Grand projet d’assainissement collectif des eaux usées de Papeete


Parce que le système d’assainissement autonome n’est plus adapté face à la densification de la zone urbaine de Papeete, parce que notre environnement direct est touché par l’impact des eaux usées, parce que l’absence d’assainissement constitue un frein au développement économique et urbanistique et à la recomposition urbaine, la dépollution des eaux usées est au centre des préoccupations de la commune qui se veut au service du développement durable.
La Ville de Papeete a déjà réalisé la construction du système d’assainissement collectif des eaux usées pour la zone située autour du marché de Papeete et de l’Hôtel de Ville dont la gestion du service et de l’exploitation a été délégué par voie de concession à la SEML communale « Te Ora No Ananahi » (Société d’Economie Mixte Locale dont le capital est détenu à 85 % par la Ville de Papeete). Aujourd’hui, elle poursuit sa démarche de développement durable en étendant la pose du réseau de collecte à une large zone s’étendant de Fare Ute au centre Vaima.

L’assainissement, c’est collecter les eaux usées domestiques, les traiter dans une station d’épuration efficace avant de les rejeter dans le milieu naturel.
L’assainissement c’est donc à la fois éliminer la pollution du centre ville et améliorer le cadre de vie, permettre le développement de nouvelles activités (snacks, restaurants, commerces,….) nécessitant un traitement d’eaux usées performants, maintenir et développer des activités touristiques et culturelles sur le front de mer et le centre ville, principaux lieux touristiques de la ville et atteindre un niveau de qualité eau de baignade pour la plage Hokulea et le site de mise à l’eau des pirogues, afin que ces espaces redeviennent des zones de vie saines offertes à la population de Papeete.

La première phase de travaux porte sur la zone du centre-ville, de Fare Ute au Centre Vaima et son montant est estimé à plus de 4 milliards de Fcfp financés par le Contrat de Projets (44,5 % Etat, 44,5 % Polynésie Française et 11 % SEML), décomposés en :
• 7 km de réseau de collecte des eaux usées sous les voies communales et territoriales (1.7 milliards FCFP)
• Une station d’épuration des eaux usées à Fare Ute, sur le remblai de la Papeava (1,7 milliard FCFP)
• Un émissaire en océan situé à 300 mètres au-delà de la digue de Motu Uta et à 60 mètres de profondeur rejetant les eaux traitées au large (0,6 milliard FCFP)

Le chantier en quelques dates
• Premier coup de pioche pour les réseaux de collecte : 30 janvier 2012
• Temps du chantier 16 mois sur le centre-ville
• De 3 à 5 ateliers de chantier simultanés pour commencer avec le groupement d’entreprises Interoute-Spress sur les rues Cardella, J. d’Arc et T. Jaussen en travaux de nuit principalement et le groupement JL Polynésie-ECI-BTP sur la contre-allée du Bd Pomare et la rue F. Cowan.
• Mise en service générale (réseaux, station d’épuration et émissaire) : décembre 2013, avec quelques tronçons raccordables avant cette échéance.

L’assainissement collectif : une conclusion qui s’impose

L’importance de l’assainissement des eaux usées en Polynésie française a été mise en évidence de longue date, notamment sur la grande zone urbaine de Papeete qui en est la capitale, le centre urbain et économique, reflet de la Polynésie.
La politique en matière de santé publique met en exergue depuis de nombreuses années les problèmes liés à l’absence d’un assainissement collectif des eaux usées et ses dangers sur la santé et la qualité de vie des habitants.

De plus, la loi statutaire de 2004 a transféré la compétence en matière d’assainissement des eaux usées aux communes et le nouveau code général des collectivités territoriales leur impose la mise en place du service public de l’assainissement collectif d’ici 2020.

LES INCONvÉNIENtS DU SyStèME D’ASSAINISSEMENt INDIvIDUEL :
• Inefficacité des dispositifs d’assainissement des eaux usées individuels ou semi-collectif (stations d’épuration de petites tailles)
• Rejet de ces dispositifs dans le réseau d’eaux pluviales puis dans la rade de Papeete
• Nuisances : mauvaises odeurs, prolifération d’animaux nuisibles, pollution des cours d’eau (nappe phréatiques, rivières, rade de Papeete)
• Insalubrité et risques pour la santé : baignade interdite, loisirs et activités aquatiques restreintes
• Pollution de l’environnement : nappe phréatique, rivières, rade de Papeete…
• Frein au développement économique local :
Non-conformité des dispositifs d’assainissement = contrainte pour les activités de restauration, perte de la valeur des biens immobiliers,
Absence d’assainissement collectif des eaux usées = contrainte pour obtention de permis de construire de nouveaux projets immobiliers, mauvaise image de la capitale…

Les bénéfices de l’assainissement collectif

La démarche de la ville de Papeete s’inscrit globalement dans une stratégie de développement durable du territoire communal. L’assainissement collectif des eaux usées répond
aux critères du développement durable par ses effets bénéfiques sur l’environnement, la santé et le développement urbain.

POUR LA vILLE DE PAPEEtE, LES ObjECtIFS DE CE PROgRAMME SONt :
• Eliminer la pollution du centre-ville et améliorer le cadre de vie
• Apporter un service public de qualité
• Permettre le développement de nouvelles activités (snacks, restaurant, commerces,…) nécessitant un traitement d’eaux usées conforme aux normes en vigueur
• Maintenir et développer des activités touristiques et culturelles sur le front de mer et le centre-ville, principaux lieux touristiques de la Ville
• D’atteindre un niveau « eau de baignade » pour la plage de Hokulea et du site de mise à l’eau des pirogues afin que ces espaces redeviennent des zones de vies saines offertes à la population de Papeete



LE SAvIEz-vOUS ?

• Quelle est notre consommation domestique moyenne ?
140 litres d’eau / jour et par habitant, dont 93 % pour l’hygiène corporelle, les sanitaires et le nettoyage de la maison, 1 % pour l’eau de boisson.
• Les eaux domestiques représentent environ 85 % des volumes qui seront traités par la station d’épuration.
Ces eaux non dépolluées contiennent du carbone (graisse ou matières fécales), du phosphore (produits détergents), et de l’azote (urine), trois polluants qui mettent en péril la biodiversité des rivières.

Le chantier 2012-2013

L’ensemble du programme des travaux est programmé sur les 15 ans à venir et évalué à plus de 12 milliards de FCFP sur cette période pour étendre les réseaux de collecte jusquà la vallée de Tipaerui et sur la zone d’habitation à l’est de la ville (Fariipiti, Taunoa, Mamao).
Depuis 2006, la Ville de Papeete a réalisé une première zone pilote de l’assainissement collectif, autour du marché municipal et de l’Hôtel de Ville. Dans cette continuité, des travaux de pose de réseau de collecte ont été réalisés courant 2011 par la SEM pour le compte de la ville dans les rues Edouard Ahnne, Nansouty et Anne-Marie Javouhey et pour le raccordement de la gare maritime.
La gestion du service et de l’exploitation a été confiée par délégation de service public via une concession à la Société d’Economie Mixte Locale te Ora No Ananahi (dont le capital est détenu à
85 % par la Ville de Papeete).
Aujourd’hui, la SEML poursuit cette démarche en étendant la pose du réseau de collecte à une large zone s’étendant de Fare Ute au Centre vaima. C’est ce projet qui commence aujourd’hui et qui va s‘étendre sur les deux années à venir pour une mise en service générale décembre 2013.
C’est pour la Ville de Papeete, le chantier le plus ambitieux et le plus important jamais conduit en un espace de temps aussi court. C’est et ce sera le projet majeur et prioritaire pour la Ville dans les 2 prochaines années.

De manière pragmatique la première phase des investissements portera sur l’ensemble du centre-ville. Ce programme de travaux comporte différentes infrastructures, interdépendantes et
dont l’ensemble est fonctionnel.
La première phase de travaux (études et travaux) porte sur la zone du centre-ville, de Fare Ute au Centre Vaima et son montant est estimé à plus de 4 milliards, décomposés en :
• 7 km de réseau de collecte des eaux usées sous les voies communales et territoriales (1,7 milliards FCFP)
• Une station d’épuration des eaux usées à Fare Ute, sur le remblai de la Papeava (1,7 milliard FCFP)
• Un émissaire en océan situé à 300 mètres au-delà de la digue de Motu Uta et à 60 mètres de profondeur rejetant les eaux traitées au large (0,6 milliard FCFP)

Les temps du chantier en quelques dates

• Premier coup de pioche pour les réseaux de collecte : 30 janvier 2012
• Temps du chantier 16 mois sur le centre-ville
• De 3 à 5 ateliers de chantier simultanés pour commencer avec le groupement d’entreprises
Interoute-Spress sur les rues Cardella, J. d’Arc et T. Jaussen en travaux de nuit principalement et le groupement JL Polynésie-ECI-BTP sur la contre-allée du Bd Pomare et la rue F. Cowan.
• Mise en service générale (réseaux, station d’épuration et émissaire) :
décembre 2013, avec quelques tronçons raccordables avant cette échéance.
Les entreprises intervenantes mettront tout en place pour réaliser les travaux dans les délais imposés. Afin de limiter la gêne au maximum, il est prévu d’effectuer une partie des travaux pendant la nuit.
Par ailleurs, un coordonnateur environnement sera chargé du suivi des entreprises afin de limiter les nuisances vis-à-vis de l’environnement mais également des riverains directement impactés par le chantier.
Enfin, une campagne générale de communication sera mise en oeuvre tout au long du chantier afin d’informer et de prévenir les usagers de la ville.

Calendrier des travaux
temps 1 : Construction du réseau de collecte de Fare Ute au Centre Vaima : janvier 2012 à avril 2013
temps 2 : Construction de la station d’épuration : juillet 2012 à décembre 2013
temps 3 : Construction de l’émissaire : partie lagon de novembre 2012 à avril 2013, partie océan d’octobre 2013 à décembre 2013 focus sur les réseaux de collecte
Les travaux de pose des réseaux de collecte de la zone 1A ont été allotis, chaque lot est composé d’une tranche ferme et d’une tranche conditionnelle :
Lot 1 : le groupement retenu est jL Polynésie / ECI / btP.

Les travaux consistent à réaliser :
• Le réseau principal sous pression et les réseaux gravitaires associés (à noter qu’une partie des réseaux sera réalisée par fonçage c’est à dire sans ouvrir de tranchée)
• Les postes de refoulement.
• Montant de la tranche ferme : 764 MF CFP TTC
• Montant de la tranche conditionnelle : 122 MF CFP TTC
• Le délai de réalisation est de 16 mois avec un démarrage effectif des travaux vers la mi-mars 2012.

Lot 2 : le groupement retenu est Interoute / SPRES.
• Les travaux consistent à réaliser les réseaux de collecte gravitaire situés, pour l’essentiel,
en centre-ville.
• Montant de la tranche ferme : 381 MF CFP TTC
• Montant de la tranche conditionnelle : 76 MF CFP TTC
• Le délai de réalisation est de 16 mois avec un démarrage effectif des travaux fixé le 30
janvier 2012.

Le réseau de collecte des eaux usées à poser comprend des réseaux gravitaires et un réseau principal sous pression. La zone concernée par les travaux peut être décomposée en plusieurs
bassins versants, six bassins versants pour être précis. Sur chaque bassin versant, un réseau gravitaire, indépendant, collecte et achemine les eaux usées jusqu’au point le plus bas dudit bassin dans un poste de refoulement qui les renverra sous pression dans une canalisation principale longue d’environ 1.5 km en direction de la future station d’épuration qui sera implantée sur le remblai de la Papeava. Cette canalisation principale sera mise en place sous la contre-allée du boulevard Pomare jusqu’au remblai de la Papeava, en passant sous la rue Bovis et sous la voie Cowan. Au total, sur la zone 1A, six postes de refoulement seront à réaliser dont un poste est prévu en tranche conditionnelle.

Pour en savoir plus télécharger la brochure ci-dessous ( cliquez sur la miniature)


Rédigé par Communiqué de la Ville de Papeete le Mardi 24 Janvier 2012 à 13:29 | Lu 3158 fois