Pointe-à-Pitre, France | AFP | lundi 23/07/2017 - Une enquête administrative de l’Inspection générale de la justice débute lundi au centre pénitentiaire de Baie-Mahault après une double évasion et un meurtre survenus dans l'établissement, a annoncé Hubert Moreau, chef de la mission des services pénitentiaires de l’outremer, en visite en Guadeloupe.
Il s’agira d’"analyser ce qui s’est passé, déterminer les responsabilités éventuelles, à quel niveau, et faire des propositions, des injonctions, pour éviter que cela se reproduise", a-t-il déclaré à l’AFP.
"J’avais à l’esprit qu’il fallait que je rejoigne rapidement la Guadeloupe", a ajouté M. Moreau arrivée après le meurtre d’un détenu par un autre, mortellement frappé "à la carotide", de "plusieurs coups de pic artisanal", selon une source syndicale.
"Il ne fallait pas se voiler la face, le service public pénitentiaire a failli !", a lâché M. Moreau, qui a rencontré les représentants syndicaux à son arrivée, souhaitant "remobiliser les équipes et effacer ce sentiment de culpabilité pour que l’on reparte avec plus d’efficacité, de vigilance et d’attention".
Avant son arrivée, Eric Pétilaire, secrétaire régional CGT Pénitentiaire, s’était dit "indigné" et avait affirmé que "les établissements d'outremer (étaient) les laissés-pour-compte de l'administration pénitentiaire", dénonçant notamment "la surpopulation de la maison d’arrêt", avec "298 lits pour 442 détenus", la circulation d’armes et de téléphones portables. Il avait aussi réclamé "la construction d’un établissement pour les longues peines sur la Guadeloupe".
M. Moreau a lui assuré que la prison de Baie-Mahault était "un établissement pénitentiaire qui offre toutes les garanties de sécurité, (comme) avec des établissements similaires en métropole", ajoutant que "les phénomènes de violence ont baissé depuis deux ans", y compris dans cet établissant, tout en reconnaissant "l’un des taux (d’occupation) les plus élevés de France".
Suite à l’évasion de détenus, les syndicats avaient aussi dénoncé le manque de résistance des barreaux.
Autre point de friction, le délai pour le transfert des détenus "dangereux" dans des prisons adaptées de l’hexagone. Ces transferts concernent "50 à 60 détenus par an" en Guadeloupe, selon M. Moreau, et "on devrait pouvoir en faire plus".
La construction d’une maison centrale "n’est pour l’instant pas à l'ordre du jour", a-t-il ajouté.
Il s’agira d’"analyser ce qui s’est passé, déterminer les responsabilités éventuelles, à quel niveau, et faire des propositions, des injonctions, pour éviter que cela se reproduise", a-t-il déclaré à l’AFP.
"J’avais à l’esprit qu’il fallait que je rejoigne rapidement la Guadeloupe", a ajouté M. Moreau arrivée après le meurtre d’un détenu par un autre, mortellement frappé "à la carotide", de "plusieurs coups de pic artisanal", selon une source syndicale.
"Il ne fallait pas se voiler la face, le service public pénitentiaire a failli !", a lâché M. Moreau, qui a rencontré les représentants syndicaux à son arrivée, souhaitant "remobiliser les équipes et effacer ce sentiment de culpabilité pour que l’on reparte avec plus d’efficacité, de vigilance et d’attention".
Avant son arrivée, Eric Pétilaire, secrétaire régional CGT Pénitentiaire, s’était dit "indigné" et avait affirmé que "les établissements d'outremer (étaient) les laissés-pour-compte de l'administration pénitentiaire", dénonçant notamment "la surpopulation de la maison d’arrêt", avec "298 lits pour 442 détenus", la circulation d’armes et de téléphones portables. Il avait aussi réclamé "la construction d’un établissement pour les longues peines sur la Guadeloupe".
M. Moreau a lui assuré que la prison de Baie-Mahault était "un établissement pénitentiaire qui offre toutes les garanties de sécurité, (comme) avec des établissements similaires en métropole", ajoutant que "les phénomènes de violence ont baissé depuis deux ans", y compris dans cet établissant, tout en reconnaissant "l’un des taux (d’occupation) les plus élevés de France".
Suite à l’évasion de détenus, les syndicats avaient aussi dénoncé le manque de résistance des barreaux.
Autre point de friction, le délai pour le transfert des détenus "dangereux" dans des prisons adaptées de l’hexagone. Ces transferts concernent "50 à 60 détenus par an" en Guadeloupe, selon M. Moreau, et "on devrait pouvoir en faire plus".
La construction d’une maison centrale "n’est pour l’instant pas à l'ordre du jour", a-t-il ajouté.