôpital de campagne de la sécurité civile est en Guyane, mais accueille des patients qui ne sont pas touchés par le coronavirus.

"Il y a une mobilisation de structures hospitalières pour les malades non Covid, pour libérer de la place dans les hôpitaux", a souligné M. Véran, évoquant "un doublement du nombre de places disponibles", et "un renfort sanitaire" avec "plus de 120 personnes" déjà sur place.

"Vingt personnes, puis trente personnes" arrivent en Guyane "la semaine prochaine", et "le service de santé des armées va venir en renfort également", a-t-il précisé. 

Concernant l'essai thérapeutique consistant à injecter à des patients souffrant du Covid-19 le plasma de patients guéris, qui a rencontré une opposition farouche en Guyane, le ministre a indiqué que "la totalité des essais thérapeutiques qui pourraient être mis en place en Guyane ont été mis en place en préalable en métropole".

"Il n'y a pas de raison de priver la Guyane de solutions de traitement en cours d'expérimentation et qui sont potentiellement prometteuses", a-t-il dit. "Je souhaite que ces essais thérapeutiques puissent être proposés".

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a de son côté précisé que tant que la Guyane serait en état d'urgence sanitaire, "les aides de l'État se poursuivent", comme "les exonérations de charges sociales, le report des charges fiscales, le chômage partiel, le fonds de solidarité" et "les aides alimentaires qui se poursuivront jusqu'à la fin de l'année".

La Guyane comptait jeudi 4.444 cas, dont 129 hospitalisation, 25 en réanimation et 16 décès.

le Vendredi 3 Juillet 2020 à 02:15 | Lu 197 fois