SAQUISILI (Equateur), 21 mars 2012 (AFP) - Visage peint et lance à la main, plusieurs centaines d'Indiens d'Equateur poursuivaient mercredi une grande marche vers Quito, entamée le 8 mars, décidés à faire entendre leur déclaration de guerre au pillage des ressources naturelles.
Avant d'arriver à Quito, le cortège bariolé, organisé par la principale organisation indigène équatorienne, a fait halte à Saquisili, à quelque 70 kilomètres de la capitale.
Un arrêt en forme de symbole dans cette petite localité perchée dans la cordillères des Andes, où les deux-tiers de la population est d'origine indienne, et le dernier tiers métisse.
Avant de reprendre la route, les organisateurs de la marche ont tenu une dernière réunion stratégique dans le local de paysans, sous la garde de "guerriers" arborant la traditionnelle couronne de plumes.
"Nous luttons pour la révolution agraire et l'approbation d'une loi sur l'eau, et pour dire +non+ à l'exploitation minière à grande échelle dans le pays, car cela va détruire la nature", lance à l'AFP le président de la Confédération des nationalités indigènes d'Equateur (Conaie), Humberto Cholango.
A moins d'un an de l'élection présidentielle de février 2013, la principale organisation indienne équatorienne a donné le 8 mars le coup d'envoi d'une marche de deux semaines à travers le pays, pour protester contre la politique du gouvernement de Rafael Correa, proche du Vénézuélien Hugo Chavez.
A l'issue de la réunion de Saquisili, les organisateurs ont annoncé "la décision inébranlable" de gagner jeudi le parc du Petit Arbre, dans le centre moderne de la capitale, quels que soient les derniers "obstacles" rencontrés.
"Nous surmonterons toutes les difficultés et nous arriverons à Quito", a assuré à l'AFP Delfin Tenesaca, un des dirigeants, représentant les communautés d'origine andine.
Mercredi en fin de journée, un millier d'Indiens étaient déjà parvenus à la périphérie de la capitale, à la veille des manifestations prévues à la fois par les opposants et les sympathisants de M. Correa.
La Conaie reproche au dirigeant socialiste, qu'elle soutenait au moment de son élection en 2007, de suivre depuis en sous-main un programme néolibéral, et s'inquiète notamment de la gestion de l'eau, et des conséquences sur l'environnement de l'exploitation minière, en plein essor dans le pays.
Cette communauté, qui affirme représenter le tiers des 14 millions d'habitants de l'Equateur, a déjà provoqué la chute de deux chefs d'Etat, Abdala Bucaram, en 1997, et Jamil Mahuad, en 2000.
Rafael Correa, qui est soutenu par d'autres associations indigènes, a estimé que la marche avait été "un échec total" dès son départ à 700 km au sud de Quito, dans la province amazonienne de Zamora Chinchipe, où le gouvernement a signé un gros contrat d'extraction de cuivre avec une compagnie chinoise.
M. Correa, qui jouit d'une forte popularité pour avoir mis en oeuvre des programmes sociaux et procédé à une renégociation des contrats avec les multinationales pétrolières, accuse la Conaie d'agir avec la complicité de l'opposition.
"S'ils sont 500, nous serons 50.000", a-t-il récemment averti en guise de comité d'accueil à Quito, appelant ses partisans à se réunir pour soutenir sa "révolution citoyenne".
"Nous sommes des gens pacifiques, nous ne sommes pas en train de déstabiliser le gouvernement comme il le prétend. Nous ne sommes pas contre la démocratie", a répondu, depuis Saquisili, Raul Ilaquiche, un autre dirigeant indien et ancien député du mouvement Pachakutik, bras politique de la Conaie.
SP/pz/hdz/ag/ep
Avant d'arriver à Quito, le cortège bariolé, organisé par la principale organisation indigène équatorienne, a fait halte à Saquisili, à quelque 70 kilomètres de la capitale.
Un arrêt en forme de symbole dans cette petite localité perchée dans la cordillères des Andes, où les deux-tiers de la population est d'origine indienne, et le dernier tiers métisse.
Avant de reprendre la route, les organisateurs de la marche ont tenu une dernière réunion stratégique dans le local de paysans, sous la garde de "guerriers" arborant la traditionnelle couronne de plumes.
"Nous luttons pour la révolution agraire et l'approbation d'une loi sur l'eau, et pour dire +non+ à l'exploitation minière à grande échelle dans le pays, car cela va détruire la nature", lance à l'AFP le président de la Confédération des nationalités indigènes d'Equateur (Conaie), Humberto Cholango.
A moins d'un an de l'élection présidentielle de février 2013, la principale organisation indienne équatorienne a donné le 8 mars le coup d'envoi d'une marche de deux semaines à travers le pays, pour protester contre la politique du gouvernement de Rafael Correa, proche du Vénézuélien Hugo Chavez.
A l'issue de la réunion de Saquisili, les organisateurs ont annoncé "la décision inébranlable" de gagner jeudi le parc du Petit Arbre, dans le centre moderne de la capitale, quels que soient les derniers "obstacles" rencontrés.
"Nous surmonterons toutes les difficultés et nous arriverons à Quito", a assuré à l'AFP Delfin Tenesaca, un des dirigeants, représentant les communautés d'origine andine.
Mercredi en fin de journée, un millier d'Indiens étaient déjà parvenus à la périphérie de la capitale, à la veille des manifestations prévues à la fois par les opposants et les sympathisants de M. Correa.
La Conaie reproche au dirigeant socialiste, qu'elle soutenait au moment de son élection en 2007, de suivre depuis en sous-main un programme néolibéral, et s'inquiète notamment de la gestion de l'eau, et des conséquences sur l'environnement de l'exploitation minière, en plein essor dans le pays.
Cette communauté, qui affirme représenter le tiers des 14 millions d'habitants de l'Equateur, a déjà provoqué la chute de deux chefs d'Etat, Abdala Bucaram, en 1997, et Jamil Mahuad, en 2000.
Rafael Correa, qui est soutenu par d'autres associations indigènes, a estimé que la marche avait été "un échec total" dès son départ à 700 km au sud de Quito, dans la province amazonienne de Zamora Chinchipe, où le gouvernement a signé un gros contrat d'extraction de cuivre avec une compagnie chinoise.
M. Correa, qui jouit d'une forte popularité pour avoir mis en oeuvre des programmes sociaux et procédé à une renégociation des contrats avec les multinationales pétrolières, accuse la Conaie d'agir avec la complicité de l'opposition.
"S'ils sont 500, nous serons 50.000", a-t-il récemment averti en guise de comité d'accueil à Quito, appelant ses partisans à se réunir pour soutenir sa "révolution citoyenne".
"Nous sommes des gens pacifiques, nous ne sommes pas en train de déstabiliser le gouvernement comme il le prétend. Nous ne sommes pas contre la démocratie", a répondu, depuis Saquisili, Raul Ilaquiche, un autre dirigeant indien et ancien député du mouvement Pachakutik, bras politique de la Conaie.
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