Gros plan sur la photographie au lycée Don Bosco


Tahiti, le 28 août 2024 – Ce mercredi, les élèves en communication graphique du lycée Don Bosco de Pirae ont eu le privilège de recevoir la photographe française Emmanuelle Blanc. L'occasion d'aborder quelques bases techniques mais aussi et surtout de susciter des vocations pour ces jeunes à la fibre artistique naissante.
 
“Focale fixe”, “diaphragme”, “vitesse d'obturation” ou encore “objectif 18-200 mm” : si ces notions n'évoquent rien pour le commun des mortels, elles feront partie prochainement du lexique indispensable à connaître pour les élèves en classe de communication graphique du lycée Don Bosco de Pirae. Et pour cause, ce mercredi, ces jeunes artistes en herbe ont eu la visite de la photographe française Emmanuelle Blanc, spécialisée dans la photo d'architecture et de paysage. Une aubaine pour ces élèves qui ont pu découvrir une autre facette de la communication graphique.
 
“Il s'agit d'une matière qui a trait à l'image, sous toutes ses formes”, explique Cécile Koessler, professeur de communication graphique au lycée Don Bosco. “Ici, nous parlons essentiellement de sa forme numérique afin de pouvoir ensuite l'exploiter dans le cadre d'infographies tels que les logos, les dessins, les packagings ou encore des campagnes de publicités. Mais aujourd'hui, nous avons fait venir cette grande photographe pour nous parler d'un des aspects techniques de la photographie : la focale.”
 
Car, si pour le public non-averti une photo se consomme assez rapidement, souvent en quelques secondes, la prise de vue, quant à elle, nécessite souvent plusieurs minutes de réflexion et de préparation en amont. Et selon l'effet recherché, la focale joue un rôle primordial dans la manière de mettre en avant une scène, un paysage, des personnes ou des objets. Une technicité au service d'une sensibilité artistique que les élèves de Bac Pro sont invités à développer dès aujourd'hui : “Il existe en France de grandes écoles où l'on apprend la photographie de manière académique. On y apprend des compositions très pertinentes mais qui se ressemblent toutes. Ce n'est pas pour moi”, se défend Emmanuelle Blanc, pour qui la photographie va bien au delà. “Avant j'étais architecte, pendant 15 ans, et je gagnais très bien ma vie. Mais à la longue ce n'était plus possible. Aujourd'hui, je me suis promis de faire de la photo pour faire ce que je voulais faire et pouvoir le partager. Il est très important que chacun garde sa singularité et puisse la proposer. Dans le cas contraire, on devient tout lisse et on s'ennuie.”
 
Une liberté qui passe néanmoins par le travail et l'apprentissage d'une technique irréprochable selon la photographe : “Si on n'est pas technique, on ne peut pas prétendre faire ce que l'on veut. C'est comme en musique ou n'importe quelle autre discipline. On a besoin d'avoir la technique et de la connaître très bien pour ne plus avoir besoin de réfléchir et laisser le corps et l'instinct s'exprimer. Et il n'y a pas nécessairement besoin d'être un couteau suisse et savoir tout faire. Pour ma part, j'ai développé ma technique en fonction de mes besoins.” Les élèves de Bac Pro du lycée Don Bosco ont trois ans pour parfaire leur technique, avec notamment 22 semaines de stage en entreprise, avant d'envisager une éventuelle carrière professionnelle ou une orientation vers les grandes écoles.
 

Les élèves ont pu se familiariser directement avec le matériel d'Emmanuelle Blanc pour l'occasion.

Emmanuelle Blanc et Cécile Koessler.

Rédigé par Wendy Cowan le Mercredi 28 Aout 2024 à 15:10 | Lu 1337 fois