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Los Angeles, Etats-Unis | AFP | jeudi 12/10/2023 - Les acteurs grévistes et les patrons de studios d'Hollywood ont interrompu leurs négociations mercredi, ont annoncé les deux camps, compromettant les espoirs d'une reprise rapide de la production de films et de séries, après de longs mois de grève.
Les patrons de studios et de plateformes comme Disney et Netflix discutaient depuis la semaine dernière avec les représentants du syndicat SAG-AFTRA, qui défend les intérêts de 160.000 acteurs, cascadeurs, danseurs et autres professionnels des petit et grand écrans, dont les membres ont déserté les plateaux de tournage depuis juillet.
Mais dans une déclaration mercredi en fin de journée, les studios, représentés par l'association des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), ont annoncé que ces échanges étaient suspendus.
"Après des discussions sérieuses, il est apparu clairement que le fossé entre les positions de l'AMPTP et celles de SAG-AFTRA est trop grand, et ces discussions ne nous font plus avancer de manière fructueuse", ont affirmé les studios.
L'AMPTP a ainsi accusé les acteurs d'avoir des revendications excessives, parmi lesquelles un partage des revenus provenant de la diffusion des oeuvres sur les plateformes de streaming qui "à lui seul, coûterait plus de 800 millions de dollars par an".
"Cela va trop loin", a réagi le patron de Netflix Ted Sarandos jeudi lors d'une conférence à Los Angeles, faisant écho aux studios qui dénoncent "une charge financière insoutenable".
Ils ont aussi accusé le syndicat SAG-AFTRA de rejeter les propositions de hausse de rémunération acceptées par les scénaristes.
Dénonçant des "tactiques d'intimidation", le syndicat des acteurs a dans la foulée assuré que les studios avaient diffusé "des informations trompeuses" sur la proposition avancée pendant la négociation, en exagérant son coût de 60%.
"Nous avons fait de significatives avancées de notre côté, en transformant complètement notre proposition de partage de revenus: celle-ci coûterait aux entreprises moins de 57 centimes par abonné chaque année. Ils ont rejeté nos propositions", a déclaré le SAG-AFTRA dans son communiqué.
Le syndicat des acteurs a affirmé mercredi avoir "négocié de bonne foi" avec les producteurs et plateformes, "bien qu'ils nous aient fait la semaine dernière une proposition choquante, inférieure à ce qu'ils offraient avant même le début de la grève".
"Ils utilisent la même stratégie ratée (qu'avec les scénaristes): faire circuler des informations fallacieuses pour tromper nos membres, mettre un terme à notre solidarité et mettre la pression sur nos négociateurs", a-t-il poursuivi dans son communiqué.
Le syndicat des acteurs s'est dit prêt à "négocier aujourd'hui, demain et tous les jours".
Image clonée par l'IA sans consentement
Le mois dernier, les studios hollywoodiens et les plateformes ont conclu un accord salarial avec une autre corporation, celle des scénaristes de Hollywood, mettant fin à une grève longue de presque cinq mois.
Compte tenu de la similarité entre les revendications des acteurs et celles des scénaristes, l'optimisme quant à la possibilité d'un accord rapide semblait de mise, jusqu'à ce revirement.
Bien que les scénaristes aient repris le travail, la plupart des productions ne pourront pas reprendre tant que la grève des acteurs, qui a commencé en juillet, se poursuit, coûtant des millions de dollars chaque jour à l'industrie.
Comme les scénaristes, les acteurs ont cessé le travail pour demander notamment une revalorisation de leur rémunération, en berne à l'ère du streaming, et des mesures de protection face à l'intelligence artificielle (IA).
Mais les revendications salariales portées par le SAG-AFTRA de même que la demande de garanties face à l'IA vont plus loin que celles de leurs collègues scénaristes.
Ils réclament notamment une augmentation plus importante des salaires et de recevoir un pourcentage réel des bénéfices lorsqu'une série rencontre le succès, au lieu d'une simple prime.
En outre, les comédiens craignent que l'IA ne soit utilisée pour cloner leur voix et leur image sans leur consentement et sans rémunération.
Les pourparlers portent aussi sur d'autres sujets spécifiques aux acteurs, comme les auditions passées à distance. Une pratique née pendant la pandémie et largement dénoncée par les comédiens.
Quelques productions cinématographiques et télévisuelles de petits studios d'Hollywood ont déjà repris, grâce à des dérogations provisoires.
Les patrons de studios et de plateformes comme Disney et Netflix discutaient depuis la semaine dernière avec les représentants du syndicat SAG-AFTRA, qui défend les intérêts de 160.000 acteurs, cascadeurs, danseurs et autres professionnels des petit et grand écrans, dont les membres ont déserté les plateaux de tournage depuis juillet.
Mais dans une déclaration mercredi en fin de journée, les studios, représentés par l'association des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), ont annoncé que ces échanges étaient suspendus.
"Après des discussions sérieuses, il est apparu clairement que le fossé entre les positions de l'AMPTP et celles de SAG-AFTRA est trop grand, et ces discussions ne nous font plus avancer de manière fructueuse", ont affirmé les studios.
L'AMPTP a ainsi accusé les acteurs d'avoir des revendications excessives, parmi lesquelles un partage des revenus provenant de la diffusion des oeuvres sur les plateformes de streaming qui "à lui seul, coûterait plus de 800 millions de dollars par an".
"Cela va trop loin", a réagi le patron de Netflix Ted Sarandos jeudi lors d'une conférence à Los Angeles, faisant écho aux studios qui dénoncent "une charge financière insoutenable".
Ils ont aussi accusé le syndicat SAG-AFTRA de rejeter les propositions de hausse de rémunération acceptées par les scénaristes.
Dénonçant des "tactiques d'intimidation", le syndicat des acteurs a dans la foulée assuré que les studios avaient diffusé "des informations trompeuses" sur la proposition avancée pendant la négociation, en exagérant son coût de 60%.
"Nous avons fait de significatives avancées de notre côté, en transformant complètement notre proposition de partage de revenus: celle-ci coûterait aux entreprises moins de 57 centimes par abonné chaque année. Ils ont rejeté nos propositions", a déclaré le SAG-AFTRA dans son communiqué.
Le syndicat des acteurs a affirmé mercredi avoir "négocié de bonne foi" avec les producteurs et plateformes, "bien qu'ils nous aient fait la semaine dernière une proposition choquante, inférieure à ce qu'ils offraient avant même le début de la grève".
"Ils utilisent la même stratégie ratée (qu'avec les scénaristes): faire circuler des informations fallacieuses pour tromper nos membres, mettre un terme à notre solidarité et mettre la pression sur nos négociateurs", a-t-il poursuivi dans son communiqué.
Le syndicat des acteurs s'est dit prêt à "négocier aujourd'hui, demain et tous les jours".
Image clonée par l'IA sans consentement
Le mois dernier, les studios hollywoodiens et les plateformes ont conclu un accord salarial avec une autre corporation, celle des scénaristes de Hollywood, mettant fin à une grève longue de presque cinq mois.
Compte tenu de la similarité entre les revendications des acteurs et celles des scénaristes, l'optimisme quant à la possibilité d'un accord rapide semblait de mise, jusqu'à ce revirement.
Bien que les scénaristes aient repris le travail, la plupart des productions ne pourront pas reprendre tant que la grève des acteurs, qui a commencé en juillet, se poursuit, coûtant des millions de dollars chaque jour à l'industrie.
Comme les scénaristes, les acteurs ont cessé le travail pour demander notamment une revalorisation de leur rémunération, en berne à l'ère du streaming, et des mesures de protection face à l'intelligence artificielle (IA).
Mais les revendications salariales portées par le SAG-AFTRA de même que la demande de garanties face à l'IA vont plus loin que celles de leurs collègues scénaristes.
Ils réclament notamment une augmentation plus importante des salaires et de recevoir un pourcentage réel des bénéfices lorsqu'une série rencontre le succès, au lieu d'une simple prime.
En outre, les comédiens craignent que l'IA ne soit utilisée pour cloner leur voix et leur image sans leur consentement et sans rémunération.
Les pourparlers portent aussi sur d'autres sujets spécifiques aux acteurs, comme les auditions passées à distance. Une pratique née pendant la pandémie et largement dénoncée par les comédiens.
Quelques productions cinématographiques et télévisuelles de petits studios d'Hollywood ont déjà repris, grâce à des dérogations provisoires.