L'aéroport de Tahiti Faa'a vu d'avion. Après six jours de grève, la société qui gère l'avitaillement en carburant des avions arrive au bout de ses stocks.
FAA'A, le 16 décembre 2014. Depuis jeudi dernier et le début du conflit dans le secteur des hydrocarbures, la Somstat, la société en charge de l'avitaillement en carburant des avions n'a plus été livrée. Au cours des derniers six jours, la Somstat n'a pu fournir du carburant aux avions qu'en puisant dans les réserves de ses cuves. Et il semblerait que l'on commence à en voir le fond. Du côté de la direction de la société, la plus grande discrétion est de mise sur l'état des réserves devenues presque stratégiques. "Si les négociations en cours n'aboutissent pas on peut se retrouver à cours de carburant" annonce simplement le directeur de la Somstat. Il n'en dira pas plus sur l'état de ses stocks mais reconnait que c'est bien là "son point faible".
Les syndicats qui ont engagé le conflit à l'appel de l'Union des travailleurs des hydrocarbures et de la CSIP le savent pertinemment. "Jusqu'à mercredi ça va. Après ça devient beaucoup plus compliqué" remarque Gisèle Teheiura de la CSIP. Une semaine après la dernière livraison, les cuves de la Somstat vont se retrouver vides. Preuve que la situation devient délicate, ce mardi après-midi à 15h30 une réunion de négociation est ouverte à l'inspection du travail sur les différents points de revendication –et notamment une revalorisation du point d'indice- posés dans le préavis de grève. Pour la première fois, toutes les entreprises du secteur pétrolier seront représentées et participeront au tour de table. "Les clés sont entre les mains des pétroliers. Ils ont voulu voir de quoi nous étions capables" analyse Gisèle Teheiura, il reste maintenant à négocier avec la pression d'une vraie rupture d'approvisionnement à l'aéroport, en période des fêtes de fin d'année, alors que la plateforme aéroportuaire tourne à plein régime.
Preuve de cette situation tendue, Air Tahiti a publié ce mardi après-midi un nouveau communiqué de presse informant la clientèle qu'en raison de la grève de la Somstat, certains retards étaient constatés. Effectivement pour avitailler les avions avec le carburant qui lui reste, la société ne peut avoir recours qu'au personnel non gréviste en nombre limité. Air Tahiti prévient enfin d'éventuelles restrictions à venir "afin de limiter l’emport de carburant, le nombre de sièges proposés à la vente et la quantité de fret transportée pourraient être limités. Air Tahiti regrette les désagréments occasionnés par ces événements indépendants de sa volonté et remercie sa clientèle pour sa compréhension". A moins que d'ici ce soir les négociations qui s'ouvrent aboutissent à un accord de fin de grève. "Il y a une volonté de l'ensemble des parties de trouver un accord" conclut le directeur de la Somstat. On saura dans quelques heures si son pressentiment positif était exact. En revanche, la situation est différente pour les avions gros porteurs et les liaisons internationales. Depuis vendredi dernier, du personnel a été réquisitionné via l'aviation civile d'Etat et avec l'accord du Haut commissariat pour que l'avitaillement des gros porteurs se passe à peu près normalement. Des réquisitions émises, dans le contexte de situation d'épidémie de chikungunya sur le territoire, explique le haussariat, afin que les livraisons attendues de médicaments puissent arriver jusqu'à Tahiti.
Les syndicats qui ont engagé le conflit à l'appel de l'Union des travailleurs des hydrocarbures et de la CSIP le savent pertinemment. "Jusqu'à mercredi ça va. Après ça devient beaucoup plus compliqué" remarque Gisèle Teheiura de la CSIP. Une semaine après la dernière livraison, les cuves de la Somstat vont se retrouver vides. Preuve que la situation devient délicate, ce mardi après-midi à 15h30 une réunion de négociation est ouverte à l'inspection du travail sur les différents points de revendication –et notamment une revalorisation du point d'indice- posés dans le préavis de grève. Pour la première fois, toutes les entreprises du secteur pétrolier seront représentées et participeront au tour de table. "Les clés sont entre les mains des pétroliers. Ils ont voulu voir de quoi nous étions capables" analyse Gisèle Teheiura, il reste maintenant à négocier avec la pression d'une vraie rupture d'approvisionnement à l'aéroport, en période des fêtes de fin d'année, alors que la plateforme aéroportuaire tourne à plein régime.
Preuve de cette situation tendue, Air Tahiti a publié ce mardi après-midi un nouveau communiqué de presse informant la clientèle qu'en raison de la grève de la Somstat, certains retards étaient constatés. Effectivement pour avitailler les avions avec le carburant qui lui reste, la société ne peut avoir recours qu'au personnel non gréviste en nombre limité. Air Tahiti prévient enfin d'éventuelles restrictions à venir "afin de limiter l’emport de carburant, le nombre de sièges proposés à la vente et la quantité de fret transportée pourraient être limités. Air Tahiti regrette les désagréments occasionnés par ces événements indépendants de sa volonté et remercie sa clientèle pour sa compréhension". A moins que d'ici ce soir les négociations qui s'ouvrent aboutissent à un accord de fin de grève. "Il y a une volonté de l'ensemble des parties de trouver un accord" conclut le directeur de la Somstat. On saura dans quelques heures si son pressentiment positif était exact. En revanche, la situation est différente pour les avions gros porteurs et les liaisons internationales. Depuis vendredi dernier, du personnel a été réquisitionné via l'aviation civile d'Etat et avec l'accord du Haut commissariat pour que l'avitaillement des gros porteurs se passe à peu près normalement. Des réquisitions émises, dans le contexte de situation d'épidémie de chikungunya sur le territoire, explique le haussariat, afin que les livraisons attendues de médicaments puissent arriver jusqu'à Tahiti.