Photo d'archives. AFP/
Paris, France | AFP | vendredi 30/08/2024 - Alors que l'Elysée promet d'"aller vite" pour choisir enfin un Premier ministre après 45 jours de crise politique, les spéculations se concentraient toujours vendredi sur le nom de Bernard Cazeneuve, une hypothèse qui divise son ancien parti, le PS, et braque sans surprise les insoumis.
Depuis la Serbie, où il est arrivé jeudi en fin d'après-midi pour 24 heures, Emmanuel Macron a tenu à rassurer: "Croyez bien que je fais tous les efforts (...) pour aboutir à la meilleure solution pour le pays". "Je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre", a éludé le président de la République. Une décision pourrait tomber avant la fin du week-end ou en début de semaine, laissent filtrer des sources dans son entourage.
Après avoir formellement exclu de donner les clefs de Matignon à la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) Lucie Castets, puis vu s'éloigner l'espoir de conclure un accord avec la droite, le chef de l'Etat pourrait désormais être tenté de se tourner vers une personnalité de la gauche modérée.
Parmi les anciens ministres socialistes, c'est toujours le nom de Bernard Cazeneuve, l'ancien chef du gouvernement de François Hollande, qui a quitté le PS en 2022, qui revient avec le plus d'insistance.
L'intéressé, qui devait participer samedi en Saône-et-Loire aux universités d'été du "Laboratoire de la République" mis sur pied par l'ancien ministre macroniste Jean-Michel Blanquer, s'est finalement désisté. Elémentaire réserve avant une possible nomination ?
La piste, en tout cas, fait bondir la gauche de la gauche.
"Bien sûr que nous voterions une censure contre M. Cazeneuve. (...) Nous ferons des motions de censure contre tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets", a averti vendredi la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot.
-"La poutre est en train de bouger"-
Mais c'est au sein du Parti socialiste (PS), réuni à Blois pour son université d'été, que l'Elysée scrute les rapports de force. "La poutre est en train de bouger au PS", note ainsi un ministre du gouvernement démissionnaire.
"Il y a pas ici de clivage entre ceux qui seraient favorables au compromis et ceux qui ne le seraient pas", a martelé pour sa part le patron du parti, Olivier Faure, vendredi à Blois. Pour nouer des compromis, les socialistes doivent "établir un rapport de force", sinon ils risquent de se retrouver avec un "Premier ministre qui soit l'obligé du président", selon lui.
Pour le sénateur socialiste Rachid Temal, tout dépendrait de la politique que mènerait un exécutif dirigé par la gauche. S'il s'agit de "poursuivre le macronisme", "nous serons là pour censurer le gouvernement", a-t-il dit sur RFI.
En revanche, "s'il y a un gouvernement avec une personnalité, de gauche par exemple, qui ferait une politique que nous souhaitons, et que souhaitent les Français (...) nous serons là, pour à chaque fois que ça va dans le bon sens, le voter", a-t-il ajouté, plaidant "l'efficacité".
Lucie Castets, a-t-il observé, s'était dit elle-même prête à des compromis avec les autres forces politiques. "Pourquoi, quand c'est Mme Castets, ce serait donc valable? Et si c'est un socialiste autre, ce ne serait pas valable?", a-t-il interrogé.
L'attente imposée par le chef de l'Etat est propice à toutes les spéculations et offres de services. Ainsi, l'ancienne ministre Ségolène Royal s'est dite jeudi soir sur LCI "disponible pour essayer de constituer un gouvernement d'union républicaine".
Le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, figure montante du Parti socialiste dont le profil a retenu l'attention de l'Elysée, n'a pas non plus fermé la porte. Il s'est dit "en capacité" de devenir Premier ministre en construisant des "compromis" mais il a laissé entendre sur TF1 qu'il aurait besoin du feu vert préalable de son parti, et plus largement du Nouveau Front populaire.
"Une responsabilité collective lorsqu'on est socialiste, c'est de trouver les chemins du compromis", a-t-il déclaré.
En retrait de ce débat, le Rassemblement national (RN), qui dispose du premier groupe à l'Assemblée nationale, maintient une position prudente.
Contre Bernard Cazeneuve, "il n'y aura pas une censure de principe", a dit sur LCI le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli, expliquant que ses troupes ne feraient bararge à l'ancien socialsite que "si, dans son budget et dans son programme, il y a des choses qui nous paraissent aller à l'encontre des intérêts des Français".
Depuis la Serbie, où il est arrivé jeudi en fin d'après-midi pour 24 heures, Emmanuel Macron a tenu à rassurer: "Croyez bien que je fais tous les efforts (...) pour aboutir à la meilleure solution pour le pays". "Je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre", a éludé le président de la République. Une décision pourrait tomber avant la fin du week-end ou en début de semaine, laissent filtrer des sources dans son entourage.
Après avoir formellement exclu de donner les clefs de Matignon à la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) Lucie Castets, puis vu s'éloigner l'espoir de conclure un accord avec la droite, le chef de l'Etat pourrait désormais être tenté de se tourner vers une personnalité de la gauche modérée.
Parmi les anciens ministres socialistes, c'est toujours le nom de Bernard Cazeneuve, l'ancien chef du gouvernement de François Hollande, qui a quitté le PS en 2022, qui revient avec le plus d'insistance.
L'intéressé, qui devait participer samedi en Saône-et-Loire aux universités d'été du "Laboratoire de la République" mis sur pied par l'ancien ministre macroniste Jean-Michel Blanquer, s'est finalement désisté. Elémentaire réserve avant une possible nomination ?
La piste, en tout cas, fait bondir la gauche de la gauche.
"Bien sûr que nous voterions une censure contre M. Cazeneuve. (...) Nous ferons des motions de censure contre tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets", a averti vendredi la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot.
-"La poutre est en train de bouger"-
Mais c'est au sein du Parti socialiste (PS), réuni à Blois pour son université d'été, que l'Elysée scrute les rapports de force. "La poutre est en train de bouger au PS", note ainsi un ministre du gouvernement démissionnaire.
"Il y a pas ici de clivage entre ceux qui seraient favorables au compromis et ceux qui ne le seraient pas", a martelé pour sa part le patron du parti, Olivier Faure, vendredi à Blois. Pour nouer des compromis, les socialistes doivent "établir un rapport de force", sinon ils risquent de se retrouver avec un "Premier ministre qui soit l'obligé du président", selon lui.
Pour le sénateur socialiste Rachid Temal, tout dépendrait de la politique que mènerait un exécutif dirigé par la gauche. S'il s'agit de "poursuivre le macronisme", "nous serons là pour censurer le gouvernement", a-t-il dit sur RFI.
En revanche, "s'il y a un gouvernement avec une personnalité, de gauche par exemple, qui ferait une politique que nous souhaitons, et que souhaitent les Français (...) nous serons là, pour à chaque fois que ça va dans le bon sens, le voter", a-t-il ajouté, plaidant "l'efficacité".
Lucie Castets, a-t-il observé, s'était dit elle-même prête à des compromis avec les autres forces politiques. "Pourquoi, quand c'est Mme Castets, ce serait donc valable? Et si c'est un socialiste autre, ce ne serait pas valable?", a-t-il interrogé.
L'attente imposée par le chef de l'Etat est propice à toutes les spéculations et offres de services. Ainsi, l'ancienne ministre Ségolène Royal s'est dite jeudi soir sur LCI "disponible pour essayer de constituer un gouvernement d'union républicaine".
Le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, figure montante du Parti socialiste dont le profil a retenu l'attention de l'Elysée, n'a pas non plus fermé la porte. Il s'est dit "en capacité" de devenir Premier ministre en construisant des "compromis" mais il a laissé entendre sur TF1 qu'il aurait besoin du feu vert préalable de son parti, et plus largement du Nouveau Front populaire.
"Une responsabilité collective lorsqu'on est socialiste, c'est de trouver les chemins du compromis", a-t-il déclaré.
En retrait de ce débat, le Rassemblement national (RN), qui dispose du premier groupe à l'Assemblée nationale, maintient une position prudente.
Contre Bernard Cazeneuve, "il n'y aura pas une censure de principe", a dit sur LCI le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli, expliquant que ses troupes ne feraient bararge à l'ancien socialsite que "si, dans son budget et dans son programme, il y a des choses qui nous paraissent aller à l'encontre des intérêts des Français".