Cayenne, France | AFP | lundi 27/03/2017 - Face à la "grève générale illimitée" qui a débuté lundi en Guyane, Bernard Cazeneuve a répondu lundi à l'une des revendications des acteurs sociaux en annonçant la venue de ministres "avant la fin de semaine".
"La première priorité, c'est la lutte contre l'insécurité, le renforcement des moyens", a déclaré François Hollande depuis Singapour où il a entamé la dernière grande tournée internationale de son mandat.
"Une délégation ministérielle sera sur place avant la fin de la semaine" pour conclure les discussions engagées par la mission de hauts fonctionnaires dépêchée samedi, a déclaré le Premier ministre à Matignon, au côté de la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts.
"Si toutefois les conditions du respect (... )et de l'ordre républicain sont réunies", a-t-il précisé en annonçant notamment qu'un "centre pénitentiaire et un tribunal de grande instance" seraient "construits à Saint-Laurent du Maroni".
Les 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) qui ont voté la "grève générale illimitée" et prévoient une "journée morte" mardi selon France-Guyane, exigent notamment "un plan d’urgence de l’éducation en Guyane"
Un collectif syndicat-élèves-étudiants-parents organisait plus de six points de rassemblement à travers tout le territoire, une situation inédite.
Il n'y avait cependant pas beaucoup de monde lundi matin sur les barrages de Cayenne et Rémire-Montjoly ni devant le rectorat à Cayenne, a constaté l'AFP à 08H00 (13H00 à Paris).
"Pour l’instant les réponses de la délégation sont plus sur la santé, la sécurité. Nous on veut un plan de développement et pas des mesurettes", a déclaré lundi un porte-parole des socio-professionnels à l’AFP.
"On a l'impression que le gouvernement ne perçoit pas le ras le bol de la population", a affirmé le sénateur PS de Guyane, Antoine Karam, sur BFMTV.
"Aujourd'hui il y a encore 30% de la population qui n'a pas accès à l'eau potable ou à l'électricité", a-t-il souligné. "Nous ne sommes pas traités au même titre que les Français de l'Hexagone".
- Lutte contre la sécurité, 'première priorité' -
Dès dimanche, des barrages de poids-lourds arboraient des slogans explicites: "Hollande, il est où ton pacte d'avenir? Pas de routes, pas de développement".
Le Premier ministre, qui a appelé "encore une fois solennellement au dialogue, à la responsabilité et à l'apaisement", a affirmé vouloir signer ce "pacte d'avenir" dans "les meilleurs délais".
Air France a annulé ses vols vers Cayenne dimanche et lundi et Air Caraïbes lundi.
"La situation est tendue" en Guyane a reconnu la ministre des Outre-mer, qui fera partie de la délégation de ministres attendue sur place, selon une source gouvernementale.
L'envoi de membres du gouvernement était réclamé par des élus guyanais ainsi que par le "collectif pou la Gwiyann Dekolé" ("pour que la Guyane décolle", en créole guyanais).
"Bien sûr que je peux (y) aller. Sauf qu’il faut les conditions du dialogue, les conditions du dialogue serein, républicain, à visage découvert", avait répondu Mme Bareigts.
Un groupe, baptisé "Les 500 frères" et créé récemment par des citoyens contre "l’insécurité en Guyane", multiplie les manifestations. Ils sont toujours cagoulés.
La mission interministérielle a fait dimanche plusieurs annonces visant à désamorcer le mouvement social. Mais, note une source gouvernementale,"les revendications sont éparses et les collectifs ne sont pas d'accord entre eux".
Jean-François Cordet, un ancien préfet de Guyane qui pilote la mission, a notamment annoncé le renfort de "25 policiers, 23 gendarmes", ainsi que "la fidélisation d’un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne".
Il a annoncé également une enveloppe d’urgence de "60 millions d’euros supplémentaires" pour le centre hospitalier de Cayenne, fortement endetté.
La situation en Guyane a déjà trouvé un écho dans la campagne présidentielle, à quatre semaines du premier tour.
Marine Le Pen (FN) a dénoncé le "service cruellement minimum" du gouvernement en Guyane. "Cette situation est la conséquence de l'échec de la politique de François Hollande", a accusé François Fillon (LR).
Bernard Cazeneuve s'est est pris de son côté à ceux qui cèdent à "la démagogie" et "l'électoralisme".
"La première priorité, c'est la lutte contre l'insécurité, le renforcement des moyens", a déclaré François Hollande depuis Singapour où il a entamé la dernière grande tournée internationale de son mandat.
"Une délégation ministérielle sera sur place avant la fin de la semaine" pour conclure les discussions engagées par la mission de hauts fonctionnaires dépêchée samedi, a déclaré le Premier ministre à Matignon, au côté de la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts.
"Si toutefois les conditions du respect (... )et de l'ordre républicain sont réunies", a-t-il précisé en annonçant notamment qu'un "centre pénitentiaire et un tribunal de grande instance" seraient "construits à Saint-Laurent du Maroni".
Les 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) qui ont voté la "grève générale illimitée" et prévoient une "journée morte" mardi selon France-Guyane, exigent notamment "un plan d’urgence de l’éducation en Guyane"
Un collectif syndicat-élèves-étudiants-parents organisait plus de six points de rassemblement à travers tout le territoire, une situation inédite.
Il n'y avait cependant pas beaucoup de monde lundi matin sur les barrages de Cayenne et Rémire-Montjoly ni devant le rectorat à Cayenne, a constaté l'AFP à 08H00 (13H00 à Paris).
"Pour l’instant les réponses de la délégation sont plus sur la santé, la sécurité. Nous on veut un plan de développement et pas des mesurettes", a déclaré lundi un porte-parole des socio-professionnels à l’AFP.
"On a l'impression que le gouvernement ne perçoit pas le ras le bol de la population", a affirmé le sénateur PS de Guyane, Antoine Karam, sur BFMTV.
"Aujourd'hui il y a encore 30% de la population qui n'a pas accès à l'eau potable ou à l'électricité", a-t-il souligné. "Nous ne sommes pas traités au même titre que les Français de l'Hexagone".
- Lutte contre la sécurité, 'première priorité' -
Dès dimanche, des barrages de poids-lourds arboraient des slogans explicites: "Hollande, il est où ton pacte d'avenir? Pas de routes, pas de développement".
Le Premier ministre, qui a appelé "encore une fois solennellement au dialogue, à la responsabilité et à l'apaisement", a affirmé vouloir signer ce "pacte d'avenir" dans "les meilleurs délais".
Air France a annulé ses vols vers Cayenne dimanche et lundi et Air Caraïbes lundi.
"La situation est tendue" en Guyane a reconnu la ministre des Outre-mer, qui fera partie de la délégation de ministres attendue sur place, selon une source gouvernementale.
L'envoi de membres du gouvernement était réclamé par des élus guyanais ainsi que par le "collectif pou la Gwiyann Dekolé" ("pour que la Guyane décolle", en créole guyanais).
"Bien sûr que je peux (y) aller. Sauf qu’il faut les conditions du dialogue, les conditions du dialogue serein, républicain, à visage découvert", avait répondu Mme Bareigts.
Un groupe, baptisé "Les 500 frères" et créé récemment par des citoyens contre "l’insécurité en Guyane", multiplie les manifestations. Ils sont toujours cagoulés.
La mission interministérielle a fait dimanche plusieurs annonces visant à désamorcer le mouvement social. Mais, note une source gouvernementale,"les revendications sont éparses et les collectifs ne sont pas d'accord entre eux".
Jean-François Cordet, un ancien préfet de Guyane qui pilote la mission, a notamment annoncé le renfort de "25 policiers, 23 gendarmes", ainsi que "la fidélisation d’un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne".
Il a annoncé également une enveloppe d’urgence de "60 millions d’euros supplémentaires" pour le centre hospitalier de Cayenne, fortement endetté.
La situation en Guyane a déjà trouvé un écho dans la campagne présidentielle, à quatre semaines du premier tour.
Marine Le Pen (FN) a dénoncé le "service cruellement minimum" du gouvernement en Guyane. "Cette situation est la conséquence de l'échec de la politique de François Hollande", a accusé François Fillon (LR).
Bernard Cazeneuve s'est est pris de son côté à ceux qui cèdent à "la démagogie" et "l'électoralisme".