PAPEETE, le 19 mai 2016 - La grève générale à Air Tahiti se poursuit, les négociations avec la direction ont repris hier après-midi. Le mouvement pourrait se durcir les jours prochains. Trois préavis de grève ont été déposés également dans le secteur des carburants avions, du ravitaillement alimentaire notamment.
Aucune issue favorable n'a été trouvée lors des négociations d'hier entre la direction et les différentes organisations syndicales. Le dialogue n'est pourtant pas rompu, les négociations se sont poursuivies dans la soirée "à pas de fourmis" sans avancée notable.
Le directeur général de la compagnie aérienne, Manate Vivish, a déclaré lors d'une pause dans les négociations "les négociations avancent, dans la journée nous avons survolé la situation des PNC et des PNT en nous appesantissant sur les plannings car les leaders syndicaux ne connaissent pas le métier."
De leur côté les représentant syndicaux ont confirmé la poursuite des négociations ainsi que la lenteur de leur avancée.
Le président Edouard Fritch a souhaité également s'exprimer sur le conflit social. Dans un communiqué de presse, il indique : i["je fais confiance à la bonne volonté des uns et des autres pour tenir compte des revendications légitimes des salariés, tout en mesurant les conséquences financières et économiques qu’elles pourraient générer notamment sur les coûts des billets. […] Il est indispensable que ce conflit trouve une issue favorable, non seulement parce que la réputation de notre destination touristique pourrait en pâtir. […] Je forme donc le vœu que le dialogue et les négociations, qui ont repris cet après-midi, aboutissent rapidement à un retour à la normale des vols."]i
Les archipels éloignés se sentent oubliés
Hier, sept vols charters en direction de Bora Bora étaient programmés par la compagnie aérienne, pour transporter un groupe de 500 touristes américains. Pour effectuer ces liaisons, la direction aurait sollicité du personnel navigant commercial en CDD, selon Titaina Viriamu. "Nous en avons trois dont un qui date depuis 2010. On a appris aussi que la direction essaye de modifier leur repos : ils essayent de réduire cela à un seul jour de repos", assure la représentante du personnel navigant commercial.
"Ils vont nous coller sur le dos le problème des touristes. J'ai pitié de ces touristes mais est-ce que la direction est consciente du mal qu'elle fait. Ce ne sont pas uniquement les grévistes, c'est un droit qu'on exerce ", explique Lucie Tiffenat secrétaire générale de Otahi.
Dans les îles, le mouvement continue avec le SAPAI et le SATA, deux syndicats représentants le personnel au sol des archipels éloignés et de Tahiti. Aux Australes, aux Tuamotu et aux Gambier, les adhérents au SAPAI se sentent oubliés. "Je ne lèverai pas ma grève s'ils n'annulent pas le plan social", déclare Michel Toomaru, secrétaire général du SAPAI, et de poursuivre, "il n'y a pas eu d'études sur les conséquences que pourra apporter ce plan social". Selon Lucie Tiffenat, le personnel des îles représenterait une charge de 60 millions pour la compagnie, "alors que la subvention du Pays s'élève à 180 millions de francs".
Hier soir, sur le tarmac de Faa'a, la pression est encore montée d'un cran et fait tache d'huile avec des préavis de grève déposés dans les sociétés prestataires de service (Somstat pour les carburants, Newrest pour les plateaux repas) et chez Air Archipels. Si aucun accord n'est trouvé avec ces sociétés, la grève pourrait être effective mercredi à minuit. Au moment où nous mettions sous presse, les négociations au sein de la compagnie Air Tahiti étaient toujours en cours.
Aucune issue favorable n'a été trouvée lors des négociations d'hier entre la direction et les différentes organisations syndicales. Le dialogue n'est pourtant pas rompu, les négociations se sont poursuivies dans la soirée "à pas de fourmis" sans avancée notable.
Le directeur général de la compagnie aérienne, Manate Vivish, a déclaré lors d'une pause dans les négociations "les négociations avancent, dans la journée nous avons survolé la situation des PNC et des PNT en nous appesantissant sur les plannings car les leaders syndicaux ne connaissent pas le métier."
De leur côté les représentant syndicaux ont confirmé la poursuite des négociations ainsi que la lenteur de leur avancée.
Le président Edouard Fritch a souhaité également s'exprimer sur le conflit social. Dans un communiqué de presse, il indique : i["je fais confiance à la bonne volonté des uns et des autres pour tenir compte des revendications légitimes des salariés, tout en mesurant les conséquences financières et économiques qu’elles pourraient générer notamment sur les coûts des billets. […] Il est indispensable que ce conflit trouve une issue favorable, non seulement parce que la réputation de notre destination touristique pourrait en pâtir. […] Je forme donc le vœu que le dialogue et les négociations, qui ont repris cet après-midi, aboutissent rapidement à un retour à la normale des vols."]i
Les archipels éloignés se sentent oubliés
Hier, sept vols charters en direction de Bora Bora étaient programmés par la compagnie aérienne, pour transporter un groupe de 500 touristes américains. Pour effectuer ces liaisons, la direction aurait sollicité du personnel navigant commercial en CDD, selon Titaina Viriamu. "Nous en avons trois dont un qui date depuis 2010. On a appris aussi que la direction essaye de modifier leur repos : ils essayent de réduire cela à un seul jour de repos", assure la représentante du personnel navigant commercial.
"Ils vont nous coller sur le dos le problème des touristes. J'ai pitié de ces touristes mais est-ce que la direction est consciente du mal qu'elle fait. Ce ne sont pas uniquement les grévistes, c'est un droit qu'on exerce ", explique Lucie Tiffenat secrétaire générale de Otahi.
Dans les îles, le mouvement continue avec le SAPAI et le SATA, deux syndicats représentants le personnel au sol des archipels éloignés et de Tahiti. Aux Australes, aux Tuamotu et aux Gambier, les adhérents au SAPAI se sentent oubliés. "Je ne lèverai pas ma grève s'ils n'annulent pas le plan social", déclare Michel Toomaru, secrétaire général du SAPAI, et de poursuivre, "il n'y a pas eu d'études sur les conséquences que pourra apporter ce plan social". Selon Lucie Tiffenat, le personnel des îles représenterait une charge de 60 millions pour la compagnie, "alors que la subvention du Pays s'élève à 180 millions de francs".
Hier soir, sur le tarmac de Faa'a, la pression est encore montée d'un cran et fait tache d'huile avec des préavis de grève déposés dans les sociétés prestataires de service (Somstat pour les carburants, Newrest pour les plateaux repas) et chez Air Archipels. Si aucun accord n'est trouvé avec ces sociétés, la grève pourrait être effective mercredi à minuit. Au moment où nous mettions sous presse, les négociations au sein de la compagnie Air Tahiti étaient toujours en cours.
Vols maintenus ou annulés aujourd'hui
Selon un communiqué d'Air Tahiti, le programme des vols et des annulations pour la journée du vendredi 20 mai :
-Maintien de certains vols Iles-sous-le-vent ainsi que de certains vols vers Tikehau, Rangiroa et Mataiva avec des modifications d'horaires, voire d'itinéraires.
-Annulation des vols Marquises (y compris trajets inter-Marquises), Australes, Ahe, Arutua et Manihi
-Maintien de certains vols Iles-sous-le-vent ainsi que de certains vols vers Tikehau, Rangiroa et Mataiva avec des modifications d'horaires, voire d'itinéraires.
-Annulation des vols Marquises (y compris trajets inter-Marquises), Australes, Ahe, Arutua et Manihi