SAINT-VULBAS (Ain), 2 mai 2012 (AFP) - Un militant de Greenpeace à bord d'un parapente est parvenu mercredi à atterrir à la centrale du Bugey (Ain), et l'association écologiste a révélé avoir aussi survolé en novembre l'usine de la Hague (Manche), relançant le débat sur la sécurité des installations nucléaires.
Mercredi midi, en outre, le "poète-escaladeur" Hervé Couasnon, familier d'actions farfelues, s'est introduit sur le site de la centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, et a été interpellé.
L'action commando de Greenpeace au Bugey, filmée par un drone télécommandé par des militants, a débuté vers 7H30, lorsqu'un militant allemand a survolé puis atterri sur le site de la centrale à bord d'un parapente à moteur.
Il a pu lancer un fumigène sur le toit d'un réacteur, avant d'être arrêté dès son atterrissage par des gendarmes et placé en garde à vue.
"L'objectif de cette action est d'adresser un message aux deux candidats à l'élection présidentielle qui nient le risque du nucléaire. On voulait illustrer une agression externe, type chute d'avion. Ce survol illustre la vulnérabilité des sites français", a déclaré à l'AFP Sophia Majnoni de Greenpeace France.
Cette action spectaculaire a eu lieu à quatre jours du second tour, au matin du débat entre les deux prétendants à l'Elysée. François Hollande a déjà déclaré "faire confiance à l'Autorité de sûreté nucléaire pour dire quels seraient les travaux qu'il conviendrait d'engager pour prévenir tout danger".
Pour l'élu écologiste Noël Mamère, ces intrusions sont la preuve des "failles béantes" de la sécurité nucléaire.
D'après le ministère de l'Intérieur, le parapente était suivi "avant même qu'il ne survole la centrale". Mais Greenpeace affirme avoir elle-même alerté les autorités dès la pénétration de la zone aérienne interdite afin que son militant ne soit pas malmené.
"protection efficace"
Pour le directeur de la centrale du Bugey, Alain Litaudon, cette action prouve que le "dispositif de protection est efficace", avec une arrestation huit minutes après l'alerte.
Un autre militant qui s'était présenté à l'accueil au moment des faits a aussi été placé en garde à vue.
Les accès de la centrale ont été fermés dès la procédure d'alerte, afin de contrôler l'ensemble du site, et le demeuraient en milieu d'après-midi, privant de travail la plupart des salariés et prestataires.
Le ministère de l'Industrie a certifié comme EDF que les installations nucléaires n'ont pas "un seul instant" été mises en danger.
Lors d'une conférence de presse à Paris, le directeur du parc nucléaire de l'entreprise publique a révélé qu'une opération "massive" que préparait Greenpeace sur deux sites dans le nord de la France avait été déjouée il y a une dizaine de jours.
L'association, qui a publié mercredi une étude sur la résistance aux chutes d'avions des installations nucléaires, a aussi affirmé avoir survolé en novembre 2011 l'usine de retraitement de la Hague (Manche), vidéo à l'appui.
Les autorités "ne se sont aperçues de rien", a relevé Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France.
En décembre, des militants de Greenpeace s'étaient introduits dans les centrales de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Cruas (Ardèche) mais par la voie terrestre.
Une autre personne est venue mercredi soutenir les thèses de Greenpeace, bien qu'ayant mené son action de façon indépendante: Hervé Couasnon, célèbre pour avoir approché de près en 2002 l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à la tribune de l'Assemblée nationale, est rentré à la centrale de Civaux par la sortie des camions, s'est caché dans un buisson et a été appréhendé une heure après.
bur-reb-jlo/jfr/fm
Mercredi midi, en outre, le "poète-escaladeur" Hervé Couasnon, familier d'actions farfelues, s'est introduit sur le site de la centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, et a été interpellé.
L'action commando de Greenpeace au Bugey, filmée par un drone télécommandé par des militants, a débuté vers 7H30, lorsqu'un militant allemand a survolé puis atterri sur le site de la centrale à bord d'un parapente à moteur.
Il a pu lancer un fumigène sur le toit d'un réacteur, avant d'être arrêté dès son atterrissage par des gendarmes et placé en garde à vue.
"L'objectif de cette action est d'adresser un message aux deux candidats à l'élection présidentielle qui nient le risque du nucléaire. On voulait illustrer une agression externe, type chute d'avion. Ce survol illustre la vulnérabilité des sites français", a déclaré à l'AFP Sophia Majnoni de Greenpeace France.
Cette action spectaculaire a eu lieu à quatre jours du second tour, au matin du débat entre les deux prétendants à l'Elysée. François Hollande a déjà déclaré "faire confiance à l'Autorité de sûreté nucléaire pour dire quels seraient les travaux qu'il conviendrait d'engager pour prévenir tout danger".
Pour l'élu écologiste Noël Mamère, ces intrusions sont la preuve des "failles béantes" de la sécurité nucléaire.
D'après le ministère de l'Intérieur, le parapente était suivi "avant même qu'il ne survole la centrale". Mais Greenpeace affirme avoir elle-même alerté les autorités dès la pénétration de la zone aérienne interdite afin que son militant ne soit pas malmené.
"protection efficace"
Pour le directeur de la centrale du Bugey, Alain Litaudon, cette action prouve que le "dispositif de protection est efficace", avec une arrestation huit minutes après l'alerte.
Un autre militant qui s'était présenté à l'accueil au moment des faits a aussi été placé en garde à vue.
Les accès de la centrale ont été fermés dès la procédure d'alerte, afin de contrôler l'ensemble du site, et le demeuraient en milieu d'après-midi, privant de travail la plupart des salariés et prestataires.
Le ministère de l'Industrie a certifié comme EDF que les installations nucléaires n'ont pas "un seul instant" été mises en danger.
Lors d'une conférence de presse à Paris, le directeur du parc nucléaire de l'entreprise publique a révélé qu'une opération "massive" que préparait Greenpeace sur deux sites dans le nord de la France avait été déjouée il y a une dizaine de jours.
L'association, qui a publié mercredi une étude sur la résistance aux chutes d'avions des installations nucléaires, a aussi affirmé avoir survolé en novembre 2011 l'usine de retraitement de la Hague (Manche), vidéo à l'appui.
Les autorités "ne se sont aperçues de rien", a relevé Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France.
En décembre, des militants de Greenpeace s'étaient introduits dans les centrales de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Cruas (Ardèche) mais par la voie terrestre.
Une autre personne est venue mercredi soutenir les thèses de Greenpeace, bien qu'ayant mené son action de façon indépendante: Hervé Couasnon, célèbre pour avoir approché de près en 2002 l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à la tribune de l'Assemblée nationale, est rentré à la centrale de Civaux par la sortie des camions, s'est caché dans un buisson et a été appréhendé une heure après.
bur-reb-jlo/jfr/fm