Grève au Méridien de Bora Bora :une réunion hier soir


A l’heure où cet article etait rédigé, la direction du Méridien menée par Denis Le Nohaïc attendait de rencontrer, à 19h, les délégués syndicaux de « ‘O ‘oe tō ‘oe rīma » pour renouer le dialogue avec les grévistes. Les chiffres avancés d’une part et d’autre ne sont pas les mêmes, mais ils seraient entre 50 et 80 employés à avoir signé le préavis.

Rien ne va plus entre une partie des salariés de l’hôtel « le Méridien » de la « perle du Pacifique » et le directeur de l’établissement, Denis Le Nohaïc. Joint par téléphone, il explique son étonnement lorsque les représentants syndicaux de « ‘O ‘oe tō ‘oe rīma » lui ont remis le préavis de grève. Concernant les revendications (lire l’article « Grève à l’hôtel Le Méridien de Bora Bora »), il a précisé que « beaucoup de points n’ont jamais été discutés » sans rentrer dans les détails. Des détails d’ailleurs qui seront pointés du doigt par les signataires du préavis de grève, comme la demande de sa démission et de celle de deux autres cadres de l’hôtel.

A propos de cette exigence, le président de la fédération syndicale « ‘O ‘oe tō ‘oe rīma », Teraiharoa Teriitahi, précise « qu’elle intervient après que le directeur aurait procédé à des licenciements arbitraires. Cela a excédé les employés. »

D’autre part, les délégués syndicaux ont indiqué que la direction leur aurait refusé de constater la présence d’employés d’une société privée. Selon les contestataires, la direction de l’hôtel aurait fait venir « en catimini » du personnel de remplacement depuis Tahiti.

Des extras étaient également sur le point d’être recrutés. « Il voulait faire remplacer le personnel gréviste, or, il n’en a pas le droit ! » rétorque le syndicaliste qui poursuit : « Pour de ce qui est de l’entrave au constat que nous voulions effectuer, il a fallu l’intervention de l’inspecteur du travail. ». Toutefois, Teraiharoa veut relativiser la situation. « Je tiens toutefois à préciser que nous ne sommes pas là pour juger ou pour empirer la situation. La direction doit faire face à ses responsabilités, et nous, face aux nôtres. »

Les deux parties se réuniront ce soir. Pour l’heure, rien ne filtre d’un côté comme de l’autre. Même si Denis Le Nohaïc se veut rassurant sur la gestion de l’hôtel au quotidien et affirme que ces problèmes n’impactent pas le service rendu aux clients de l’hôtel. « Je voudrais surtout dire que l’hôtel tourne sans problème et que nos touristes ne sont pas concernés par ce qui se passe. » Un évènement qui tombe plutôt mal, alors que l’hôtel connait un taux de fréquentation qui frôle les 85%, soit un taux d’occupation d’environ 145 touristes. Du côté des grévistes, ils seront soutenus par Atonia Teriinohora’i, le secrétaire général de la confédération syndicale « ‘O ‘oe tō ‘oe rīma », qui a pris spécialement l’avion en fin d’après-midi.

TP

Rédigé par TP le Jeudi 14 Février 2013 à 17:40 | Lu 1156 fois