Des déchets toxiques ont été déversés sur ce terrain privé en mars. Deux échantillons ont révélé des tests positifs à l'amiante.
PAPARA, le 23/05/2017 - Les résultats du laboratoire français Eurofins sont sans appel : il y a bien une présence d'amiante dans des conduites en fibrociment provenant de gravats déversés sur un terrain privé à Taharuu. Ces déchets "toxiques" viennent de l'ancienne maison du maire de Paea. L'affaire est aujourd'hui entre les mains de la justice puisqu'une plainte a été déposée lundi par la municipalité de Papara, à l'encontre de la société qui a envoyé ces gravats à Taharuu.
"Fibres d'amiante de type Chrysotille et Crocidolite", les résultats du laboratoire français Eurofins sont sans appel, il y a bien de l'amiante dans deux des quatre échantillons prélevés sur un terrain privé dans la vallée de la Taharuu. Des déchets "toxiques" qui viennent de Paea, et plus particulièrement de l'ancienne maison de son tāvana, Jacquie Graffe.
En mars dernier, la municipalité de Paea a acquis le terrain situé en face de l'hôtel de ville pour en faire ce que l'on connaît aujourd'hui, une aire de jeux pour enfants. Et pour réaliser cet espace, il a fallu détruire le fare du maire. La commune fait donc appel à une société privée "qui travaillait pour le Pays", précise Jacquie Graffe, afin d'entreprendre la démolition et l'évacuation des bois et gravats.
À ce moment-là, le tāvana de Paea ignorait la destination finale de ces déchets. Selon Bernard Roure, adjoint au maire en charge de l'environnement à Papara, qui ne "veut pas incriminer le maire de Paea", la responsabilité revient à l'entreprise qui a effectué ce déversement, dont le patron n'est autre que Jean Ah-Sam, conseiller municipal de Papara. "C'est lui-même qui est venu déposer ces déchets chez une famille dont j'ai les attestations. Donc, j'ai fait un courrier au maire et à tous les ministères pour prendre des mesures qui s'imposent pour saisir le procureur", assure Bernard Roure.
LES DÉCHETS ÉVACUÉS
Autre constat, la commune de Paea aurait procédé à l'évacuation de ces déchets. "Il y avait le camion de la commune de Paea", précise Bernard Roure. "C'était pour aller plus vite", lui répond Jacquie Graffe.
Pour sa part, Jean Ah-Sam se dédouane. Selon lui, si les déchets ont été déversés sur ce terrain privé, c'est parce qu'Ivana (la propriétaire) "voulait du bois et je lui ai dit eh bien on a du bois. Donc, nous avons rempli le premier camion et sur l'autre camion, nous avions mis un peu de gravats, et elle m'a dit qu'elle voulait tout. C'est pour cela que le camion est venu. Donc, nous avons déchargé le premier camion puis nous commencions à déverser le second. Mais quand elle a vu les gravats, elle a dit non pas les gravats. Mais son neveu a dit : mamie ici c'est chez nous. Allez mettez dedans", affirme le chef d'entreprise.
Et d'ailleurs, "il n'y a jamais eu d'amiante sur des maisons individuelles", souligne Jean Ah-Sam. Il va même plus loin dans ses propos. "À l'école d'Apatea, il y a trois poteaux en fibrociment amiantés qui ont disparu. Donc, Bernard a pris ces poteaux et les a cachés. Il les a emmenés au service technique – et il y a des témoins – avec des travailleurs de la mairie, et aujourd'hui, ils ont disparu. On cherche où se trouvent ces poteaux amiantés. Donc, si ces déchets sont amiantés, c'est lui qui a mis ces poteaux là."
"L’ÉCOLE A ÉTÉ DÉSAMIANTÉE"
"L'école a été désamiantée par une société, et il restait deux poteaux. Maintenant pour pouvoir camoufler, il fallait les faire disparaître. Il y a eu des auditions qui ont été faites par la gendarmerie, auprès d'un travailleur de la commune de Papara. Et il a affirmé qu'il est allé retirer les deux poteaux amiantés, sur ordre de Bernard Roure", rajoute Gaston Tunoa, conseiller municipal de Papara.
"Ces potelets ont été acheminés chez Enviropol pour partir en Nouvelle-Zélande dans des emballages spécifiques. Le Pays et la CPS sont au courant de tout cela", répond Bernard Roure.
Que va-t-il se passer maintenant ? Un recours a été déposé devant la justice pour punir les responsables. "Nous ne pouvons pas retirer ces déchets. Maintenant, on sait qu'il y a de l'amiante. J'ai fait baliser l'endroit pour que les enfants n'aillent pas jouer avec ces morceaux d'amiante parce que c'est dans une propriété privée. Après, il n'y a que des entreprises spécialisées qui peuvent retirer ce genre de déchets", explique Bernard Roure.
Et de conclure : "Papara n'est pas une poubelle et il ne faut pas la polluer. Surtout pas du côté de Taharuu, où les gens sont déjà bien sinistrés souvent quand la Taharuu fait des siennes. Si en plus on leur met des déchets qui sont pollués par l'amiante, ça craint."
"Fibres d'amiante de type Chrysotille et Crocidolite", les résultats du laboratoire français Eurofins sont sans appel, il y a bien de l'amiante dans deux des quatre échantillons prélevés sur un terrain privé dans la vallée de la Taharuu. Des déchets "toxiques" qui viennent de Paea, et plus particulièrement de l'ancienne maison de son tāvana, Jacquie Graffe.
En mars dernier, la municipalité de Paea a acquis le terrain situé en face de l'hôtel de ville pour en faire ce que l'on connaît aujourd'hui, une aire de jeux pour enfants. Et pour réaliser cet espace, il a fallu détruire le fare du maire. La commune fait donc appel à une société privée "qui travaillait pour le Pays", précise Jacquie Graffe, afin d'entreprendre la démolition et l'évacuation des bois et gravats.
À ce moment-là, le tāvana de Paea ignorait la destination finale de ces déchets. Selon Bernard Roure, adjoint au maire en charge de l'environnement à Papara, qui ne "veut pas incriminer le maire de Paea", la responsabilité revient à l'entreprise qui a effectué ce déversement, dont le patron n'est autre que Jean Ah-Sam, conseiller municipal de Papara. "C'est lui-même qui est venu déposer ces déchets chez une famille dont j'ai les attestations. Donc, j'ai fait un courrier au maire et à tous les ministères pour prendre des mesures qui s'imposent pour saisir le procureur", assure Bernard Roure.
LES DÉCHETS ÉVACUÉS
Autre constat, la commune de Paea aurait procédé à l'évacuation de ces déchets. "Il y avait le camion de la commune de Paea", précise Bernard Roure. "C'était pour aller plus vite", lui répond Jacquie Graffe.
Pour sa part, Jean Ah-Sam se dédouane. Selon lui, si les déchets ont été déversés sur ce terrain privé, c'est parce qu'Ivana (la propriétaire) "voulait du bois et je lui ai dit eh bien on a du bois. Donc, nous avons rempli le premier camion et sur l'autre camion, nous avions mis un peu de gravats, et elle m'a dit qu'elle voulait tout. C'est pour cela que le camion est venu. Donc, nous avons déchargé le premier camion puis nous commencions à déverser le second. Mais quand elle a vu les gravats, elle a dit non pas les gravats. Mais son neveu a dit : mamie ici c'est chez nous. Allez mettez dedans", affirme le chef d'entreprise.
Et d'ailleurs, "il n'y a jamais eu d'amiante sur des maisons individuelles", souligne Jean Ah-Sam. Il va même plus loin dans ses propos. "À l'école d'Apatea, il y a trois poteaux en fibrociment amiantés qui ont disparu. Donc, Bernard a pris ces poteaux et les a cachés. Il les a emmenés au service technique – et il y a des témoins – avec des travailleurs de la mairie, et aujourd'hui, ils ont disparu. On cherche où se trouvent ces poteaux amiantés. Donc, si ces déchets sont amiantés, c'est lui qui a mis ces poteaux là."
"L’ÉCOLE A ÉTÉ DÉSAMIANTÉE"
"L'école a été désamiantée par une société, et il restait deux poteaux. Maintenant pour pouvoir camoufler, il fallait les faire disparaître. Il y a eu des auditions qui ont été faites par la gendarmerie, auprès d'un travailleur de la commune de Papara. Et il a affirmé qu'il est allé retirer les deux poteaux amiantés, sur ordre de Bernard Roure", rajoute Gaston Tunoa, conseiller municipal de Papara.
"Ces potelets ont été acheminés chez Enviropol pour partir en Nouvelle-Zélande dans des emballages spécifiques. Le Pays et la CPS sont au courant de tout cela", répond Bernard Roure.
Que va-t-il se passer maintenant ? Un recours a été déposé devant la justice pour punir les responsables. "Nous ne pouvons pas retirer ces déchets. Maintenant, on sait qu'il y a de l'amiante. J'ai fait baliser l'endroit pour que les enfants n'aillent pas jouer avec ces morceaux d'amiante parce que c'est dans une propriété privée. Après, il n'y a que des entreprises spécialisées qui peuvent retirer ce genre de déchets", explique Bernard Roure.
Et de conclure : "Papara n'est pas une poubelle et il ne faut pas la polluer. Surtout pas du côté de Taharuu, où les gens sont déjà bien sinistrés souvent quand la Taharuu fait des siennes. Si en plus on leur met des déchets qui sont pollués par l'amiante, ça craint."
Les conclusions du laboratoire français Eurofins.