Grève effective à la Dépêche et à la Cuisine centrale de Papeete


PAPEETE, le 22/11/2017 - Échec des négociations ce mercredi entre les syndicats Csip – O Oe To Oe Rima et les directions des différentes sociétés où des préavis ont été déposés, en fin de semaine dernière. La grève est donc effective à partir de jeudi 0 heure, pour une durée illimitée.

Les trois sociétés du Groupe La Dépêche de Tahiti (Imprimerie, Centrale tahitienne de distribution (CTD) et la Dépêche) sont touchées par une grève menée par les syndicats Csip et O Oe To Oe Rima.

Les négociations entamées ce mercredi après-midi non pas abouti. Plusieurs revendications étaient mises en avant par les syndicalistes, telles que le versement du salaire avant le 8 de chaque mois, la mise en place d'un audit financier et social des sociétés ou encore, l'avenir des salariés de ces entreprises.

Après avoir rencontré successivement les trois directions, aucune issue favorable n'a été trouvée.

Pour l'imprimerie et la CTD, ils sous-traiteraient pour La Dépêche. En clair, si celle-ci ne paie pas ses factures en temps et en heures, eh bien, les salaires tomberont en retard.

Du côté de La Dépêche, les syndicalistes ont négocié avec le représentant de la société, à savoir Bertrand Prévost. Selon les syndicalistes, au sujet des heures supplémentaires, ce dernier aurait affirmé que les salariés étaient d'accord de faire des récupérations. Concernant cette fois-ci, l'avenir des salariés, toujours selon les syndicalistes, le représentant de la Dépêche de Tahiti aurait assuré qu'aucun licenciement n'était prévu. "Ils seront répartis dans d'autres sociétés".

Aujourd'hui, ces trois sociétés emploieraient une centaine de salariés, "un peu moins d'une cinquantaine par société", indique Gisèle Teheiura de la Csip. Combien partiront en grève dès ce jeudi ? Réponse dans le cours de la journée.


Statu-quo à la Cuisine centrale de Papeete

En début de soirée, les syndicalistes se sont dirigés à la Cuisine centrale de Papeete pour rencontrer le président de cette association, Jacky Bryant.

Six points étaient mis en avant par les syndicalistes, dont, la mise en place de la grille interne, le reclassement du personnel ou encore, la prime de fin d'année.

Après plusieurs heures de négociations, les différentes parties n'ont pas réussi à se mettre d'accord. La grève est donc effective ce jeudi à 0 heure.

Ce mouvement ne permettra pas de fournir les repas des élèves des écoles publiques de Papeete, des établissements de l'enseignement protestant, des centres de matahiapo, de quelques garderies de la capitale et des écoles Arue 1 et 2.

Cette situation durera combien de temps ? Aucune idée. Les négociations reprendront soit aujourd'hui ou dans les jours à venir. "Nous n'avons pas reçu de demande de rencontre. Pour le moment, nous devons faire des contre-propositions par rapport à ce qui nous a été proposés", confie Gisèle Teheiura.


Rédigé par Corinne Tehetia le Mercredi 22 Novembre 2017 à 23:37 | Lu 2453 fois