Les fonctionnaires d'État vont se mobiliser, ce jeudi 5 décembre, contre le projet de loi de finances (PLF) 2025. Des grèves sont attendues dans les écoles. Crédit photo : Archives TI.
Tahiti, le 2 décembre 2024 – Les fonctionnaires d’État vont se mobiliser, ce jeudi 5 décembre, contre le projet de loi de finances (PLF) 2025. Parmi les mesures contestées : l’allongement du délai de carence en cas d’arrêt maladie, la réduction de l'indemnisation des jours d'arrêt maladie et la suppression d'une prime contre l'inflation. Une grève est prévue dans les établissements scolaires, notamment dans le premier degré .
Les fonctionnaires d'État, via une intersyndicale – composée de l’Unsa en tête, de la CFDT, de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de la CFE-CGC et de la FA-FP – a promis de se faire entendre, ce jeudi 5 décembre, indépendamment des secousses qui ébranlent actuellement le gouvernement Barnier à Paris. En effet, l'exécutif français, déjà échaudé par l'utilisation d'un 49.3 pour faire passer la loi de financement de la Sécurité sociale, fait face à une motion de censure déposée, ce lundi, par le Nouveau Front populaire. Si cette motion est adoptée, un nouveau gouvernement verra le jour. Mais pour les syndicats, peu importe l’étiquette du locataire de Matignon : la pression doit rester maximale. “Ces mesures pourraient être reprises par n’importe quel gouvernement. Nous estimons que la pression doit être maintenue. L’appel est clair : nous descendrons dans la rue”, résume Thierry Barrère, secrétaire général de l’Unsa Éducation, lors d'une conférence de presse ce lundi.
Des mesures jugées punitives et injustes
Trois mesures, en particulier, suscitent la colère des syndicats de la fonction publique d’État. Deux d’entre elles visent à réduire les arrêts maladie dans ce secteur. Le délai de carence passerait ainsi de 1 à 3 jours, tandis que l’indemnisation des jours d’arrêt serait rabotée de 10 %. Par exemple, pour un arrêt maladie de sept jours, les trois premiers jours ne seront pas payés, et les suivants subiront une réduction de 10 %. Ce n’est pas acceptable”, déplore Thierry Barrère. Des mesures qui, selon les syndicats, s’inscrivent dans une stratégie plus large de “fonctionnaire bashing”. Pour justifier ce coup de rabot, le gouvernement a brandi des chiffres chocs et qui interpellent : les arrêts maladie dans la fonction publique auraient enregistré une hausse de 80 % en une décennie, avec une durée moyenne par arrêt dépassant de 2,8 jours celle observée dans le secteur privé. Mais ces données, les syndicats les contestent, arguant que l’augmentation des arrêts reflète surtout “la dégradation des conditions de travail”.
“Le gouvernement joue habilement avec la langue française en parlant d’absentéisme plutôt que d’arrêts maladie. Oui, il y a une augmentation, mais elle est peut-être liée à la dégradation des conditions de travail des agents publics. Mais ce discours, le gouvernement ne le tient jamais”, a déclaré Eddy Teagai, du syndicat Ufap-Unsa Justice. Selon lui, la vraie solution serait de renforcer les contrôles médicaux, plutôt que de punir financièrement les agents.
Autre pomme de discorde : la suppression de la prime Gipa (Garantie individuelle du pouvoir d’achat), versée aux fonctionnaires dont les salaires n’ont pas suivi l’inflation. Sur l'ensemble du territoire, cette prime représente en moyenne 78 000 francs par an. Pour les syndicats, cette suppression est un nouveau coup porté au pouvoir d’achat des agents publics.
Une mobilisation qui s’annonce massive
Selon Thierry Barrère, la mobilisation devrait être particulièrement marquée dans les écoles primaires, où les fermetures devraient se multiplier ce jeudi. La mobilisation s'annonce également extrêmement suivie dans les îles. Le secondaire, lui, sera, comme souvent, moins touché, mais la grève y trouvera aussi un écho. Face à des mesures perçues comme injustes et punitives, les fonctionnaires d’État entendent donc faire entendre leur voix, dans la rue comme dans les débats publics.
Les fonctionnaires d'État, via une intersyndicale – composée de l’Unsa en tête, de la CFDT, de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de la CFE-CGC et de la FA-FP – a promis de se faire entendre, ce jeudi 5 décembre, indépendamment des secousses qui ébranlent actuellement le gouvernement Barnier à Paris. En effet, l'exécutif français, déjà échaudé par l'utilisation d'un 49.3 pour faire passer la loi de financement de la Sécurité sociale, fait face à une motion de censure déposée, ce lundi, par le Nouveau Front populaire. Si cette motion est adoptée, un nouveau gouvernement verra le jour. Mais pour les syndicats, peu importe l’étiquette du locataire de Matignon : la pression doit rester maximale. “Ces mesures pourraient être reprises par n’importe quel gouvernement. Nous estimons que la pression doit être maintenue. L’appel est clair : nous descendrons dans la rue”, résume Thierry Barrère, secrétaire général de l’Unsa Éducation, lors d'une conférence de presse ce lundi.
Des mesures jugées punitives et injustes
Trois mesures, en particulier, suscitent la colère des syndicats de la fonction publique d’État. Deux d’entre elles visent à réduire les arrêts maladie dans ce secteur. Le délai de carence passerait ainsi de 1 à 3 jours, tandis que l’indemnisation des jours d’arrêt serait rabotée de 10 %. Par exemple, pour un arrêt maladie de sept jours, les trois premiers jours ne seront pas payés, et les suivants subiront une réduction de 10 %. Ce n’est pas acceptable”, déplore Thierry Barrère. Des mesures qui, selon les syndicats, s’inscrivent dans une stratégie plus large de “fonctionnaire bashing”. Pour justifier ce coup de rabot, le gouvernement a brandi des chiffres chocs et qui interpellent : les arrêts maladie dans la fonction publique auraient enregistré une hausse de 80 % en une décennie, avec une durée moyenne par arrêt dépassant de 2,8 jours celle observée dans le secteur privé. Mais ces données, les syndicats les contestent, arguant que l’augmentation des arrêts reflète surtout “la dégradation des conditions de travail”.
“Le gouvernement joue habilement avec la langue française en parlant d’absentéisme plutôt que d’arrêts maladie. Oui, il y a une augmentation, mais elle est peut-être liée à la dégradation des conditions de travail des agents publics. Mais ce discours, le gouvernement ne le tient jamais”, a déclaré Eddy Teagai, du syndicat Ufap-Unsa Justice. Selon lui, la vraie solution serait de renforcer les contrôles médicaux, plutôt que de punir financièrement les agents.
Autre pomme de discorde : la suppression de la prime Gipa (Garantie individuelle du pouvoir d’achat), versée aux fonctionnaires dont les salaires n’ont pas suivi l’inflation. Sur l'ensemble du territoire, cette prime représente en moyenne 78 000 francs par an. Pour les syndicats, cette suppression est un nouveau coup porté au pouvoir d’achat des agents publics.
Une mobilisation qui s’annonce massive
Selon Thierry Barrère, la mobilisation devrait être particulièrement marquée dans les écoles primaires, où les fermetures devraient se multiplier ce jeudi. La mobilisation s'annonce également extrêmement suivie dans les îles. Le secondaire, lui, sera, comme souvent, moins touché, mais la grève y trouvera aussi un écho. Face à des mesures perçues comme injustes et punitives, les fonctionnaires d’État entendent donc faire entendre leur voix, dans la rue comme dans les débats publics.