Deshaies, France | AFP | vendredi 30/06/2023 - La commune de Deshaies, installée dans un creux du littoral nord de la Guadeloupe, a reçu vendredi la reconnaissance de l'Unesco pour sa préparation au risque de tsunami, "un honneur" pour la maire, Jeanny Marc.
Cette distinction est une "première française et européenne", selon Matthieu Péroche, maître de conférence à l'université Montpellier 3 et expert de l'aléa tsunami dans la Caraïbe.
A Deshaies, une signalétique a été installée fin 2019, indiquant les directions à suivre pour rallier le point haut le plus proche.
La prise de conscience du risque est apparue en 2003, à l'occasion d'un mouvement d'eau repéré lors d'un mariage en bord de mer.
"Si l'on n'est pas dans des risques de hauteur de vague comme on peut connaître dans le Pacifique, il faut comprendre que c'est bien différent d'une houle cyclonique, à laquelle les Antilles sont habituées", rappelle Matthieu Péroche. "Un tsunami c'est la mer qui pousse, très vite et très fort, et même une petite hauteur de vague est un véritable risque pour la vie humaine".
Depuis 2012, la commune participe chaque année à l'exercice international et caribéen CaribeWave, qui a lieu à la mi-mars.
"Nous avons six plages très fréquentées: une année, on a fait évacuer celle de Grande-Anse", la plus grande, raconte Jeanny Marc, qui entend "créer des réflexes dans sa population" mais aussi chez les touristes. "Le tsunami arrive souvent après un séisme long. Il faut que les gens aient conscience qu'il faut regarder la mer et si on la voit se retirer, il faut courir, vite et haut".
La municipalité "a chronométré le temps qu'il fallait pour partir du bourg et monter vers un point haut" et "testé l'alerte par drone sur les bateaux qui mouillent dans la baie", raconte l'édile.
Mais toutes les personnes engagées dans la prévention le reconnaissent: il est parfois ardu de faire participer les commerçants, hôteliers et autres acteurs de la vie économique communale.
La reconnaissance de l'Unesco "Tsunami Ready" est acquise pour quatre ans. "Ca nous engage à poursuivre nos efforts, notamment en termes de système d'alerte", indique Jeanny Marc, qui tente de trouver les financements pour installer une sirène.
Elle a aussi chargé ses équipes de travailler sur une application numérique capable d'envoyer une alerte en cas de danger.
Cette distinction est une "première française et européenne", selon Matthieu Péroche, maître de conférence à l'université Montpellier 3 et expert de l'aléa tsunami dans la Caraïbe.
A Deshaies, une signalétique a été installée fin 2019, indiquant les directions à suivre pour rallier le point haut le plus proche.
La prise de conscience du risque est apparue en 2003, à l'occasion d'un mouvement d'eau repéré lors d'un mariage en bord de mer.
"Si l'on n'est pas dans des risques de hauteur de vague comme on peut connaître dans le Pacifique, il faut comprendre que c'est bien différent d'une houle cyclonique, à laquelle les Antilles sont habituées", rappelle Matthieu Péroche. "Un tsunami c'est la mer qui pousse, très vite et très fort, et même une petite hauteur de vague est un véritable risque pour la vie humaine".
Depuis 2012, la commune participe chaque année à l'exercice international et caribéen CaribeWave, qui a lieu à la mi-mars.
"Nous avons six plages très fréquentées: une année, on a fait évacuer celle de Grande-Anse", la plus grande, raconte Jeanny Marc, qui entend "créer des réflexes dans sa population" mais aussi chez les touristes. "Le tsunami arrive souvent après un séisme long. Il faut que les gens aient conscience qu'il faut regarder la mer et si on la voit se retirer, il faut courir, vite et haut".
La municipalité "a chronométré le temps qu'il fallait pour partir du bourg et monter vers un point haut" et "testé l'alerte par drone sur les bateaux qui mouillent dans la baie", raconte l'édile.
Mais toutes les personnes engagées dans la prévention le reconnaissent: il est parfois ardu de faire participer les commerçants, hôteliers et autres acteurs de la vie économique communale.
La reconnaissance de l'Unesco "Tsunami Ready" est acquise pour quatre ans. "Ca nous engage à poursuivre nos efforts, notamment en termes de système d'alerte", indique Jeanny Marc, qui tente de trouver les financements pour installer une sirène.
Elle a aussi chargé ses équipes de travailler sur une application numérique capable d'envoyer une alerte en cas de danger.