Tarascon, France | AFP | lundi 28/01/2019 - Un guet-apens "extrêmement violent": un commando armé a attaqué lundi matin devant le palais de justice de Tarascon (Bouches-du-Rhône) une escorte pénitentiaire, sans faire de blessé,permettant à un détenu déjà condamné à plusieurs reprises de s'évader.
Vers 08H30, deux malfaiteurs "lourdement armés" ont fait irruption aux abords du palais de justice, a expliqué lors d'une conférence de presse le procureur de la République Patrick Desjardins. Face à eux, trois agents de l'administration pénitentiaire qui escortaient un détenu du centre pénitentiaire de Béziers (Hérault).
A l'issue de cette opération commando menée "par des individus très déterminés", au moins 11 douilles ont été retrouvées sur les lieux, à l'arrière du palais, une de 9 mm, "sans doute l'arme de poing vue sur les images vidéos de l'attaque", et plusieurs venant d'un fusil d'assaut, a précisé M. Desjardins.
"Ils n'ont pas hésité à tirer sur le véhicule quand celui-ci a tenté de prendre la fuite avec le prisonnier encore à bord, et plusieurs impacts ont été relevés sur le fourgon, dont un sur le pare-brise, à hauteur d'homme", a insisté le procureur.
S'ils sont "très choqués", aucun des trois membres de l'escorte pénitentiaire, dont une femme, n'a cependant été blessé par balles. Le plus touché, qui a reçu des coups, est celui qui était sorti du véhicule pour aller demander l'ouverture de la porte d'accès du bâtiment. Un autre a été touché par des éclats de verre.
Les agents, membres du pôle régional d'extraction judiciaire et "spécialement formés" pour ces missions, n'ont pas fait usage de leur arme à feu, a précisé la direction de l'administration pénitentiaire à l'AFP. Les deux membres du commando et le détenu ont pris la fuite, d'abord à pied, ensuite sans doute en voiture, selon le procureur.
Lofti Boussouak, âgé de 27 ans, n'avait pas le statut de "détenu particulièrement surveillé", a insisté M. Desjardins, mais il était "dans le spectre haut de la délinquance, (...) même si il est encore trop tôt pour parler de grand banditisme".
- "Aucun incident" -
"Il était mis en examen pour vol aggravé et allait être présenté à un juge d'instruction", a-t-il précisé: "Sur ses 14 mentions au casier judiciaire, il y avait des faits parfois bénins, mais aussi du trafic de stupéfiants, et il était sans doute en train de monter en puissance".
"Le mode opératoire est très violent. Cela fait longtemps qu'on n'a pas vu une attaque de fourgon à l'arme automatique. C'est très choquant pour les agents, qui ont eu de très bons réflexes", a-t-on commenté à la direction de l'administration pénitentiaire.
Un "plan de recherches" a été déclenché pour tenter de retrouver le détenu évadé et ses deux complices. L'enquête a été confiée aux policiers spécialisés de la police judiciaire de Marseille.
Si un représentant du syndicat CGT pénitentiaire, Karim Terki, a affirmé à l'AFP que ce détenu avait déjà tenté de s'évader, cette information n'a été confirmée ni par l'administration pénitentiaire, ni par le procureur Patrick Desjardins.
Selon un porte-parole de la Chancellerie, Lofti Boussouak "a été extrait à 14 reprises depuis le début de son incarcération" et "aucun incident n'a été déploré lors de ces extractions".
Un de ses avocats, Me Luc Abratkiewicz, a affirmé auprès de l'AFP être "le premier étonné de cette évasion, car M. Boussouak était très respectueux et n'avait commis aucun incident en détention".
La dernière évasion spectaculaire en France remonte à fin décembre quand un détenu a franchi les murs d'enceinte de la prison de Fresnes depuis une cour de promenade, en s'aidant d'un grappin de fortune fait de draps noués à un morceau de bois. Les surveillants avaient tiré trois coups de feu depuis les miradors sans l'arrêter. Il est toujours recherché.
En juillet 2018, le braqueur récidiviste Redoine Faïd, s'était enfui par hélicoptère sous le nez de ses gardiens à Réau (Seine-et-Marne), grâce à deux complices, cagoulés, armés de fusils d'assaut et de meuleuses. Il avait été arrêté en octobre.
Vers 08H30, deux malfaiteurs "lourdement armés" ont fait irruption aux abords du palais de justice, a expliqué lors d'une conférence de presse le procureur de la République Patrick Desjardins. Face à eux, trois agents de l'administration pénitentiaire qui escortaient un détenu du centre pénitentiaire de Béziers (Hérault).
A l'issue de cette opération commando menée "par des individus très déterminés", au moins 11 douilles ont été retrouvées sur les lieux, à l'arrière du palais, une de 9 mm, "sans doute l'arme de poing vue sur les images vidéos de l'attaque", et plusieurs venant d'un fusil d'assaut, a précisé M. Desjardins.
"Ils n'ont pas hésité à tirer sur le véhicule quand celui-ci a tenté de prendre la fuite avec le prisonnier encore à bord, et plusieurs impacts ont été relevés sur le fourgon, dont un sur le pare-brise, à hauteur d'homme", a insisté le procureur.
S'ils sont "très choqués", aucun des trois membres de l'escorte pénitentiaire, dont une femme, n'a cependant été blessé par balles. Le plus touché, qui a reçu des coups, est celui qui était sorti du véhicule pour aller demander l'ouverture de la porte d'accès du bâtiment. Un autre a été touché par des éclats de verre.
Les agents, membres du pôle régional d'extraction judiciaire et "spécialement formés" pour ces missions, n'ont pas fait usage de leur arme à feu, a précisé la direction de l'administration pénitentiaire à l'AFP. Les deux membres du commando et le détenu ont pris la fuite, d'abord à pied, ensuite sans doute en voiture, selon le procureur.
Lofti Boussouak, âgé de 27 ans, n'avait pas le statut de "détenu particulièrement surveillé", a insisté M. Desjardins, mais il était "dans le spectre haut de la délinquance, (...) même si il est encore trop tôt pour parler de grand banditisme".
- "Aucun incident" -
"Il était mis en examen pour vol aggravé et allait être présenté à un juge d'instruction", a-t-il précisé: "Sur ses 14 mentions au casier judiciaire, il y avait des faits parfois bénins, mais aussi du trafic de stupéfiants, et il était sans doute en train de monter en puissance".
"Le mode opératoire est très violent. Cela fait longtemps qu'on n'a pas vu une attaque de fourgon à l'arme automatique. C'est très choquant pour les agents, qui ont eu de très bons réflexes", a-t-on commenté à la direction de l'administration pénitentiaire.
Un "plan de recherches" a été déclenché pour tenter de retrouver le détenu évadé et ses deux complices. L'enquête a été confiée aux policiers spécialisés de la police judiciaire de Marseille.
Si un représentant du syndicat CGT pénitentiaire, Karim Terki, a affirmé à l'AFP que ce détenu avait déjà tenté de s'évader, cette information n'a été confirmée ni par l'administration pénitentiaire, ni par le procureur Patrick Desjardins.
Selon un porte-parole de la Chancellerie, Lofti Boussouak "a été extrait à 14 reprises depuis le début de son incarcération" et "aucun incident n'a été déploré lors de ces extractions".
Un de ses avocats, Me Luc Abratkiewicz, a affirmé auprès de l'AFP être "le premier étonné de cette évasion, car M. Boussouak était très respectueux et n'avait commis aucun incident en détention".
La dernière évasion spectaculaire en France remonte à fin décembre quand un détenu a franchi les murs d'enceinte de la prison de Fresnes depuis une cour de promenade, en s'aidant d'un grappin de fortune fait de draps noués à un morceau de bois. Les surveillants avaient tiré trois coups de feu depuis les miradors sans l'arrêter. Il est toujours recherché.
En juillet 2018, le braqueur récidiviste Redoine Faïd, s'était enfui par hélicoptère sous le nez de ses gardiens à Réau (Seine-et-Marne), grâce à deux complices, cagoulés, armés de fusils d'assaut et de meuleuses. Il avait été arrêté en octobre.